Sylvie Coché a participé à des milliers d'accouchements et conserve depuis de nombreuses années ses anecdotes les plus croustillantes. Entre crises de nerfs, naissances miraculeuses, prénoms improbables et fous rires irrépréssibles, les accouchements sont rarement des moments paisibles.
Quand une patiente fait un lapsus : "Une patiente vient en consultation pour un enregistrement, contractions et rythme cardiaque du bébé, effectué avec un appareil appelé un monitoring. 'Bonjour Madame, j'ai rendez-vous avec Monique Toring".
Quand la blouse médicale joue des tours : "Il y a quelques années, la tenue du personnel se composait d'une simple blouse et non d'un ensemble. (...) J'entre précipitamment dans la salle pour rattraper mon retard, je ne m'étais pas aperçue que la poignée de la porte s'était glissée entre les pressions de ma blouse. Un pas a suffi pour que les pressions se détachent en même temps et que je me retrouve en sous-vêtements sous le regard médusé du couple qui m'attendait".
Quand un fou rire est contagieux : "Arrive le moment de pousser. Je me place à côté de la patiente et commence à lui expliquer la technique à adopter. 'Inspirez à fond, bloquez la respiration et poussez le plus fort possible'. La patiente prend son inspiration et en plein effort relâche brusquement son souffle, projetant des postillons au visage de l'accoucheur. Voyant cela elle éclate de rire. Tous les regards se croisent, provoquant le fou rire général".
Quand les patientes ont de drôles d'idées : "Mme Renault veut appeler sa fille... Zoé ou Mégane"
Quand une patiente accouche sans s'en rendre compte : "... Le slip n'avait pas atteint le niveau de ses genoux (de la patiente) que je vois alors tomber quelque chose dans le fond de la culotte. Je réalise aussitôt que c'est son bébé qui est descendu et a rebondi sur la culotte comme sur un trampoline".
Quand les bébés sortent trop vite : "Certains bébés sont plus pressés que d'autres. Un jour je rentre dans une salle d'accouchement pour demander un instrument à une collègue. Elle détourne le regard un dixième de seconde pour prendre l'objet en question et c'est à ce moment-là que le bébé a choisi de sortir. La sage-femme a juste eu le temps de relever les yeux et de l'attraper au vol".
Quand le poids de la mère n'est pas un signe : "J'ai vu les extrêmes en termes de prises de poids avec parfois de sacrées surprises à l'arrivée. La prise de poids la plus impressionnante que j'ai vue était de plus de 38kg chez une patiente d'1m55. Elle a pourtant accouché d'un petit bébé de 2,4kg. A l'autre extrême j'ai vu une patiente qui souffrait d'anorexie, elle n'avait même pas pris 3kg et pourtant mis au monde petite fille de 3,5kg."
Quand le bébé réagit : "... Il arrive aussi que la tête du bébé soit haute et que le bébé puisse passer une de ses petites mains sur le côté de sa tête. Au moment du toucher vaginal, quand on fait le tour du petit crâne on tombe sur des petits doigts qui quelquefois attrapent les vôtres. C'est émouvant de se dire qu'un enfant qui n'est pas encore né vous serre déjà la main".
Quand les choses ne se passent pas comme prévu : "Des siamois, je n'en ai vu qu'une seule fois dans ma déjà longue carrière. Deux magnifiques petites filles sont venues au monde. Elles étaient face à face et se serraient dans les bras l'une de l'autre. Chacune entourant sa soeur de ses bras et de ses jambes. On avait l'impression qu'elles se protégeaient mutuellement. Elles ont été prises en charge immédiatement. Il s'avérait malheureusement qu'elles n'avaient qu'un coeur pour deux et que ce coeur difforme ne pouvait fonctionner correctement ni pour les deux ni pour une seule.
Et encore plein d'histoires étonnantes à retrouver dans le livre de Sylvie Coché, Poussez Madame, publié aux Editions de l'Opportun.
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