Un sadique, qu'est-ce que c'est ?
Le sadisme est un terme créé à partir des écrits du marquis d’Alphonse François Donation de Sade au XIIIe siècle, qui démontraient que la nature de l’homme était mauvaise. On dit qu’un sadique est une personne qui recherche à prendre du plaisir en faisant volontairement souffrir les autres.
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Les 5 bienfaits de l'Ho'oponopono, où l'art de s'excuser"Cette volonté de faire souffrir l’autre physiquement ou aussi moralement trouve son origine dans l’agressivité qui habite chacun de nous", explique Renaud Da, psychologue clinicien.
Deux types de sadique
Le sadisme ordinaire : Même s’ils cachent souvent toutes formes d’émotions, les sadiques sont très angoissés. Pour calmer ce stress, ils cherchent à contrôler un individu, qu’ils humilient ou font souffrir. "Par des comportements verbaux, des écrits. On peut même y ajouter le harcèlement et le bizutage", ajoute notre interlocuteur.
Le sadisme sexuel : C’est la forme la plus connue du sadisme. Un sadique va ressentir une grande excitation sexuelle en voyant l’autre souffrir devant lui. "Ils sont souvent nourris de la perception violente qu’ont pu avoir certains enfants des relations sexuelles des relations sexuelles de leurs parents ou proches", explique Renaud Da, psychologue clinicien.
Il existe aussi des sadiques dans la vie ordinaire.
L’impression d’être supérieur aux autres
Faire du mal est un moyen pour le sadique de "soulager ses pulsions d’agressivité", explique Renaud Da, psychologue. Même s’il se donne une impression de supériorité et ne laisse jamais ses failles apparaître, un sadique est quelqu’un d’angoissé. Effrayé à l’idée de paraître faible, il s’assure par ses tortures physiques ou morales, une supériorité par rapport à l’autre.
"C’est souvent un retournement sur l’autre du masochisme, souffrance que l’on s’inflige à soi-même", détaille notre interlocuteur. Ils font souffrir les autres comme, ils aimeraient souffrir.
Contrôler l’autre par des paroles blessantes
Les sadiques exercent une forme de contrôle sur autrui, mais par leurs actes. Il ne faut pas confondre sadique et pervers. Pour Renaud Da, psychologue et clinicien "il est plus facile de reconnaître un sadique qu’un pervers". Un pervers manipule psychologiquement par les mots. Si on l’accuse il arrive à persuader par le mensonge que c’est la faute de l’autre.
"Le sadique lui, est dans l’action", ajoute le psychologue. Il fait souffrir par ses actes, qui sont facilement identifiables. Regarder l’autre avoir mal pendant un acte sexuel par exemple ou faire une remarque blessante devant tout le monde.
Des victimes plus ou moins consentantes
"L’agressivité du sadique s’appuie sur une domination et un contrôle de l’autre", explique Renaud Da, psychologue. Encore une fois, elle s’apparente aux actes du pervers sauf qu’un pervers arrive à manipuler sa proie pour qu’elle ne s’en rende pas compte.
"La victime du sadique est plus ou moins consentante ce qui d’ailleurs augmente le plaisir, car le sadique peut mieux s’identifier à la victime", ajoute notre interlocuteur. Et de citer pour exemple les jeux sadomasochistes où le partenaire du sadique sexuel est consentant.
Une pression de plus en plus forte
Pour un sadique, faire souffrir les autres est un moyen de soulager ses angoisses. Seulement, il est possible que l’effet s’estompe. "C’est comme dans les addictions, il est possible qu’il faille « augmenter » la dose pour obtenir le même plaisir", explique le psychologue Renaud Da.
Pour ne pas se laisser envahir, mieux vaut ne pas se laisser faire.
Un sadique peut-il être dangereux ?
Chacun d’entre nous peut faire preuve de sadisme à certains moments de la vie. Cela devient problématique quand les limites sont dépassées. "Il faut distinguer les souffrances que l’on peut faire subir à un être vivant à sang chaud. Si un enfant torture un insecte : rien de dangereux. S’il torture un chien il faut le traiter psychologiquement.
Avec les adultes, c'est pareil. Il peut nous arriver de nous moquer ouvertement de quelqu’un. En revanche quelqu’un qui maltraite sa femme ou ses enfants doit être suivi. Nous avons tous à travailler sur nos tendances agressives, cruelles et sadiques qui se terrent au fond de notre inconscient", explique le psychologue.
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