- 1 - Les pâtes abîment l'intestin : gare à l'alimentation qui augmente l'inflammation
- 2 - Vers une alimentation anti-inflammatoire
- 3 - Le pain complet peut accentuer l'arthrose
- 4 - Les yahourts activent l'inflammation
- 5 - Le comté entraîne des maladies inflammatoires
- 6 - Le rôti de bœuf se digère difficilement
- 7 - Les rillettes disposent de mauvaises molécules
- 8 - Le cassoulet en conserve : des risques inflammatoires
Les pâtes abîment l'intestin : gare à l'alimentation qui augmente l'inflammation
La plupart des aliments à base de céréales contiennent du blé, et donc du gluten, une protéine très difficile à digérer et qui, cuite à haute température, entraîne la production d'une substance neuro-toxique, l'acrylamide. À terme, la mauvaise digestion de ces aliments peut entraîner l’apparition de maladies inflammatoires chroniques.
En détail : « Tous les aliments qui contiennent du blé, du seigle, du kamut, de l’orge, de l’avoine, du maïs, de l’épeautre et, en particulier, les céréales prêtes à manger, les pains, les biscuits, les craquelins, les pâtisseries, les pâtes, même la bière qui contient des protéines de l’orge », indique la microbiologiste Jacqueline Lagacé.
Qu’est-ce qui augmente la douleur ? La molécule alimentaire pro-inflammatoire "gliadine alpha", contenu dans le gluten est très difficile à digérer par les enzymes. « En s’accumulant dans l’intestin grêle, ces molécules alimentaires incomplètement digérées favorisent la multiplication des bactéries pathogènes avec comme conséquence le déséquilibre du microbiome intestinal (appelé auparavant flore intestinale), le développement d’inflammation, la perte de l’intégrité des parois de l’intestin grêle et une augmentation de sa perméabilité », explique la microbiologiste.
Les déchets bactériens et les grosses molécules alimentaires mal digérées, telles la "gliadine alpha", franchissent la paroi intestinale et se diffusent dans la circulation sanguine et lymphatique, ce qui leur permet de se déposer dans les tissus. Leur propriété antigénique (qui peut permettre de déclencher une réponse immunitaire) les rend susceptibles de provoquer des réactions pro-inflammatoires inappropriées.
Couplées à une prédisposition génétique, les intolérances pour certains antigènes alimentaires ou microbiens peuvent être à l’origine de douleurs inflammatoires et de maladies chroniques.
En combien de temps arrive la douleur ? « Certaines maladies telle que l’arthrose peuvent se déclarer seulement au bout de 10 ans, 40 ans… selon la génétique ou la quantité d’antigènes sensibilisants (ex. gluten) ingurgités. La durée de développement des différentes maladies chroniques peut considérablement varier en fonction de la maladie, des caractéristiques génétiques et du mode de vie des individus.
Avant que les premières douleurs ne soient ressenties, l’inflammation se développe sous forme silencieuse pendant des semaines à des années, et détruit très progressivement les tissus", explique Jacqueline Lagacé. Elle peut aussi donner des signes précurseurs immédiats comme des maux gastriques, des ballonnements, de la constipation...
En cas de prédisposition génétique pour une maladie précise, le blé peut entraîner des troubles comme l’arthrose, le diabète de type 2, la fibromyalgie, la polyarthrite rhumatoïde, la colopathie fonctionnelle, la maladie de Crohn, la maladie cœliaque, la sclérodermie, l’eczéma, l’asthme, l’acné...
À partir de quelle quantité ? La maladie symptomatique avec ses douleurs et ses pertes de fonctions va se déclarer plus ou moins vite en fonction des caractéristiques génétiques des individus et de leur mode de vie (quantité et durée de la consommation d’aliments pro-inflammatoires).
"L’important est d’être dans la mesure. Si on mange des quantités raisonnables d’aliments pro-inflammatoires, on limite les possibilités d’apparition de la maladie", explique la spécialiste.
En revanche une fois la maladie installée, suivre la diète hypotoxique (privation des aliments à base de gluten, de laitages et protéines animaliers, de viandes cuites à haute température, d’aliments industriels transformés (raffinés, contaminés par les pesticides et autres substances chimiques...) à la lettre permet dans la majorité des cas de faire disparaître les douleurs et de retrouver une bonne qualité de vie.
Vers une alimentation anti-inflammatoire
Adopter une alimentation anti-inflammatoire peut jouer un rôle crucial dans la réduction des douleurs abdominales et des douleurs musculaires. Pour y parvenir, il est conseillé de privilégier des aliments riches en oméga-3, comme le poisson gras, et de consommer abondamment des fruits et des légumes, qui contiennent des antioxydants précieux.
