Assiste-t-on à une 10e vague de Covid-19 en France ? D’après certains immunologues, c’est très probable. C’est également ce que laissent penser les derniers chiffres de Santé publique France, publiés le 29 mars 2023. Ce jour-là (en semaine 12), le taux d'incidence du Covid-19 en France était de 81 cas pour 100 000 habitants. Cela représente une hausse de 16% en une semaine. Pour rappel, il était de 38 au début du mois de mars (soit en semaine 9). Depuis, il n’a pas arrêté de croître.
Symptômes du Covid-19 : le sous-variant d'Omicron XBB.1.5. majoritaire
Cette tendance coïncide avec la progression du nouveau sous-variant d'Omicron XBB.1.5. Celui-ci devrait bientôt supplanter le sous-variant BQ.1.1, qui était majoritaire pendant la 9e vague. Aujourd’hui, XBB.1.5 représente 59% des séquences génétiques réalisées en France, contre 55% début mars (il est donc majoritaire).
Pour rappel, le variant Omicron, apparu fin 2021, a engendré des "sous-lignages" composés de plusieurs mutations. "Quand une personne est infectée par 2 variants en même temps, il peut y avoir échange de matériel génétique provenant d'un variant, puis d'un autre, au moment de la production de nouveaux virus", expliquait auprès de franceinfo la chercheuse en biologie évolutive au CNRS Florence Débarre. Elle précisait : "Ces nouveaux virus recombinants sont des mélanges de variants parents."
Pour quelles raisons XBB.1.5 se propage-t-il plus vite ? Selon le chercheur Yunlong Cao, qui s’est exprimé sur Twitter, tout serait une question de récepteur. En effet, ce sous-variant se révèle plus efficace pour se lier au récepteur “ACE2” des cellules humaines, qui fait office de porte d'entrée pour le virus.
Quels sont les départements français les plus touchés par le Covid-19 actuellement ? Medisite fait le point dans ce diaporama.
Coronavirus : 9 symptômes qui peuvent durer 2 ans après l’infection
Deux ans après l’infection, la moitié des patients hospitalisés pour Covid-19 présentent encore des séquelles de la maladie.
En effet, selon la plus longue étude de suivi, des chercheurs ont suivi 1 192 participants en Chine infectés par le Sars-CoV-2 au cours de la première phase de la pandémie en 2020. Les résultats ont été publiés dans The LancetRespiratory Medicine.
L’analyse révèle que les santés physiques et mentales se sont améliorées au fil du temps, mais elle montre aussi que les anciens malades du Covid-19 ont toujours tendance à avoir une santé et une qualité de vie inférieures à celles de la population générale. Et cela s’avère particulièrement le cas pour les personnes atteintes de Covid long, qui présente encore au moins un symptôme deux ans après l’infection.
"Nos résultats indiquent que pour une certaine proportion de survivants hospitalisés du Covid-19, bien qu’ils aient pu éliminer l’infection initiale, il faut plus de deux ans pour récupérer complètement de la maladie", estime le professeur Bin Cao de l’hôpital de l’amitié Chine-Japon en Chine et auteur principal de l’étude.
Généralement, les patients souffrent :
- De fatigue : Ils sont 31 % à déclarer souffrir encore de fatigue deux ans après l’infection au Covid-19 ;
- De faiblesse musculaire : Deux ans après l’infection au coronavirus, ils sont 31 % à signaler une faiblesse musculaire ;
- De troubles du sommeil : Ces anciens malades du Sars-CoV-2 sont 31 % à déclarer souffrir de troubles du sommeil deux ans après la maladie ;
- De douleurs articulaires : Les patients atteints de Covid-19 étaient également plus susceptibles de signaler des douleurs articulaires toujours présentes deux ans après la maladie ;
- De palpitations : Les anciens malades du coronavirus étaient également plus sujets aux palpitations encore deux ans après la maladie ;
- D'étourdissements : Ces anciens malades du Sras-CoV-2 sont plus enclins à souffrir d’étourdissements deux ans après l’infection ;
- De maux de tête : Deux ans après l’infection au coronavirus, ils sont nombreux à signaler des maux de tête fréquents ;
- De douleurs et inconforts : Dans les questionnaires sur la qualité de vie, 23 % des anciens patients Covid-19 ont signalé avoir plus de douleur ou d'inconfort, que les participants non atteints par la maladie ;
- De l'anxiété et de la dépression : Toujours dans les questionnaires concernant la qualité de vie, 12 % des anciens malades du Covid-19 ont plus souvent signalé ressentir de l’anxiété et une forme de dépression que les participants non-atteints par le virus.
Covid-19 : comment se prémunir du virus ?
Pour éviter la propagation du coronavirus, les gestes barrières sont rappelés sans cesse. Ils consistent à limiter au maximum les contacts entre les individus. "Ce sont de simples gestes de prévention, à adopter au quotidien et qui permettent de réduire la transmission des infections virales en période d'épidémie", rappelle sur son site l'Assurance Maladie. "Ils font barrage aux virus et contribuent à se protéger et à protéger son entourage."
Pour se prémunir du Covid-19, il faut donc :
- Porter un masque quand il est obligatoire ou recommandé ;
- Aérer chaque pièce 10 minutes toutes les heures ;
- Se laver régulièrement les mains ou utiliser une solution hydro-alcoolique ;
- Saluer sans serrer la main et arrêter les embrassades ;
- Tousser ou éternuer dans son coude ou dans un mouchoir ;
- Se moucher dans un mouchoir à usage unique, puis le jeter.
Bas-Rhin
Dans le Bas-Rhin, au 29 mars 2023, on comptait 173 cas sur 7 jours pour 100 000 habitants. L'incidence moyenne en France est de 84, et le seuil d'alerte est de 50.
Cantal
Dans le Cantal, au 29 mars 2023, on comptait 163 cas sur 7 jours pour 100 000 habitants. D’après une récente étude, il est moins probable de développer une forme de Covid long avec le variant Omicron.
Meurthe-et-Moselle
En Meurthe-et-Moselle, au 29 mars 2023, on comptait 129 cas sur 7 jours pour 100 000 habitants. La vaccination reste le moyen le plus sûr d’être immunisé contre le Covid-19.
Pas-de-Calais
Dans le Pas-de-Calais, au 29 mars 2023, on comptait 126 cas sur 7 jours pour 100 000 habitants. Plusieurs études ont démontré l’efficacité en termes de protection d’une infection à la Covid-19 contre les risques de réinfection.
Vosges
Dans les Vosges, au 29 mars 2023, on comptait 123 cas sur 7 jours pour 100 000 habitants. Si pour le moment, le variant XBB.1.5 se propage à grande vitesse, d’après les scientifiques, il ne devrait pas être plus dangereux.
Covid Tracker
https://covidtracker.fr/dashboard-departements/
“Covid : une dixième vague se profile, mais avec peu d'incidence sur les hôpitaux”, un article des Échos.
https://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/covid-une-dixieme-vague-se-confirme-en-france-1920560
https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/gestes-barrieres/les-gestes-barrieres-adopter
https://medicalxpress.com/news/2022-05-years-infection-people-hospitalized-covid-.html
https://linkinghub.elsevier.com/retrieve/pii/S2213260022001266
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