Une personne sur cinq en France souffre d’insomnie, une sur dix est atteinte d’apnée du sommeil et une sur vingt du symptôme des jambes sans repos. Ces troubles du sommeil, très fréquents, peuvent avoir des conséquences sur notre vie quotidienne.
En effet, le sommeil joue un rôle crucial sur notre santé. Un sommeil régulier, suffisant et qualitatif permet notamment de :
- améliorer la mémoire, la concentration et l’apprentissage
- diminuer l’irritabilité et les symptômes dépressifs
- diminuer les risques de diabète de type 2
- améliorer le système immunitaire
- améliorer son métabolisme
- diminuer les risques d’hypertension
- diminuer les risques de maladies cardiovasculaires
Le sommeil perturbé par la prise de médicaments
Fatigue, somnolence, cauchemars, insomnies… Le magazine de l’Institut national de la consommation 60 Millions de consommateurs a identifié plusieurs effets sur le sommeil dus à des médicaments. Certains d’entre eux s’avèrent même dangereux au point de nécessiter une interdiction de conduire, les anxiolytiques.
Si vous ressentez des difficultés liées au sommeil suite à la prise d’un médicament, n’arrêtez pas votre traitement ! Vous pouvez vous rapprocher d’un médecin pour trouver une solution qui vous conviendrait davantage. S’il n’est pas possible de changer de molécule, peut-être pourrez-vous prendre le médicament à un autre horaire, afin que ses effets vous impactent moins.
Les anxiolytiques
Les médicaments “calmants” de la famille des benzodiazépines, ont des effets différents selon les personnes. Pour la plupart d’entre nous, ils provoquent une fatigue diurne, voire une somnolence importante. Ces effets sont exacerbés par les risques d’apnées du sommeil, d’agitation et de nervosité, également favorisés par ces médicaments chez certaines personnes.
Les antidépresseurs
Les inhibiteurs de la recapture de sérotonine, qui augmentent la production de cette hormone du bien-être, impactent le sommeil de plusieurs manières. Ils peuvent favoriser la fatigue dans la journée, la somnolence, le syndrome des jambes de repos ou encore l’apparition de cauchemars. Le magazine cite notamment la fluoxétine, la paroxétine et l’escitalopram.
Les bêtabloquants
Ces médicaments, principalement utilisés pour traiter les maladies cardiovasculaires, ralentissent la fréquence cardiaque et la pression artérielle. Seulement, met en garde contre un effet indésirable : “les bêtabloquants inhibent la sécrétion naturelle de mélatonine et, de fait, perturbent l’endormissement et favorisent les cauchemars”.
Les antidouleurs
Selon 60 Millions de consommateurs, les antidouleurs les plus puissants, à base de molécules fortes comme la codéine, la morphine ou le tramadol, peuvent causer une somnolence.
Les anti-inflammatoires
Il en va de même pour certains anti-inflammatoires non-stéroïdiens comme l'ibuprofène et le kétoprofène, l’acide méfénamique et le parecoxib, qui peuvent également être source de fatigue. À l’inverse, les anti-inflammatoires stéroïdiens, à base de cortisone, peuvent être source de difficultés d’endormissement ou d’insomnies.
Les antiallergiques
Les antihistaminiques contenus dans les médicaments antiallergiques peuvent provoquer des somnolences. Dans de rares cas, au contraire, elle cause des difficultés d’endormissement, notamment via le syndrome des jambes sans repos.
Les décongestionnants nasaux
Selon le magazine, un risque de somnolence existe dans ces produits, à cause de molécules antihistaminiques, mais aussi de la pseudoéphédrine. Depuis décembre 2024, cette molécule à effet vasoconstricteur nécessite une ordonnance.
Les antidiabétiques
Certaines molécules utilisées dans ces médicaments provoquent des hypoglycémies, c'est-à-dire une trop faible dose de sucre dans le sang. Or, ce phénomène engendre de la fatigue.
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