Il est également important de limiter la consommation d'alcool et d'aliments frits, car ces derniers peuvent exacerber l'inflammation et aggraver les douleurs. En choisissant des aliments qui soutiennent une inflammation réduite, vous pouvez améliorer votre bien-être général et atténuer certains types de douleurs chroniques.
Quel est l'aliment le plus anti-inflammatoire ?
Le grand gagnant est le curcuma, grâce à sa curcumine, un composé puissant aux propriétés anti-inflammatoires reconnues.
Quel est le fruit le plus anti-inflammatoire ?
Le fruit le plus anti-inflammatoire est l'ananas. Il contient de la bromélaïne, une enzyme qui possède des propriétés anti-inflammatoires reconnues. L'ananas est souvent recommandé pour aider à réduire l'inflammation et soulager les douleurs associées.
Le pain complet peut accentuer l'arthrose
Qu’est-ce qui augmente la douleur ? L’acrylamide est une molécule très rigide, indigestible par nos enzymes : elle peut provoquer un déséquilibre à l’intérieur de l’intestin appelé "dysbiose". "La dysbiose favorise les bactéries pathogènes aux dépens des bonnes bactéries, ce qui conduit à de l’inflammation et à une hyper perméabilité de l’intestin. En fait, l’acrylamide est associé au gluten", explique la spécialiste.
En combien de temps arrive la douleur ? Les maladies inflammatoires chroniques peuvent survenir au bout de plusieurs années. Couper le gluten et tous les aliments proscris par le régime hypotoxique peut considérablement aider à calmer la douleur. Atteinte d’arthrite rhumatoïde aux mains, Jacqueline Lagacé raconte avoir perdu sa douleur en 10 jours en suivant ce régime. "Deux mois après le début du régime hypotoxique, j’ai consommé environ 300 ml de yaourt commercial. Cela a eu pour effet de ranimer une douleur intense dans les articulations métacarpo-phalangiennes durant les deux jours suivants", témoigne-t-elle !
De nombreux cas similaires sous forme de témoignages ont été recensés dans son ouvrage : Une alimentation ciblée pour préserver ou retrouver la santé de l’intestin. "Les gens commencent à voir un début d’effet positif à partir de 3 mois en moyenne" et dans les cas très graves, cela peut prendre parfois environ 16-17 mois à connaître la rémission totale de la maladie, indique la microbiologiste.
À partir de quelle quantité ? La maladie inflammatoire chronique symptomatique (soit l’expression de la maladie) avec ses douleurs et ses pertes de fonctions va se déclarer plus ou moins vite en fonction de la maladie, des caractéristiques génétiques des individus et de leur mode de vie (quantité et durée de la consommation d’aliments pro-inflammatoires).
"L’important est d’être dans la mesure. Si on mange des quantités raisonnables d’aliments pro-inflammatoires, on limite les possibilités d’apparition de la maladie", explique la spécialiste.
En revanche, une fois la maladie installée, suivre la diète hypotoxique (privation des aliments à base de gluten, de laitages et de protéines d’origine animale cuites à haute température, d’aliments industriels transformés, c'est-à-dire raffinés, contaminés par les pesticides et autres substances chimiques...) à la lettre permet dans la majorité des cas de faire disparaître les douleurs et de retrouver une bonne qualité de vie.
Arthrose et alimentation
Adopter une alimentation adaptée peut aider à limiter les effets de l'arthrose et à gérer ses symptômes. Intégrer des ingrédients comme la farine complète dans votre régime alimentaire peut fournir des fibres essentielles et des nutriments bénéfiques pour les articulations. Les fraises, riches en antioxydants, peuvent contribuer à réduire l'inflammation.
Les yahourts activent l'inflammation
Les yaourts, le beurre, la crème, le fromage blanc, la glace et tous les laitages peuvent poser un problème en raison de leur teneur en "caséines". Les caséines représentent 80 % de l'ensemble des protéines contenues dans le lait de vache et elles sont à l’origine de nombreuses intolérances chez le nourrisson et chez l’adulte. Les caséines du lait de vache sont structurellement apparentées à la "gliadine alpha" et se digèrent difficilement.
Les yaourts, les crèmes glacées ou certains fromages bas de gamme sont en outre souvent fait avec de la poudre de lait, bien plus riche en glycotoxines que le lait frais.
Qu’est-ce qui augmente la douleur ? La caséine peut être à l’origine d’inflammation et d’hyperperméabilité. À la base, l’intestin bénéficie d’une certaine perméabilité pour permettre d'assimiler les bonnes substances apportées par l’alimentation alors qu'il ferme l'accès aux molécules ou substances indésirables. Une intolérance aux caséines du lait peut induire un état d’hyperperméabilité en laissant pénétrer dans la circulation sanguine des substances nocives qui devraient être éliminées dans les selles.
