Compléments alimentaires : la direction des fraudes alerte face à la mélatonineAdobe Stock

Avis aux insomniaques. La DGCCRF (Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes) vient de relayer un communiqué le 15 novembre 2022, indiquant que les compléments alimentaires à base de mélatonine ne peuvent pas être consommés par tout le monde. Les autorités mettent en garde les enfants et les femmes enceintes.

Le communiqué souligne aussi que le consommateur n'est "correctement informé sur la dose de mélatonine nécessaire pour obtenir l’effet annoncé".

Complément alimentaire : la mélatonine déconseillée dans certains cas

Pour rappel, la mélatonine est produite naturellement par la glande pinéale. Surnommée également l’hormone du sommeil, elle participe à la régulation du cycle jour/nuit. Une carence peut ainsi provoquer des troubles du sommeil et des difficultés d’endormissement. L'Inserm) la décrit comme "une petite molécule synthétisée dans notre cerveau, dont l’action soporifique aide à s’endormir".

Pour cette raison, certains insomniaques se procurent des compléments alimentaires à base de mélatonines. Le but est de favoriser l'endormissement.

Si la solution peut sembler attrayante, il faut toutefois être vigilant. La consommation de ces compléments alimentaires est déconseillée aux personnes souffrant de maladies inflammatoires ou auto-immunes, aux femmes enceintes ou allaitantes, aux enfants et aux adolescents. L'Agence Nationale Sécurité Sanitaire Alimentaire Nationale (Anses) nous mettait déjà en garde dans un communiqué relayé en 2018.

Si aujourd'hui la DGCCRF relance l'alerte, c'est parce que les notices de certains de ces compléments alimentaires indiquent "qu’ils peuvent être consommés par les enfants".

Compléments alimentaires à la mélatonine : quels sont les effets secondaires possibles ?

"Les résultats de l’enquête indiquent que le consommateur n’est pas correctement informé sur la dose de mélatonine nécessaire pour obtenir l’effet annoncé (à partir d’1 mg pour la réduction du temps d’endormissement et de 0,5 mg pour celle de l’effet du décalage horaire). 45% des étiquettes examinées ne sont ainsi pas conformes aux dispositions du règlement définissant les conditions d’utilisation des allégations de santé relatives à la mélatonine", souligne la DGCCRF.

La direction des fraudes rappelle aussi que l'Anses avait déjà alerté en 2018 sur les risques liés à la consommation de ces compléments alimentaires. En effet, près de 90 effets indésirables sont survenus à la suite de la prise de ces compléments alimentaires. On retrouve :

  • les céphalées,
  • les vertiges,
  • la somnolence,
  • les cauchemars,
  • l'irritabilité,
  • les troubles neurologiques comme les tremblements ou des migraines,
  • les troubles gastroentérologiques tels que les nausées, les vomissements ou encore de douleurs abdominales.

Il est donc important de demander conseil auprès d’un professionnel de la santé avant de prendre des suppléments de mélatonine, surtout si vous suivez un traitement. En effet, des interactions avec de nombreux médicaments sont possibles (diminution de l’activité des cachets ou augmentation les effets indésirables).

Sources

https://www.economie.gouv.fr/files/files/directions_services/dgccrf/presse/communique/2022/cp-dgccrf-melatonine.pdf?v=1668760589

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