Il contracte la peste après avoir mangé du lapin sauvage
Suite au recensement de peste pneumonique chez deux personnes la semaine dernière, un nouveau cas de peste - bubonique cette fois - a été déclaré par les autorités. Un événement rarissime, puisque la “peste noire” est une maladie pandémique datant du 14è siècle.
A lire aussi :
Peste porcine africaine : l’épidémie sur le point d’exploserL’homme concerné, habitant à Xilingol, en Mongolie, a contracté cette maladie après avoir chassé et mangé un lapin sauvage, selon l'agence de presse officielle Xinhua.
Il a ensuite été hospitalisé dans le comté de Huade, dans le nord de la Chine, a annoncé la commission régionale de santé.
À la suite de cet incident, 28 personnes ont été mises en quarantaine, par mesure de sécurité. Selon la commission, personne d’autre n’aurait présenté de symptômes révélateurs de la maladie, à l'exception du malade concerné.
Cette nouvelle survient près d’une semaine après la mise en quarantaine de deux autres personnes traitées pour cause de peste pneumonique.
Les autorités affirment que ces cas de peste pneumonique et bubonique ne sont pas liés.
En mai dernier, un couple était déjà mort de la peste bubonique après avoir mangé des reins de marmotte crus en Mongolie. D'après l'Organisation mondiale de la santé (OMC), au moins 1 000 personnes attrapent la peste chaque année.
Peste bubonique : qu’est-ce-que c’est ?
La peste bubonique est la forme la plus courante de la peste, habituellement provoquée par la piqûre d’une puce infectée.
Le bacille Y. pestis pénètre dans l’organisme lors de la piqûre, passe dans le système lymphatique et atteint le ganglion le plus proche où il se réplique. Il en résulte une inflammation du ganglion avec tension douloureuse des tissus (appelée "bubon").
Au stade avancé, les ganglions enflammés finissent par s’ulcérer et suppurer. La transmission interhumaine de la peste bubonique est rare. Par ailleurs, lorsqu'elle progresse, elle peut se propager aux poumons ; on parle alors de peste pulmonaire, la forme la plus grave de peste. Celle-ci se transmet par la toux et peut-être fatale en seulement 24 à 72 heures.
Pour la reconnaître, les sujets infectés présentent en général un état fébrile aigu et d’autres symptômes systémiques non spécifiques après une période d’incubation de 1 à 7 jours (fièvre brutale, frissons, céphalées, douleurs corporelles, état de faiblesse, vomissements et nausées).
Comment savoir si l’on a contracté la bactérie ?
La confirmation de la peste nécessite des analyses de laboratoire.
Le meilleur moyen consiste à identifier Y. pestis dans un échantillon de pus provenant d’un bubon, dans le sang ou dans les expectorations. Différentes techniques permettent de détecter un antigène spécifique du bacille. L’une d’entre elles est un test rapide sur bandelette, qui a été validé en laboratoire et dont l’utilisation s’est maintenant généralisée en Afrique et en Amérique du Sud.
Comment la soigner ?
Comme, en l’absence de traitement, la peste pulmonaire peut entraîner rapidement la mort, la précocité du diagnostic et du traitement est essentielle pour la survie et la limitation des complications.
Les antibiotiques efficaces contre les entérobactéries (bacilles Gram négatifs) peuvent guérir le patient si le diagnostic est posé à temps.
En l’absence de traitement, la peste pulmonaire peut être mortelle dans un délai de 18 à 24 heures après l’apparition des premiers symptômes.
Un chasseur chinois attrape la peste bubonique après avoir mangé du lapin sauvage, New York Post, 18 novembre 2019.
Peste, OMS, 31 octobre 2017.
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