En combien de temps arrive la douleur ? L’inflammation peut immédiatement être douloureuse : ballonnements, maux gastriques, constipation... Elle peut aussi être silencieuse et se déclarer au bout de plusieurs années sous forme de maladie inflammatoire chronique comme l’arthrose.
À partir de quelle quantité ? Celle-ci dépend des organismes de chacun et du nombre d’années passées à consommer des quantités plus ou moins grandes d'aliments pro-inflammatoires. "L’important est d’être dans la mesure. » « Si on en mange raisonnablement, on limite les possibilités d'apparition de maladies chroniques », explique la spécialiste.
En revanche, une fois la maladie installée, il vaut mieux suivre sérieusement la diète hypotoxique pour se donner un maximum de chances de faire disparaître les douleurs et de mettre ce type de maladies en rémission.
À noter : le lactose, c’est le sucre du lait et il n’est pas impliqué dans le développement des maladies inflammatoires chroniques. Il peut cependant entraîner des problèmes digestifs lorsqu’un individu a cessé de produire les enzymes appelés lactases.
Le comté entraîne des maladies inflammatoires
Sont susceptibles de provoquer des maladies inflammatoires, "tous les laits provenant de sources animales quelles qu’elles soient, et leurs dérivés, tels que le beurre, la crème, les fromages, le yaourt, la crème glacée, etc", détaille Jacqueline Lagacé.
Qu’est-ce qui augmente la douleur ? "Les caséines (protéines) mal digérées du lait chez les personnes qui y sont sensibles irritent la paroi intestinale, créent un déséquilibre bactérien et déclenchent une inflammation. "Celle-ci entraîne une hyperperméabilité intestinale qui permet le passage de molécules trop grosses, donc susceptibles d'induire des réactions immunitaires inappropriées dans les tissus.
En combien de temps arrive la douleur ? L’inflammation peut être immédiatement douloureuse : ballonnements, maux gastriques, constipation... Elle peut aussi être silencieuse et se déclarer au bout de plusieurs années sous forme de maladie inflammatoire chronique comme l’arthrose.
À partir de quelle quantité ? Celle-ci dépend des caractéristiques génétiques des individus et du nombre d’années passées à consommer des quantités plus ou moins grandes d’aliments pro-inflammatoires. "L’important est d’être dans la mesure. Si on en mange raisonnablement, on limite les possibilités d’apparition de maladies chroniques", explique la spécialiste.
En revanche, une fois la maladie installée, mieux vaut suivre la diète hypotoxique à la lettre pour se donner un maximum de chances de faire disparaître les douleurs et de mettre ce type de maladie en rémission.
Le rôti de bœuf se digère difficilement
Toutes les protéines animales : fromages, œufs, et bien-sûr les viandes, peuvent poser problème si l’aliment est cuit à partir de 110-120°. "Ce genre de cuisson favorise la production de glycotoxines via la réaction de Maillard. Encore plus grave, la cuisson sur barbecue, en plus d’entrainer la production de glycotoxines, induit la formation de deux substances reconnues comme cancérigènesrappelle la spécialiste. A terme, la cuisson à haute température des protéines d’origine animale peut provoquer l’apparition de maladies inflammatoires chroniques.
Qu’est-ce qui augmente la douleur ? Difficile à digérer, ces molécules provoquent un déséquilibre intestinal appelé "dysbiose", de l’inflammation puis une hyperperméabilité de l’intestin qui va permettre de laisser passer des molécules susceptibles d’activer de façon anormale le système immunitaire au niveau des tissus ainsi irrigués.
En combien de temps arrive la douleur ? Selon la génétique et la quantité de molécules pro-inflammatoires ingurgitées, des maladies inflammatoires chroniques pourront se développer plus ou moins rapidement : des mois, des années voire des dizaines d’années. Grâce au régime hypotoxique, la douleur peut s’arrêter, plus ou moins rapidement. "Elle peut s’apaiser en 48h, une semaine, plusieurs semaines, plusieurs mois, voire plus d’une année...
Si on analyse les résultats obtenus par le Dr Seignalet en sélectionnant uniquement les maladies qui regroupaient plus de 40 patients (c’était le cas de 22 maladies), on observe un taux de succès incroyable de 97% suite à l’adoption de la diète hypotoxique témoigne la microbiologiste. "Mais il faut préciser que pour certaines maladies plus lourdes telle la sclérose en plaques par exemple, pour obtenir de très bons résultats, cela peut nécessiter une plus longue période ainsi que de respecter à la lettre une diète encore plus restrictive comme l’abandon de tout sucre ajouté dans certains cas, souligne-t-elle.
À partir de quelle quantité ? Celle-ci dépend de la maladie, de la génétique de chacun et du nombre d’années passées à consommer l’aliment pro-inflammatoire auquel un individu est sensible. "L’important est d’être dans la mesure. Si on consomme raisonnablement ce genre d’aliment, on limite les possibilités d’apparition de la maladie", explique la spécialiste.
