Maladie d'Alzheimer: les facteurs de risque
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L'âge

L'âge'L'âge est le premier facteur de risque non modifiable de la maladie d'Alzheimer', déclare le Pr François Blanchard, gérontologue. 'Elle débute exceptionnellement avant 60 ans, bien qu'il existe des cas de malades jeunes. Mais ensuite la courbe grimpe de façon exponentielle et, à 85 ans environ 10 à 15% de la population est touchée par cette maladie neurodégénérative.

Ensuite, curieusement, à partir de 90 ans, on observe une certaine stabilisation de l'incidence de la maladie, c'est-à-dire de nouveaux cas déclarés.' En tout cas l'augmentation de la prévalence avec l'âge explique pourquoi les femmes sont plus touchées que les hommes.

L'hérédité

L'hérédité'Il existe une forme familiale de la maladie d'Alzheimer, elle ne représente que 2 à 3% de l'ensemble des malades et concerne notamment les personnes déclarant la maladie de façon très précoce. Ce sont des malades particuliers.',explique le Pr François Blanchard, gérontologue.

'Pour qui est de la forme la plus habituelle, la forme sporadique (98% de cas) le risque augmente légèrement si l'un des parents proche, père ou mère a été atteint. Il existe trois gènes identifiés qui augmente le risque mais ne déterminent pas le déclenchement de la maladie c'est pourquoi le dépistage générique n'est pas programmé. Cependant ces constatations montrent qu'il ne s'agit pas d'une fatalité, d'où l'importance de réduire les facteurs de risques sur lesquels nous pouvons agir.'

Les maladies vasculaires

Les maladies vasculaires'Les maladies cardio-vasculaires prédisposent aux démences vasculaires mais les études montrent qu'elles favorisent aussi la maladie d'Alzheimer', affirment le le Pr François Blanchard, gérontologue. 'Aussi tout ce qui peut permettre de lutter contre l'hyperlipidémie, l'hypertension artérielle, le diabète, aide à s'en prémunir.

Autrement dit, en protégeant son coeur et ses artères on protège aussi son cerveau! Il est donc recommandé de ne pas fumer, de mieux manger, en insistant notamment sur les bons lipides, acides gras insaturés comme les oméga 3, et les sucres lents indispensables au cerveau.'

Le manque de stimulation

Le manque de stimulation'Faire fonctionner son cerveau le protège de la maladie. Mais pas n'importe comment: on sait désormais que ce qui est le plus efficace, ce sont les activités effectuées en groupe. Faire des mots croisés ou jouer sur son ordinateur seul dans son coin ne sert pas à grand chose. La stimulation est bien meilleure à plusieurs, lorsqu'il faut s'ajuster aux autres, échanger.', constate le Pr François Blanchard, gérontologue.

'Par ailleurs un haut niveau d'études serait protecteur mais on n'a pas sur cette question, d'explication certaine: Est-ce parce que le cerveau est plus stimulé? ou les personnes compensent-elle mieux les premiers effets de la maladies? Pour le moment, on ne sait pas.'

L'abus d'alcool

L'abus d'alcool'On le sait, l'alcoolisme est associé à une augmentation du risque de développer la maladie d'Alzheimer.', constate le Pr François Blanchard, gérontologue. 'Ce phénomène commence à partir d'une consommation de trois à quatre verres par jour. En revanche, une consommation limitée à un verre de bon vin quotidien, au maximum, aurait plutôt, d'après certaines études, un effet protecteur.'

La sédentarité

La sédentarité'Avoir une activité régulière protège le cerveau en lui apportant l'oxygénation dont il a besoin.', explique le Pr François Blanchard, gérontologue. Il n'est pas nécessaire, cependant, de courir le marathon. 'Un peu de marche, de gym douce constituent une bonne prévention. Surtout si ces activités sont pratiquées en groupe, car l'échange avec d'autres est aussi un facteur protecteur.'

L'aluminium?

L'aluminium?'Ce soupçon a commencé avec les malades dialysées. Pour la dialyse, on faisait passer 50 l à 100 l d'eau dans le rein artificiel. Et ces patients avaient tendance à développer des démences aluminiques dont les manifestations sont proches de celles de la maladie d'Alzheimer: troubles de la mémoire et de la parole, notamment, tout en n'étant pas exactement la même maladie. Lorsque l'on a décidé de débarrasser l'eau employée pour les dialyse de l'aluminium, cette pathologie a disparu.', se souvient le Pr François Blanchard, gérontologue.

'De nombreuses études ont été ensuite lancées afin d'établir un lien entre aluminium et maladie d'Alzheimer. Les résultats ont été contradictoires et, pour le moment, rien n'est vraiment prouvé. Toutefois, dans le doute, mieux vaut rester prudent avec l'aluminium.'

Le traumatisme crânien

Le traumatisme crânien'Le traumatisme crânien augmente les risque de développer une maladie d'Alzheimer.', constate le Pr François Blanchard, gérontologue. 'C'est vrai lorsque les personnes ont subi un gros traumatisme avec perte de conscience. Mais ça l'est aussi en cas de micro traumatismes répétés. La démence des boxeurs est par exemple très bien connue.'

Les traumatismes psychiques

Les traumatismes psychiques'Certains psychiatres comme Jean Maisondieu ou Louis Ploton ont très tôt pensé que les gens entraient dans la maladie d'Alzheimer près avoir vécu des événements traumatiques. Ces traumatisme de vie ont certainement une incidence pour peu qu'ils n'aient pas été dépassés.', rappelle le Pr François Blanchard, gérontologue.

'C'est là qu'entre en jeu la notion de résilience. Ceux qui ont réussi à métaboliser en quelque sorte les événements tragiques ou douloureux auxquels ils ont été confrontés ont moins de risque d'être malades que ceux qui les revivent en permanence.'

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