10 conseils pour éviter les pannes sexuelleseviter pannes sexuelles
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Panne sexuelle : Surveiller sa tension artérielle

15 à 70% des hommes atteints d’hypertension artérielle souffriraient de pannes sexuelles! Pourquoi ? "Parce qu’une tension élevée détériore les artères" répond le Dr Gérard Leleu, médecin sexologue. Elle favorise en fait l’épaississement et le durcissement de leurs parois (c’est ce que l’on appelle l’athérosclérose). Résultat : le sang passe mal dans le pénis, l’érection est diminuée, voire impossible.

Ce qu’il faut faire : l’objectif est de maintenir une tension artérielle inférieure à 13/8,5. Pour ce faire, limitez votre consommation de sel (pas plus de 5g par jour), de graisses et de sucres, consommez des fruits et des légumes et mettez-vous, pourquoi pas, à la sophrologie ! Le stress chronique favorisant l’hypertension.

Pannes sexuelles : Gare au gros ventre !

Pour vous mettre à l’abri de la panne sexuelle, surveillez votre ventre ! Une étude menée auprès de 268 hommes en 2006 a en effet démontré que 74% de ceux atteints d’un syndrome métabolique* présentaient aussi une dysfonction érectile. "Le syndrome métabolique perturbe le fonctionnement des hormones sexuelles masculines. Les hommes qui en sont atteints ont une fonction sexuelle réduite", indique le Dr Boris Hansel, endocrinologue.

Ce qu’il faut faire : pour éviter de souffrir du syndrome métabolique, sachez qu’il se définit à partir de 5 critères : un tour de taille supérieur à 102 cm (pour l’homme), une pression artérielle supérieure à 13/8,5, un taux de triglycérides supérieur à 1,50g/litre, un taux de HDL cholestérol inférieur à 0,40g/litre (pour les hommes) et une glycémie à jeun supérieure ou égale à 1g/l. Quand on présente 3 de ces 5 critères, on est atteint ! Conclusion : soyez vigilant !

*syndrome métabolique : anomalies secondaires à une accumulation de graisses sous la peau

Pannes sexuelles : il faut faire l'amour régulièrement

Plus on fait l’amour, plus on évite les pannes sexuelles ! Pourquoi ? "Parce que plus les artères et les nerfs participant à l’érection sont entraînés", répond le Dr Gérard Leleu, médecin sexologue.

Ce qu’il faut faire : il n’y a pas de fréquence idéale pour prévenir les pannes. Dans une étude finlandaise menée auprès de 989 hommes âgés de 55 à 75 ans, le Dr Juha Koskimaki a démontré qu’avoir moins d’une relation sexuelle par semaine multipliait par deux le risque de dysfonctionnement érectile. Disons donc qu’il est préférable d’en avoir au moins une ou deux par semaine pour se mettre à l'abri !

Pannes sexuelles : Attention au cholestérol !

"Quand l’homme se retrouve avec un excès de graisse (hypercholestérolémie), cela provoque des dépôts sur les parois des artères ce qui les rétrécit, et rend le sang plus visqueux", explique le Dr Gérard Leleu, médecin sexologue. Résultat : au niveau du pénis, la vascularisation se fait mal, le mécanisme érectile est perturbé… et le risque de panne augmente !

Lors de ses recherches, le Pr Pritzker a ainsi observé que 20 des 50 hommes ayant des érections défaillantes présentaient des dépôts lipidiques dans les artères cardiaques.

Ce qu’il faut faire : avoir une alimentation équilibrée ! Pas trop de sucres et de graisses (surtout d’acides gras trans !), et des fruits et légumes tous les jours. Il est aussi recommandé d’éviter les kilos en trop et de pratiquer une activité physique régulière pour réduire le risque de cholestérol. À vous de jouer !

Pannes sexuelles : faites l'impasse sur les préliminaires

Oui les préliminaires augmentent le désir et le plaisir sexuel… mais il y a des cas de forces majeures où l'on peut s’en passer ! La peur de la panne sexuelle en est un ! Ainsi, "si le pénis entre rapidement en érection, l’homme doit en profiter. Il peut pour une fois être égoïste et faire l’impasse sur les préludes", explique le Dr Gérard Leleu, médecin sexologue. Cela ne doit pas l’empêcher néanmoins de prodiguer caresses et baisers à sa partenaire pendant et après l’acte.

Attention : faire l’amour sans préliminaires ne doit pas devenir une habitude, car la femme peut en souffrir (la lubrification vaginale peut être insuffisante rendant les rapports sexuels peu agréables, voire douloureux). Le tout est de vous mettre d’accord !

Pannes sexuelles : L'alcool, avec modération !

Pour éviter les pannes sexuelles, ne buvez pas d’alcool ! "L’alcool rend impuissant en altérant les vaisseaux, les nerfs responsables de l’érection et la sécrétion de testostérone par les testicules", explique le Dr Gérard Leleu, médecin sexologue.

Par ailleurs, "si une dose peut avoir un effet aphrodisiaque et désinhibiteur sur le coup, à dose plus forte, l’alcool endort la libido", prévient notre interlocuteur.

Ce qu’il faut faire : dans l’idéal, ne pas boire du tout d’alcool. Sinon, il faut limiter sa consommation à trois verres par jour (pour un homme)… grand maximum !