En revanche une fois la maladie installée, mieux vaut suivre la diète hypotoxique à la lettre pour se donner un maximum de chances de faire disparaître les douleurs et de mettre la maladie en rémission.
À noter : les poissons cuits à plus de 110°C contiennent 10 fois moins de glycotoxines que la viande cuite à cette température.
Les rillettes disposent de mauvaises molécules
Les aliments fabriqués industriellement à partir de produits animaliers cuits à plus de 110°C comme la charcuterie et le bacon sont à éviter en cas de maladie inflammatoire chronique.
Qu’est-ce qui augmente la douleur ? Cuit à plus de 110°c, il y a formation de molécules appelées glycotoxines qui favorisent la "dysbiose, l’inflammation et la perméabilité excessive de l’intestin". En combien de temps arrive la douleur ? L’inflammation peut être immédiatement douloureuse : ballonnements, maux gastriques, constipation... Elle peut aussi être silencieuse et se déclarer au bout de plusieurs années sous forme d’une maladie inflammatoire chronique comme l’arthrose.
En coupant les aliments pro-inflammatoires, l’inflammation commence à disparaître, suivie par la régénération des tissus. Dans des cas très complexes comme le suivant, la mise en rémission peut s’étaler sur plus d’une année. Une patiente à qui on avait diagnostiqué une scoliose à l’âge de 12 ans, souffrait, au moment de débuter la diète hypotoxique d’une arthrose sévère de la colonne, de tendinites multiples, d’une petite déchirure à un muscle de la hanche, et d’un glissement de la vertèbre L4 sur L5. Sa douleur qui était de 10/10 en tout temps était encore amplifiée lorsque se couchait, car aucun mouvement n’était possible. Assez rapidement après le début de la diète hypotoxique, elle avait constaté de légères améliorations et cela a nécessité 5 mois de diète hypotoxique pour pouvoir se coucher sur le côté gauche pendant quelques secondes. Après 17 mois de diète, elle pouvait bouger, marcher normalement et se coucher sans douleur. Après 5 ans, elle peut maintenant dormir de 7-8 heures; pratiquer la danse en ligne et danser le cancan; sa douleur est à 0 lorsqu’elle ne fait aucun écart et à 1.5/10 lorsqu’elle triche un peu selon Jacqueline Lagacé.
À partir de quelle quantité ? Celle-ci dépend des organismes de chacun et du nombre d’années passées à consommer des quantités plus ou moins grandes d’aliments pro-inflammatoires. "L’important est d’être dans la mesure. Si on en mange raisonnablement on limite les possibilités d’apparition de maladies chroniques", explique la spécialiste.
En revanche une fois la maladie installée, mieux vaut suivre la diète hypotoxique à la lettre pour se donner un maximum de chances de faire disparaître les douleurs et de mettre ce type de maladie en rémission.
Le cassoulet en conserve : des risques inflammatoires
Les aliments préparés et transformés par l’industrie alimentaire, contiennent souvent des quantités importantes de sucre, de sel, de mauvais gras, des produits chimiques pour la conservation, des colorants, des glycotoxines, etc". De plus, les conserves possèdent souvent un revêtement fait de résine de biphénol qui a la longue peut devenir s’accumuler dans l’organisme, soutient la microbiologiste.
Qu’est-ce qui augmente la douleur ? Une alimentation à base de produits alimentaires transformés va causer de la dysbiose qui, à la longue, va favoriser l’apparition de maladies inflammatoires chroniques.
En combien de temps arrive la douleur ? L’inflammation peut immédiatement être douloureuse : ballonnements, maux gastriques, constipation... Elle peut aussi être silencieuse et devenir symptomatique suite à des périodes variables de quelques semaines, quelques mois et/ou des années sous forme de maladies inflammatoires chroniques.
À partir de quelle quantité ? Celle-ci dépend de la génétique des individus et du nombre d’années passées à consommer des quantités plus ou moins grandes d’aliments pro-inflammatoires. "L’important est d’être dans la mesure. Si on en mange raisonnablement, on limite les possibilités d’apparition de maladies chroniques", explique la spécialiste.
En revanche une fois la maladie installée, mieux vaut suivre la diète hypotoxique à la lettre pour se donner un maximum de chances de faire disparaître les douleurs et de mettre ce type de maladie en rémission.
Remerciements à la microbiologiste Jacqueline Lagacé, pour sa collaboration à cet article. Elle est l'auteur de Comment j'ai vaincu la douleur et l'inflammation chronique par l'alimentation, Thierry Souccar, 2013, et de Une alimentation ciblée pour préserver ou retrouver la santé de l'intestin, Fides, 2017.
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