Il n'a 'plus l'entière capacité de participer au déroulement des audiences', ont annoncé les avocats de Jacques Chirac, âgé de 78 ans, quelques jours avant le début du procès des emplois fictifs de la ville de Paris*.
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Couple : faut-il tout se dire ?'Son état de santé s'est dégradé durant l'été [...]. Il a des pertes de mémoire et ne maîtrise pas ses paroles, non pas qu'il dise des choses incompréhensibles, mais sa parole est mal maîtrisée', aurait indiqué un proche de M.Chirac au Parisien.fr.
En fait, après un premier AVC important (comme ce fut le cas pour l'ex chef de l'Etat en 2005), un patient peut 'récidiver à bas bruit', explique le Pr Françoise Forette, spécialiste de gériatrie. Il subit de nouveaux petits AVC (sans les ressentir physiologiquement) qui au long terme laissent des séquelles. Parmi celles-ci, la démence vasculaire. Comme le cerveau manque d'oxygène de façon répétée, il fonctionne moins bien. Selon les zones touchées, cela peut se manifester par des troubles de la mémoire, du langage, des capacités de raisonnement.
Par ailleurs, Jacques Chirac souffrirait d'anosognosie, c'est-à-dire d'une incapacité à reconnaître sa maladie. Cette dysfonction peut notamment se manifester après un accident vasculaire cérébral ou dans le cas d'une maladie d'Alzheimer.
*Le procès débute le lundi 5 septembre 2011. Jacques Chirac est poursuivi pour 21 emplois présumés de complaisance, rémunérés par la mairie de Paris de 1992 à mai 1995 et sept autres emplois rémunérés également par la Ville de Paris de 1990 à 1994. Renvoyé pour 'détournement de fonds publics', 'abus de confiance' et 'prise illégale d'intérêt', il encourt 10 ans de prison et 150 000 euros d'amende.
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