Chemsex : la pratique sexuelle dangereuse qui se répand en France©iStockIstock

On va peut-être vous parler bientôt de "chemsex". Cette pratique sexuelle venue du Royaume-Uni se développe en Europe, dont la France, et est hautement dangereuse. Son nom venant de "chemicals" pour "drogues chimiques" en anglais et "sex" désigne le fait d'avoir des rapports sexuels en étant sous l'emprise de produits psychoactifs -principalement des stimulants- tels que la méthamphétamine, la méphédrone, la kétamine, la cocaine ou le GBL. Le but : avoir plus de plaisir, être totalement désinhibé et plus performant, notamment les hommes.

Les applis de rencontres dangereuses sur le plan sanitaire

Particulièrement prisée de la communauté homosexuelle, le chemsex suscite de vives inquiétudes quant à la transmission de virus sexuels dont celui du Sida. "Chaque jour, une trentaine de personnes viennent nous voir pour avoir été potentiellement exposées au VIH lors de relations sexuelles sans préservatif ou pour avoir partagé des aiguilles" a témoigné David Stuart, jeune Londonien à la tête d'un programme d'aide aux amateurs de chemsex, à l'AFP. Un constat partagé par la sociologue Maitena Milhet : "Il y a une augmentation des signaux sanitaires autour de ce phénomène, de la part des services de soins pour des maladies infectieuses ou des services d'addictologie." Et avec la multiplication des applications de rencontres, le phénomène prend des proportions : "Avec les smartphones, vous pouvez tout faire depuis votre canapé: commander de la drogue et trouver des partenaires sexuels" argue ainsi Fred Bladou, de l'association française Aides qui a mis en place un numéro d'urgence sur le chemsex.

"Des effets dramatiques sur la vie"

Outre la dépendance à la drogue et le risque de maladies sexuelles, la pratique du chemsex désocialise : "Le chemsex, c'est super quand tu planes complètement et que six ou sept mecs nus essaient de t'entraîner dans un coin de la pièce, mais les phases de descente peuvent avoir des effets dramatiques sur ta vie", raconte ainsi James Wharton, un trentenaire anglais. Une conférence internationale sur le chemsex sera organisée à Paris du 23 au 26 juillet prochain.

mots-clés : Sexualité

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