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Le missionnaire : quand la routine tue l'érection

Le missionnaire : quand la routine tue l'érection© Adobe StockOn a beau dire "ça arrive à tout le monde", quand la panne fait son apparition au moment de passer à l’action, le fait que ça arrive aux autres on s’en fiche ! "La panne c’est l’impossibilité pour la verge de se mettre en érection et l’impuissance où est l’homme de la commander", explique le Dr Gérard Leleu, médecin sexologue dans son livre Le traité des orgasmes, (Leducs Edition 2017). Que ces messieurs se rassurent s'il peut parfois s’agir d’un problème plus grave, "dans neuf cas sur dix il s’agit d’une cause psychique".

Parmi elles : la routine ! Il n’y a pas de secret lorsqu’on est en couple depuis longtemps, il faut cultiver le désir. Mais la vie s’en mêle. Les enfants et le travail aussi. On est fatigué, on n’a pas le temps, alors on se contente de se caresser vite fait quand on se retrouve sous la couette le soir et on n’imagine rien d’autre que la position du missionnaire pour assouvir son envie de l’autre. Mais voilà ! C’est malheureusement ce qui risque de tuer le couple et parfois même l’érection de monsieur.

La position : la femme est allongée sur le dos et l’homme au-dessus d’elle la pénètre.

Pourquoi c’est mauvais ? Si la panne sexuelle vient d’un manque de désir, que la partenaire ne pense pas tout de suite qu'il s'agit d'une baisse desir envers elle. C'est peut-être tout simplement parce que le partenaire s’ennuie au lit. Du coup, il ne pense qu’à ça et l’excitation a du mal à monter. Si on rajoute les problèmes et la fatigue, c’est le fiasco assuré.

Le lotus : sensuelle mais inconfortable

Le lotus : sensuelle mais inconfortable© Service de presseLa position du lotus c’est l’érotisme par excellence ! Deux corps presque enroulés l’un avec l’autre, et deux amants qui se font face pour se toucher et s’embrasser à leur guise plus rapprochés que jamais.

Oui mais voilà ! En cas de problème d’érection, elle n’est pas forcément recommandée. Les troubles de la vigueur affectent la turgescence de la verge, c'est-à-dire l’afflux sanguin dans les corps caverneux qui permettent sa rigidité.

La position : la posture est simple, l'homme s'installe en tailleur alors que la femme le chevauche. L'union des deux corps face-à-face favorise un échange complice et intense. L'allure de la pénétration est contrôlée par la femme qui peut l'intensifier par des coups de reins plus ou moins rapides. L'amant peut en profiter pour créer un moment sensuel en caressant et en embrassant sa partenaire.

Pourquoi c'est déconseillé : les corps des deux amants enroulés l’un avec l’autres avec aucune position de levier bougent difficilement. Il y a très peu de va-et-vient possibles et dans le cas d’une érection qui manque de rigidité cela risque de limiter les sensations.

Le Ying Yang : trop inconfortable

 Le Ying Yang : trop inconfortable© Adobe StockLa peur et le stress font partie des principales causes psychiques d’une panne d’érection. On appréhende par timidité, par peur d’échec de la performance ou simplement parce qu’on a déjà été victime d’un problème d’érection et on redoute que ça recommence. Du coup on stresse et la verge a du mal à se dresser. Un véritable cercle vicieux. Quand on est sujet aux problèmes d’érection, mieux vaut éviter ce qui est trop acrobatique et compliqué en matière de position comme le Ying Yang.

La position : la femme s'assoit sur les genoux de son amant qui lui est accroupi, le dos appuyé contre un mur afin de stabiliser la position. La femme mène la cadence en pratiquant des va-et-vient.

Pourquoi c’est déconseillé : la façon dont les corps sont disposés en fait une position peu stable et qui demande de l’endurance. Quand on est déjà stressé à l’idée de passer à l’action mieux vaut éviter de se rajouter le poids de l’inconfort en plus.

Le poirier indien : trop accrobatique

Le poirier indien : trop accrobatique© Service de presseQuand un homme a déjà eu des troubles érectiles, la peur que ça recommence est grande. "Si on est angoissé ou anxieux, on libère de l’adrénaline, hormone contraire à la turgescence des corps caverneux du pénis donc à l’érection", explique le Dr Gérard Leleu. Autant dire qu'il est alors conseillé d'éviter les positions les plus acrobatiques comme le poirier indien.

La position : La femme est en appui sur les mains, les bras tendus. L'homme debout derrière elle (idéalement les jambes stabilisées contre le bord du lit), lui soulève le bassin tandis qu'elle glisse ses jambes sous ses bras pour s'agripper à lui. C'est comme la brouette, mais en plus physique... Il faut en avoir dans les bras, aussi bien pour la femme que pour l'homme !

Pourquoi c’est déconseillé ? Quand on a déjà l’esprit bien préoccupé, pas la peine de se rajouter un effort tel que devoir porter sa partenaire en plein poirier pour lui donner du plaisir.

La toupie : trop d'endurance

La toupie : trop d'endurance© Adobe StockS’il y en a bien une à éviter quand on est sujet aux troubles de l’érection, c’est la toupie. Plus acrobatique que bénéfique elle va chercher loin dans la performance. Un stress d’endurance en plus, qu’il ne faut pas se rajouter si le fait de ne pas être assez à la hauteur préoccupe déjà trop l’homme.

La position : au-dessus de l'homme, la femme est accroupie ou à genoux. Elle se laisse glisser sur la verge, fait des va-et-vient, bascule les jambes (de 90° vers la droite) et... poursuit son tour. De 90° en 90°, elle effectue un cercle complet.

Pourquoi c’est déconseillé ? C’est une position qui demande d’avoir l’esprit complètement libéré de tous stress et tous problèmes car il faut réfléchir à tenir son souffle, sa partenaire, mais aussi ses jambes et ses bras. De plus les mouvements brusques peuvent causer du tort au pénis.

Pannes au lit : ce qu'elles peuvent cacher

Pannes au lit : ce qu'elles peuvent cacher© Adobe StockLa fatigue, le stress… La plupart du temps les causes des pannes au lit sont passagères et bénignes. Mais lorsqu’elles sont sévères et surtout persistantes, elles peuvent traduire un problème de santé plus sérieux.

L’athérosclérose : maladie qui engendre un dépôt de graisses sur la paroi des artères, rétrécit et épaissit le sang. Du coup, les corps caverneux se gorgent moins de sang et le pénis a du mal à se durcir.

Parkinson : il s’agit d’une pathologie neurologique qui touche le cerveau. Le nerf qui permet le signal des vaisseaux sanguins est affecté directement et le sang qui arrive directement dans le pénis se fait moins bien ce qui explique que beaucoup de patients atteint de la maladie de Parkinson sont touchés par les troubles de l’érection.

Le diabète : les statistiques sont parlantes : 30 à 50 % des hommes qui sont victimes de troubles érectiles sont diabétiques. La régulation du taux de sucre dans le sang se fait mal, ce qui abîme les vaisseaux sanguins et participe au dysfonctionnement de l’afflux du sang vers la verge au moment de l’érection.

Quand consulter ? C’est simple si le problème est persistant. Des solutions existent et surtout s’il s’agit d’un problème sérieux, plus tôt il est pris à temps, mieux il sera pris en charge.

Sources

Le traité des orgasmes, Dr Gérard Leleu, sexologue, Editions Leducs 2007

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