L’obésité est une maladie qui touche de plus en plus de personnes dans le monde. En 2015, près d’un adulte sur deux était en surpoids, et près d’un sur cinq était obèse.
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Covid long : les femmes en surpoids seraient plus à risqueL’obésité tue puisqu’elle est associée à un certain nombre de maladies chroniques comme les maladies cardiovasculaires, le diabète, les troubles musculosquelettiques, et certains cancers. Nous avons également appris plus récemment que près de la moitié des personnes atteintes par le Covid et admises en réanimation sont obèses.
L’obésité est souvent qualifiée de l’une des pires épidémies du XXI ème siècle.
Obésité : des disparités dans sa répartition
Selon l’Organisation mondiale de la santé, le nombre de cas d’obésité a presque triplé à l’échelle planétaire, depuis 1975.
Les personnes plus âgées seraient également les plus touchées : 57,3 % des 65 ans et plus. Toutefois, les chiffres de l’obésité ont tendance à évoluer chez les 18-24 ans. Ils ont été multipliés par 4 depuis 1997.
En France, c’est le Nord qui il est plus touché par l’obésité où la prévalence dépassait les 20 % en 2020.
Enfin, les catégories socio-professionnelles les plus touchées par l’obésité sont les plus défavorisées : 51,1 % des ouvriers, 45,3 % des employés, 43 % des professions intermédiaires et 35 % des cadres.
Obésité : quels sont les traitements ?
Plusieurs traitements peuvent être proposés aux personnes souffrant d’obésité. Il est ainsi possible d’associer aux mesures hygiénodiététiques, des médicaments, un suivi psychologique, voire même une prise en charge chirurgicale.
Obésité : hommes et femmes ne sont pas touchés de la même façon
Les femmes seraient davantage touchées que les hommes par l'obésité, à hauteur de 17,4 % contre 16,7 %.
D’importantes différences existent entre les sexes, en ce qui concerne les dépôts de tissu adipeux et les maladies associées à l'obésité. Les hommes obèses sont plus exposés au syndrome métabolique, aux maladies cardiovasculaires et à l'infarctus du myocarde que les femmes obèses.
Une protéine protectrice contre l’obésité
La majorité des études ayant été réalisées sur l’obésité se sont concentrées sur les hommes, alors, des chercheurs de l’Université de Californie Riverside se sont intéressés aux mécanismes sous-jacents de l’obésité chez la femme. Une protéine aurait un rôle protecteur contre l’obésité chez la femme.
Pour parvenir à cette découverte dont le détail a été publié dans la revue eLife, l’équipe a effectué des essais sur des populations de souris mâles et femelles. Les deux ont été soumises à des régimes alimentaires riches en graisses.
L’étude a permis de révéler que les souris femelles sont plus résistantes à l’obésité que les souris mâles, grâce à une protéine immunitaire appelée RELMalpha. Cette protéine a des fonctions régulatrices agissant sur l'inflammation et favorise la cicatrisation des tissus.
« Les souris femelles présentaient un RELMalpha significativement plus élevé dans le sérum que les mâles et dans le tissu adipeux » ont déclaré les chercheurs pour expliquer les conclusions.
Une découverte positive pour la santé des femmes
Cette découverte est intéressante en qui concerne la santé des femmes, notamment sur ce qui pourrait les protéger des maladies inflammatoires liées à l’alimentation comme l’ont conclu les chercheurs : « Les résultats de ces études mettent en évidence un axe critique RELMalpha – éosinophile – macrophage qui fonctionne chez les femmes pour se protéger de l’obésité et de l’inflammation induites par l’alimentation. La promotion de ces voies pourrait fournir de nouvelles thérapies pour la pathologie de l’obésité. »
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