Poulet frit, frites bien grasses, nuggets et donuts… Vous aimez les aliments frits ? D’après une étude publiée le jeudi 11 juillet, il est grand temps d’arrêter. La consommation de ce type d’aliments de fast-food augmenterait en effet le risque de crise cardiaque et d’accident vasculaire cérébral.
Consommer plus d’une portion d’aliments frits par semaine augmenterait le risque cardiaque
Bien que les aliments frits aient mauvaise réputation, peu d’études avaient encore fait le lien entre accidents cardiaques et friture.
Aux États-Unis, la population est pourtant très concernée : la friture est la méthode de cuisson la plus répandue.
D’après l’étude, menée sur 155 000 participants (90% d’hommes âgées de 64 ans), les personnes qui mangent des aliments frits une à trois fois par semaine présenteraient un risque de crise cardiaque et d'accident vasculaire cérébral supérieur de 7% par rapport à celles qui en mangeaient moins d'une fois par semaine.
Pour ceux qui mangent quotidiennement des aliments frits, le risque passe à 14%.
Pour arriver à ces résultats, les chercheurs ont interrogé les participants sur les aliments qu’ils mangeaient, dont les aliments frits.
Un peu moins de la moitié ont déclaré manger des aliments frits moins d'une fois par semaine. Environ un tiers consommaient des aliments frits une à trois fois par semaine. Seul un petit groupe - environ 5% - a déclaré manger des aliments frits chaque jour.
Au cours des trois années qui ont suivi le début de l’enquête, près de 6 800 candidats ont développé une maladie cardiaque ou un accident vasculaire cérébral.
Toutefois, cette étude ne précise pas quels types d'aliments frits étaient consommés, mais les résultats prouvent que la friture est très nocive pour la santé.
En janvier 2019, une étude avait déjà révélé "que les femmes consommant plus d'une portion d'aliments frits par semaine augmentaient radicalement leur risque de maladies cardiaques et de décès prématuré."
Les aliments frits : à consommer de façon exceptionnelle
Les aliments frits comme les frites, les beignets de poulet, les beignets de mozzarella ou encore les poissons panés seraient à limiter quand on a du cholestérol.
Pourquoi ? "Plus l’aliment sera frit, plus il sera riche en graisses" rappelle Camille Petit. Ils doivent rester très exceptionnels.
Pour limiter l’apport en graisse : "Il faut par exemple faire des frites d’un bon calibre. Les frites très fines ont plus tendance à être en contact avec l’huile, elles deviennent donc plus grasses. Pour limiter cet apport, faire des frites au four pourrait être intéressant" explique Camille Petit.
La privation n’est pour autant pas une solution : "Il faut évidemment avoir une alimentation raisonnable en charcuterie, en fromage et en produits frits mais il n’y a aucune obligation de privation. Il faut surtout compenser avec des bonnes graisses afin d’avoir un équilibre qui reste stable malgré les années" préconise Valérie Mery-Mandeville.
Camille Petit vient appuyer cet argument en précisant que le cholestérol est "apporté" à 70% par notre foie et à 30% via l’alimentation. "Limiter le cholestérol alimentaire n’a donc aucun ou très peu d’effet sur le taux de cholestérol sanguin puisque le foie en produit plus de 70%."
"More Evidence Fried Food Ups Heart Disease Risk", WebMD.
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