Cheveux secs, abîmés, cassants, ternes… Beaucoup de femmes sont concernées par ces diverses problématiques capillaires et cherchent par tous les moyens à retrouver des cheveux doux et brillants de santé. Mais une fois devant le rayon shampoings au supermarché, chez le coiffeur, ou encore en parapharmacie, les choses se compliquent. Quelle référence de shampoing utiliser pour réparer ses cheveux ? Kératine, collagène, acide hyaluronique, acide citrique, acide glycolique… La tâche s’avère aussi compliquée que de choisir une crème de jour, tant les propositions des industriels abondent. Parmi ces différents actifs qui entrent dans la composition de nombreux shampoings figure la kératine. Cette protéine qui compose nos cheveux et les protège des agressions extérieures chaleur, colorations fréquentes…) leur confère force, brillance et élasticité. Mais plus les cheveux sont agressés, plus ils perdent en kératine.
Shampoings à la kératine : une efficacité modérée
Utiliser un shampoing à la kératine pourrait donc être la solution pour traiter les cheveux cassants et secs. Mais selon Julie Pernet, les shampoings à la kératine ne seraient pas si intéressants que cela pour réparer les cheveux abîmés. « Le shampoing à la kératine ne va jamais réintégrer de la kératine dans le cheveu. Cela s’apparente plutôt à du camouflage. L’objectif de ces shampoings est de lisser la fibre capillaire afin qu’elle paraisse moins abîmée. Cela ne va pas reconstruire la kératine interne du cheveu. Cela devient intéressant lorsqu’on utilise ce type de shampoing en continu. Mais dès qu’on arrête, l’effet part au lavageet est majoritairement visuel », explique la spécialiste.
Comment réparer véritablement un cheveu ?
L’experte du cheveu l'affirme : un cheveu ne peut être sain qu’en travaillant au niveau de la racine. « Si on veut avoir des cheveux plus forts, en meilleure santé, il faut faire des massages et des soins du cuir chevelu. C’est apporter les nutriments là où il peuvent être absorbés, par le bulbe », détaille Julie Pernet.
Une bonne utilisation du shampoing est également nécessaire pour ne pas abîmer ses cheveux. La trichologue explique qu’un shampoing ne doit être appliqué qu’au niveau du cuir chevelu et non pas sur les longueurs. Le savon qui coule sur les longueurs suffira à les nettoyer. « Sinon, on va trop décaper le cheveu et l’assécher », précise Julie Pernet.
En outre, la trichologue déconseille l’utilisation de shampoings contenant des silicones. « Les silicones entrent souvent dans la composition des après-shampoings pour adoucir les cheveux, faciliter le démêlage et combler les brèches », souligne la spécialiste. « Mais à terme, les silicones étouffent les cheveux. On a tendance à avoir des fourches qui apparaissent plus vite. »
Enfin, la spécialiste du cheveu rappelle que les colorations, les lissages brésiliens, les permanentes, et les décolorations, abîment les cheveux. Mieux vaut donc limiter au maximum ce type de prestations. « A côté, on essaye d’avoir des routines capillaires qui nourrissent bien le cheveu et le cuir chevelu », conclut Julie Pernet.
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