Médicaments dérivés de la morphine, les opioïdes* calment les douleurs. Mais selon le Dr Gary Franklin de l'Académie américaine de neurologie, il ne faut pas en abuser à cause du risque de dépendance et d'effets secondaires. Parmi les effets immédiats sont cités les nausées, vomissements, constipation, somnolence, malaises. Sur le long terme, ces médicaments peuvent être responsables d'infertilité, de chutes et de fractures chez les personnes âgées. "Les risques d’un recours chronique aux opioïdes dans certaines maladies chroniques, comme les maux de tête, la fibromyalgie ou la lombalgie chronique, excèdent les bénéfices" explique-t-il dans le journal Neurology. En 2010, 16 651 empoisonnements accidentels liés à leur prise ont été recensés aux Etats-Unis.
A lire aussi :
Douleur abdominale à gauche : les organes en causeDes effets "modestes"
L'autre point soulevé par le Dr Franklin est l'efficacité seulement "modeste" des opioïdes sur la douleur. "Bien qu’il existe des preuves en faveur d’un apaisement de la douleur sur le court terme, il n’y a aucune preuve solide du maintien de ce soulagement sur de longues périodes" souligne-t-il.Sa recommandation : ne les réserver qu'aux maladies lourdes (polyarthrite rhumatoïde destructrice par exemple) et, même dans ce cas, ne pas les envisager comme la seule approche possible de la gestion de la douleur.
*Exemple de traitements opioïdes : Codéine®, Fentanyl®, Méthadone®, Morphine®, Tramadol®.
Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de Medisite.
Votre adresse mail est collectée par Medisite.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.