À 33 ans, elle meurt d’un cancer foudroyant après un simple diagnostic d’herpès

Elle venait de donner naissance à une petite fille, Sienna. Anneka, une Britannique de 33 ans, est décédée en quelques mois d’une forme particulièrement agressive de cancer du cerveau, le glioblastome. Aucun médecin ne l’avait détecté. La jeune femme rapportait pourtant d’importants vertiges, mais ceux-ci ont été mis sur le compte du virus de l’herpès, rapporte le journal britannique The Daily Express.

Glioblastome : elle pensait souffrir d’un “baby brain”

Anneka est hospitalisée en 2019. À l’époque, en plus des vertiges, la jeune femme a du mal à bouger le pied. Mais elle pense alors souffrir d’un “baby brain”, une expression anglo-saxonne populaire qui désigne les problèmes de mémoire, de concentration et les absences que certaines femmes connaissent pendant la grossesse et après l’accouchement.

On diagnostique alors à Anneka une infection au virus de l’herpès simplex. Celui-ci “est responsable d’épisodes récurrents d’apparition de petites vésicules, douloureuses et remplies de liquide, sur la peau, la bouche, les lèvres (bouton de fièvre), les yeux ou les organes génitaux”, explique le manuel MSD. La jeune mère se voit donc prescrire un traitement antiviral.

Mais les symptômes ne disparaissent pas, et pour cause : une semaine plus tard, les médecins diagnostiquent à Anneka un glioblastome. Sa santé se détériore alors à une vitesse faramineuse, et la jeune femme trouve la mort en soins palliatifs le 18 novembre 2019, à peine quelques mois plus tard. “Ca me rendait malade de savoir qu’on ne pouvait rien faire pour elle”, se souvient le mari d’Anneka, Alan Johnstone.

“Le glioblastome, Glioblastome Multiforme (GBM) ou gliome de grade 4, fait partie de la famille des gliomes, des tumeurs cérébrales qui touchent les cellules gliales. Ces cellules forment l'environnement des neurones avec un rôle de soutien et de protection du tissu nerveux et représentent la moitié du volume cérébral. Le glioblastome est la tumeur du cerveau à la fois la plus fréquente et la plus agressive”, indique Gliocure, une société de développement de traitements contre le cancer.

La tumeur du cerveau la plus agressive : une survie médiane de 14 à 16 mois

“Avec une incidence de 2 à 5 cas pour 100 000 personnes en Amérique du Nord et en Europe, le glioblastome représente plus de 50% des tumeurs primitives malignes du cerveau mais demeure malgré tout une maladie rare. [...] C'est également la tumeur du cerveau la plus agressive avec une survie médiane de 14 à 16 mois et un taux de survie global de 3% à 5 ans avec les traitements de référence”, note Gliocure. Cette tumeur se propage extrêmement rapidement : lorsque l’on reçoit un diagnostic, il est souvent trop tard pour opérer.

Aujourd’hui, Alan Johnstone lève des fonds pour une organisation caritative dédiée à la lutte contre le glioblastome, The Brain Tumour Charity. “La vie d’Anneka, mon avenir et l’avenir de notre fille Sienna ont changé en une seconde, alors qu’Anneka était emportée par la maladie. [...] Je lève des fonds en son nom et pour aider ceux et celles qui pourraient connaître le même destin. Il faut en faire beaucoup plus pour se débarrasser enfin des cancers du cerveau. J’espère que les fonds levés pourront aider”, écrit ce technicien médical sur la page de levée de fonds. Bientôt, il courra un marathon en la mémoire de sa femme décédée.