Pannes sexuelles : attention au taux de sucre dans le sang

Trop de sucre dans le sang augmente le risque de panne sexuelle. Les plus à risque sont les personnes diabétiques. "Elles sont fréquemment atteintes d’athérosclérose (dépôts de graisse qui obstruent les artères). Les corps caverneux du pénis sont alors moins bien irrigués par le sang, l’érection devient insuffisante", explique l’Adirs. Par ailleurs, le diabète peut abîmer le fonctionnement des nerfs du pénis et empêcher ainsi l’érection.

Ce qu’il faut faire : éviter d’avoir trop de sucres dans le sang, en surveillant son alimentation. En cas de diabète, il faut équilibrer la glycémie, c'est-à-dire ne pas être en hyperglycémie ni, en hypoglycémie.

Pannes sexuelles : Messieurs, détendez-vous !

Antécédents de pannes, première fois… Toutes ces situations stressantes pour l’homme augmentent le risque de panne sexuelle ! Malheureusement, "plus il va appréhender, moins ça va venir", prévient le Dr Gérard Leleu, médecin sexologue. Explication : "Quand on ressent de la peur et/ou de l’anxiété, cela s’accompagne d’une décharge d’adrénaline, hormone contraire à la turgescence des corps caverneux du pénis, donc à l’érection", explique le spécialiste.

Ce qu’il faut faire : Si l’homme ne parvient pas à être détendu, sa partenaire doit l’y aider. Pour cela, "elle ne doit pas s’obséder tout de suite sur le pénis, mais au contraire dévier son attention en lui prodiguant des massages et des caresses sur le cuir chevelu, le dos, les jambes, les pieds… Elle pourra ensuite revenir à l’érotisation du sexe (baiser intime…)", conseille le Dr Leleu.

Pannes sexuelles : Il faut arrêter de fumer

Selon l’Inpes, le tabagisme multiplie par 1,3 à 1,7 le risque de dysfonction érectile, donc de panne sexuelle ! "C’est une des premières cause d’impuissance. La nicotine entarte les vaisseaux et encrasse les artères ce qui nuit à l’érection", explique le Dr Gérard Leleu, médecin sexologue. Avant de rappeler : "Deux cigarettes fumées coup sur coup réduisent d’un tiers le débit sanguin dans le pénis !"

Ce qu’il faut faire : Arrêter de fumer ! Patchs, médicaments… il existe de nombreuses méthodes qui peuvent aider. D’après une étude publiée en 2007, le sevrage tabagique améliorerait de façon significative et rapide le flux sanguin du pénis... donc l’érection! N’hésitez pas à demander conseil à votre médecin.

À noter : Le tabac favorise d’autant plus les pannes sexuelles qu’il est associé à d’autres facteurs de risques cardio-vasculaires : hypertension, diabète, obésité…

Pannes sexuelles : Mesdames, soyez rassurantes !

Votre partenaire a déjà connu une panne ? Vous pouvez l’aider à enterrer ce mauvais souvenir !

Ce qu'il faut faire : "Il faut le rassurer, lui dire que ce n’est pas grave, que la virilité ne se mesure pas à la raideur du pénis, que ça ira mieux tout à l’heure et que le principal, c'est de s’aimer", explique le Dr Leleu, médecin sexologue. Par ailleurs, la femme ne doit pas se sentir coupable et penser : "Je ne suis plus désirable, plus séduisante". "C’est en fait rarement le cas, indique le spécialiste.

Et si vraiment elle en est persuadée, elle peut décider d’être plus sexy."

Vraies ou fausses pannes sexuelles ?

Un trouble de l’érection n’est pas forcément une panne! Il existe en fait de fausses pannes… Ainsi, avoir une érection moins ferme parce qu’on change de positions, qu’on est fatigué, que l’éjaculation a déjà eu lieu ou qu’on vient d’avoir un rapport sexuel n’est pas anormale. Cela correspond simplement à des réactions physiologiques du corps. Même chose si l’érection n’est pas stable pendant le rapport. Le sang continue de circuler dans le pénis en érection d’où ces variations de rigidité.

Ce qu’il faut retenir : La panne sexuelle est définie comme l’incapacité à obtenir et à maintenir une érection suffisamment rigide et durable pour permettre une relation sexuelle satisfaisante. Quand elle se répète, mieux vaut en parler à un médecin.

Sources

(1)    Delavierre D . Épidémiologie de la dysfonction érectile. Facteurs de risque. Andrologie 2002 ; 4 : 323-31.

(2)    American Heart Association Scientific Sessions - 10 novembre 2003

(3)    Tevfik Demir md, Dokuz Eylul University, Division of Endrocrinology and Metabolism, 35340 Inciralti, Izmir, Turkey. Prevalence of erectile dysfunction in patients with metabolic syndrome, 08-06-2006. International Journal of Urology 2006 : 13 (4) 385-8

(4)    Sighinolfi MC et al. Immediate improvement in penile hemodynamics after cessation of smoking : previous results. Urology 2007;69(1):163-5

(5)    American Journal of Medicine, July 2008

- Inpes

- Ifop

- L’homme nouveau expliqué aux femmes, Dr Gérard Leleu, ed.Leduc.S, 2006

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Vidéo : L'impuissance - Troubles de l'érection

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