Le déclin cognitif survient avec l'âge. Il implique une altération d'une ou plusieurs fonctions cérébrales. Il a déjà été prouvé que notre mémoire, notre capacité à raisonner et à comprendre commencent à décliner dès l’âge de 45 ans. Ce phénomène peut se manifester par un déclin progressif de la mémoire et des fonctions exécutives.
Certains antécédents médicaux ou comportements sont susceptibles d'accélérer le déclin cognitif et peuvent favoriser à termes l'apparition de plusieurs formes de démence. C'est le constat d'une nouvelle étude parue le 13 juillet 2022 au sein de la revue Alzheimer's & Dementia : Diagnosis, Assessment & Disease Monitoring.
À titre de précision, la démence désigne un déclin des aptitudes mentales assez grave pour interférer avec la vie quotidienne. La maladie d'Alzheimer est la forme la plus commune de démence.
Cerveau : chaque facteur de risque supplémentaire entraîne un vieillissement de 3 années
Une équipe de chercheurs de Toronto a mené l'étude sur 22 117 personnes âgées de 18 à 89 ans. Ces derniers ont été invités à répondre à un test de santé cérébrale de 20 minutes. Le test comprenait quatre exercices cognitifs conçus pour estimer la mémoire et l'attention.
Après avoir comparé les résultats, les scientifiques ont constaté que les participants qui présentaient certains antécédents, comme l'hypertension ou le diabète, ajoutaient environ "trois ans de vieillissement à leur cerveau", indique l'étude.
Chaque facteur de risque supplémentaire entraîne un vieillissement de 3 années. Cela signifie par exemple qu'une personne souffrant d'hypertension artérielle, de diabète de type 2 et de dépression verrait son cerveau vieillir d'environ neuf ans comparé à un autre patient sans antécédents.
"Nos résultats suggèrent que les facteurs liés au mode de vie peuvent être plus importants que l'âge pour déterminer le niveau de fonctionnement cognitif d'une personne. C'est une excellente nouvelle, car vous pouvez faire beaucoup pour modifier ces facteurs, comme gérer le diabète, traiter la perte auditive et obtenir le soutien dont vous avez besoin pour arrêter de fumer", note l'auteure principal de l'étude, Annalise LaPlume, Ph.D.
Découvrez en images les 8 facteurs de risque susceptibles d'accélérer le vieillissement du cerveau de 3 ans.
L'hypertension
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L'hypertension est une élévation pathologique de la tension artérielle qui augmente significativement les risques d'infarctus du myocarde ou d'accident vasculaire cérébral. A priori, elle serait aussi néfaste pour le cerveau puisqu'elle serait propice à la perte des capacités cognitives.
Le tabac
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Les méfaits du tabac ne se limitent pas qu'aux poumons. Le fait de fumer au-delà de 50 ans augmenterait le risque de souffrir de la maladie d'Alzheimer, indiquent plusieurs études.
Les chercheurs de Toronto ont prouvé que les fumeurs vieilliraient leur cerveau de 3 ans.
Le diabète
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Le diabète est une maladie chronique caractérisée par la présence d'un excès de sucre dans le sang, appelé hyperglycémie.
Selon les chercheurs, cette maladie pourrait aussi accélérer la perte des fonctions cognitives.
La dépression
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La dépression serait aussi propice à l'accélération du déclin cognitif. Il s'agit d'une maladie psychique fréquente qui, par ses troubles de l'humeur, perturbe fortement la vie quotidienne.
L'alcool
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L'alcool serait aussi lié à l'accélération du déclin cognitif. Selon l'étude, les personnes qui en consomment régulièrement vieilliraient leur cerveau de 3 ans.
La perte de l'audition
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La perte d'audition s'accentue avec l'âge. On parle de presbyacousie. À partir de 60 ans, les hommes perdent en moyenne 0,5 décibel/an, entre 60 et 70 ans 1 décibel/an, entre 70 et 75 ans 1,5 décibel/an et au-delà 2 décibels/an.
Ce phénomène accélèrerait le vieillissement cérébral de 3 ans, selon les chercheurs de Toronto.
Un niveau de scolarité inférieur au diplôme d'études secondaires
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Les personnes qui n'ont pas fait d'étude supérieure seraient davantage susceptibles de connaître un déclin cognitif plus tôt que les autres. Ce n'est pas la première étude à le prouver.
Une lésion cérébrale traumatique
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Il s'agit d'une blessure aux tissus du cerveau causée par une chute ou un accident de voiture par exemple. Ce genre de lésions affecte souvent le fonctionnement cognitif d'une personne et peut entraîner des difficultés importantes reliées à la pensée et à l'apprentissage.
Sources
https://alz-journals.onlinelibrary.wiley.com/doi/full/10.1002/dad2.12337
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