Covid-19 : l’OMS maintient un niveau d’alerte élevé

Les Français ont complètement oublié les gestes barrière : port du masque dans les espaces clos (surtout dans les transports bondés), lavage fréquent des mains avec du savon ou du gel hydro-alcoolique, tousser dans son coude, ne pas se serrer la main… Comme si l’épidémie de Covid-19 était derrière nous.

Covid-19 : 215 décès à l’hôpital sur la semaine écoulée

Pourtant, les chiffres parlent d’eux-mêmes : au 1er février 2023, Santé publique France recensait, sur la semaine écoulée, 4506 nouveaux cas de coronavirus confirmés. Une quasi-constante parmi ces nouveaux cas, celle du variant Omicron, qui représente 99,8% des virus séquencés. Au 28 janvier 2023, Santé publique France comptabilisait par ailleurs 215 décès à l’hôpital dus à la Covid-19 au cours des 7 jours écoulés.

Plus contagieux que le variant Delta, Omicron a entraîné des records de contamination en France et dans le monde en 2022. Il est également susceptible d’entraîner davantage d’hospitalisations, en particulier chez les populations fragiles (les personnes âgées, immunodéprimées, ou qui présentent des comorbidités).

Afin de faire réaliser l’ampleur de la pandémie de Covid-19 - qui continue à tuer tous les jours dans le monde entier - l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a décidé de réagir. Le 30 janvier 2023, via son directeur général Tedros Adhanom Ghebreyesus, elle a annoncé que le niveau d’alerte était toujours élevé. Cette annonce arrive 3 ans jour pour jour après que l'OMS a déclaré la maladie “urgence de santé publique de portée internationale” (USPPI).

“La pandémie de Covid-19 est probablement à un point de transition”

Tedros Adhanom Ghebreyesus suit ainsi les recommandations du Comité d'urgence sur la Covid-19, des experts qui se réunissaient pour la 14e fois le 27 janvier 2023. 3 ans plus tôt, le 30 janvier 2020, ce même comité désignait la pandémie de Covid-19 comme USPPI. Pourtant, le virus était beaucoup moins présent qu’aujourd’hui : on comptait moins d’une centaine de morts en dehors de la Chine.

En ce début 2023, donc, les experts estiment que “la pandémie de Covid-19 est probablement à un point de transition”. Le directeur général de l’OMS, pour sa part, dit apprécier “les conseils du Comité pour naviguer avec prudence durant cette transition et atténuer les conséquences négatives potentielles”.

“Depuis le début du mois de décembre, le nombre de décès hebdomadaires signalés dans le monde est en augmentation. De plus, la levée des restrictions en Chine a entraîné une augmentation du nombre de décès dans le pays le plus peuplé du monde” durant la semaine du 16 au 22 janvier, a ajouté Tedros Adhanom Ghebreyesus. Sur près de 40 000 décès dus à la Covid-19 et signalés à l'OMS, “plus de la moitié ont été signalés en provenance de Chine”, développe-t-il.

Au niveau mondial, sur les deux mois écoulés, la Covid-19 a fait 170 000 morts. Pour le directeur de l’OMS, il est regrettable que trop peu de personnes soient correctement vaccinées contre la maladie et que la surveillance et le séquençage génétique, qui permettent de suivre l'évolution du virus et ses déplacements, aient fortement chuté. Au 27 janvier 2023, la pandémie avait officiellement fait 6 804 491 morts depuis ses débuts. Un nombre par ailleurs sûrement sous-estimé, d’après les experts. À la même date, l'OMS recensait 752 517 552 personnes infectées. Là encore, on est probablement très loin des chiffres exacts.