Comment bien choisir son saumon (sans se ruiner) ?

Saumon fumé, saumon frais, lequel choisir ?

D’après Raphaël Gruman, il n’y aurait pas à choisir entre le saumon fumé et le saumon frais. Les deux formes seraient tout aussi bénéfique pour la santé, autant l’une que l’autre. « Le saumon fumé peut être un peu plus salé du fait de sa préparation. Cela ne pose pas de problème par rapport à la teneur en graisses et en protéines. La teneur en sel est le seul paramètre à prendre en compte par rapport à un saumon frais », explique le nutritionniste. En ce qui concerne le saumon frais, afin de bénéficier au maximum de ses bienfaits, on privilégiera une cuisson douce. « Plus vous respectez les acides gras, pour éviter qu’ils ne se transforment, mieux c’est. L’idéal est la cuisson à la vapeur ou en papillote. On évite les cuissons à très haute température qui peuvent avoir tendance à dénaturer les graisses », conseille Raphaël Gruman.

Saumon sauvage ou d’élevage ? Du bon et du moins bon dans les deux

Le saumon sauvage a l’avantage de ne pas être trop gras comparé au saumon d’élevage, dont le périmètre de nage est restreint. Mais on se rend compte que le saumon d’élevage est assez riche en métaux lourds. « Le saumon sauvage se nourrit d’autres petits poissons qui eux-mêmes contiennent des métaux lourds », précise notre expert. L’alimentation du saumon d’élevage est contrôlée, ce saumon contient donc moins de métaux lourds que le saumon sauvage. « Mais étant donné qu’ils sont élevés dans des parcs, ils sont plus gras, les graisses sont donc un peu moins intéressantes. En outre, c’est dans les graisses que les métaux lourds sont stockés. Son bénéfice est en fait finalement son talon d’Achille », précise Raphaël Gruman. Quant au saumon bio, celui-ci qui est forcément d’élevage, il contiendra moins de pesticides et de métaux lourds par rapport au saumon d’élevage non bio. Le saumon bio peut tout aussi bien être gras. « Ce n’est pas ici à mon sens que l’on tirera les bénéfices du bio contrairement aux fruits et légumes », précise l’expert.

Le spécialiste conseille donc d’alterner les deux : le saumon d’élevage et le saumon sauvage. Le nutritionniste va même plus loin en conseillant d’alterner sa consommation de gros poissons comme le saumon et le thon, avec celle de petits poissons gras comme les sardoines et les anchois.

La truite : une bonne alternative au saumon

D’un point de vue nutritionnel, la truite s’avère une bonne alternative au saumon d’autant plus qu’elle est moins onéreuse. « On a à peu près les mêmes apports nutritionnels, on conserve les oméga-3 qui sont intéressants. La truite est un peu moins grasse que le saumon. C’est un poisson qui présente l’avantage de pouvoir être cultivé en local. Cela reste donc une super alternative », conclut Raphaël Gruman.