Vaccination : toutes les questions que l-on se pose en cas d-immunosuppression

Le système immunitaire est une machine complexe qui protège l’organisme des agressions extérieures telles que les virus et les bactéries. Lorsque celui-ci est défaillant, tous les organes sont à risque de subir des maladies parfois bénignes. La médecine incite d’autant plus les personnes immunodéprimées à se faire vacciner. Cancer, greffe, chimiothérapie, traitement immunosuppresseurs, les recommandations sont-elles les mêmes ?

L’immunosuppression peut résulter d’un héritage génétique ou faire suite à une pathologie. Elle peut également survenir suite à des facteurs environnementaux, comportementaux ou après la prise de médicaments.

" Le VIH est responsable de 35 millions de décès à travers le monde selon l’Organisation des Nations Unis "

La pathologie la plus connue responsable d’une fragilisation du système immunitaire, est le syndrome d’immunodéficience acquise lié au VIH : virus d’immunodéficience humaine. Ce micro-organisme diminue la production de globules blancs qui rend l’organisme vulnérable à toutes les infections. Selon l’Organisation des Nations Unis, depuis son apparition dans les années 1980, il a causé le décès d’environ 35 millions de personnes à travers le monde, soit l’équivalent de la population du Canada.

D’autres facteurs comme la malnutrition, le cancer, la chimiothérapie, le diabète, l’obésité fragilisent le système immunitaire.

La vaccination est souvent recommandée en cas d’immunosuppression, pourtant selon le vaccin, il faut rester prudent. De nombreuses questions se posent entre la vaccination et l’immunosuppression. Nadine Etienne, infirmière responsable en centre de vaccination internationale de République à Paris et titulaire du Diplôme Universitaire sur les maladies infectieuses et tropicales, répond aux sept questions le plus couramment posées.

Peut-on se faire vacciner avec le VIH ?

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"Les vaccins inactivés sont recommandés comme pour l'ensemble de la population. Néanmoins, la réponse vaccinale peut être altérée ou de courte durée, justifiant un contrôle régulier de la sérologie : analyse des anticorps dans le sang. