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Mettre du froid
"Refroidir la zone qui démange est une bonne façon de se soulager, surtout si l'on exerce en même temps une pression, cela suffit parfois pour calmer une poussée d'urticaire", constate le Dr Gaucher.
En pratique : On peut utiliser un pack de froid (à placer non pas au congélateur mais dans le bas du frigo pour éviter la brûlure du froid sur la peau) ou une compresse imbibée d'eau thermale (placer le spray au réfrigérateur). On maintient au moins 5 à 10 minutes sur la zone qui gratte, en appuyant bien. "C'est un coup de pouce d'autant que dans la mesure du possible, il faut éviter de se gratter car cela étale l'histamine sur une plus grande surface sous la peau et aggrave donc le phénomène", rappelle la dermatologue.
Plante : Calendula, Cassis, Camomille
Avant de recourir aux antihistaminiques, on peut essayer la phytothérapie, toujours par voie orale. "Des plantes anti-inflammatoires et calmantes sont intéressantes pour apaiser les démangeaisons : plantain, cassis, calendula, camomille..." précise le Dr Gaucher.
On peut les utiliser sous forme de teinture-mère : diluée dans de l'eau à 30% maximum et appliquée sur une compresse que l'on maintient sur la peau 5 à 10 minutes, 2 fois par jour ; ou 20 gouttes dans un grand verre d'eau, 3 à 4 fois par jour. Pour les enfants, on privilégie les EPS (Extraits fluides de plantes standardisés, Phytoprevent) sans alcool : 1 cuillère à café, 2 fois par jour. A utiliser pendant la durée de la poussée.
Homéopathie : Urtica Urens, Apis Melifica
"Elle est intéressante, notamment pour calmer l'urticaire chez l'enfant car il n'y a aucune contre-indication", constate le Dr Gaucher.
Plusieurs souches sont fréquemment utilisées : urtica urens 5CH, apis melifica 5CH, histaminum 5 ou 9 CH. On avale 2 granules de chaque toutes les 10 minutes pendant une heure dès le début de la poussée, puis on espace les prises toutes les 1 à 2 heures dès que ça s'améliore. "Mais si on ne note pas d'amélioration, il ne faut pas trop attendre avant de recourir aux antihistaminiques par voie orale", conseille la dermatologue.
Une crème locale anti-prurigineuse
Même si un traitement par voie orale est le plus efficace, on peut compléter avec une crème locale que l'on peut appliquer plusieurs fois par jour, dès que ça démange.
"Celles à base de corticoïdes sont à utiliser avec précaution car elles sont efficaces en cas d'urticaire qui démange et gonfle beaucoup, mais peuvent entraîner des effets secondaires, et en raison de leur effet immuno-supresseur, favoriser la surinfection, l'apparition de champignon ou d'herpès", prévient le Dr Gaucher.
On mise donc plutôt sur une crème anti-prurigineuse sans corticoïdes (Eurax, Quotane, Onctose...), à base de plantes (Urtigel) ou en homéopathie (Dapis Gel, Urticagel...).
Des huiles essentielles en massage
On peut utiliser des huiles essentielles par voie locale pour leur effet calmant mais jamais pures et pas avant 7 ans car elles peuvent être irritantes pour la peau si elles sont trop concentrées et parfois allergisantes (on fait toujours un test sur la face interne du poignet avant de les utiliser sur une grosse surface).
Les plus efficaces : l'huile essentielle de lavande aspic, de matricaire (camomille allemande) ou d'hélychrise italienne (immortelle) pour leurs vertus anti-inflammatoires. On dilue une goutte dans une demie cuillère à café d'huile végétale type amande douce ou macadamia (on augmente les proportions selon la surface à traiter), à appliquer en massage dès que ça démange à nouveau.
Mais aussi : Il existe un mélange tout prêt à base de plusieurs huiles essentielles, facile à utiliser en massage ou en compresses : Tégarome (Dr Valnet).
Un antihistaminique, traitement de référence !
"L'urticaire n'est pas toujours d'origine allergique, mais elle est toujours liée à une libération excessive d'histamine qui entraîne l'apparition de papules rose ou rouges, d'oedème et de prurit. Voilà pourquoi on calme les démangeaisons essentiellement en utilisant un antihistaminique par voie orale, c'est le médicament le plus efficace", rappelle le Dr Catherine Gaucher, dermatologue.
En pratique : On les utilise ponctuellement, en cas de poussée, en avalant un comprimé chaque jour. Il existe des antihistaminiques en vente libre en pharmacie (ZyrtecSet ou génériques de la cétirizine) mais on ne les utilise pas plus de 3 ou 4 jours sans avis médical.
Si les poussées se répètent : Mieux vaut recourir à un antihistaminique prescrit par un médecin (remboursé à 30%), avec le dosage adapté. Les nouvelles molécules (cétirizine, desloratadine, mizolastine, ebastine...) limitent la somnolence mais on vérifie toujours sur la notice si l'on peut prendre le volant. "Si les antihistaminiques ne sont pas efficaces pour se soulager, ça peut être le signe qu'il s'agit d'autre chose que de l'urticaire, comme une maladie auto-immune par exemple", ajoute la dermatologue.
Relaxation et cure thermale en cas d'urticaire chronique
© Adobe StockSi les poussées reviennent fréquemment et que les bilans sanguins et allergologiques ne parviennent pas à en identifier la cause, l'urticaire est peut être liée au stress. Dans 40% des cas, on ne trouve pas d'autres causes.
"Les méthodes de relaxation et gyms douces type sophrologie, yoga... ont alors toute leur place dans le traitement, pour apprendre à mieux gérer son stress. Les cures thermales sont également efficaces, car en plus de l'aspect détente et repos de la cure, les eaux thermales d'indication dermatologique ont un effet immuno-modulateur au niveau de la peau et calment les réactions histaminiques excessives", note le Dr Gaucher.
Sources
Asthme et Allergie
Vidéo : Psoriasis : les signes pour le reconnaître
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