Selon le type de traitement suivi, certaines contraintes peuvent parfois empêcher ou décaler un départ en vacances. Toutefois, lorsque cela est possible, partir et se dépayser est une vraie bouffée d’air frais pour les patients. « Les vacances sont, pour plein de raisons, très bénéfiques sur le plan du moral et du bien-être, c’est une part très importante du processus de traitement et de rémission des cancers en général » confirme le Dr Ilan Darmon, oncologue radiothérapeute au Centre HORG.
Prendre en compte la phase de la maladie
Pour envisager des vacances, tout dépend de la phase de la maladie dans laquelle on se situe. « Quand on est en phase de traitement curatif, par exemple en chimiothérapie avec un certain rythme, il faut s’adapter. Il existe de multiples structures de soin en France, si cela est anticipé on peut poursuivre localement le traitement. » explique le Dr Darmon. « Mais parfois, il vaut mieux décaler son départ, si une chirurgie est prévue, afin de ne pas repousser la prise en charge. »
Si le patient se trouve dans une phase plus avancée de la maladie, et présente des métastases, son confort et sa qualité de vie priment.
« Il faut alors en discuter avec son oncologue, voir si l’on diffère certaines cures, ou si on se met en relation avec un centre de proximité pour maintenir le traitement. »
Partir en vacances en France reste donc envisageable dans la plupart des cas, en prenant l’avis de l’équipe médicale qui vous suit, et en organisant votre séjour en amont. Si vous envisagez de partir dans un autre pays disposant de bonnes structures médicales, notamment dans l’Union Européenne, voyez avec votre oncologue ce qui serait possible.
Les précautions à prendre selon les effets du traitement
En dehors du traitement en lui-même, il faut aussi composer avec ses effets secondaires. « Il faut en discuter avec son oncologue référent. » conseille le Dr Darmon.
« Parmi les effets secondaires généraux, on retrouve de la fatigue, des nausées, un transit modifié, des diarrhées, des vomissements, cela impacte le quotidien. En général, tout est mis en œuvre pour prévenir les effets secondaires et éviter cela. »
Toutefois, si certains effets secondaires subsistent, cela peut être inconfortable pour le patient de se déplacer sur une longue durée, il convient alors d’adapter son quotidien par rapport à cela, et donc ses vacances. Il peut également y avoir des effets secondaires d’ordre neurologique qui impactent le patient au quotidien.
En ce qui concerne le soleil, pour les destinations chaudes, les plages ou encore la montagne, il faut bien sûr s’en protéger au maximum. « Cette précaution d’usage concerne d’ailleurs tout le monde, pas seulement les patients atteints d’un cancer, car cela permet de prévenir les cancers cutanés » rappelle le Dr Ilan Darmon.
On préconise alors une protection solaire à l’indice élevé. « Cela n’empêche pas de bronzer ! » souligne l’oncologue. Il faut également rester à l’ombre, sortir aux heures les moins chaudes, et éviter les expositions prolongées au soleil, notamment si l’on suit certains traitements, ou si l’on vient de terminer une radiothérapie de zones exposées.
Dr Ilan Darmon, oncologue radiothérapeute au Centre HORG
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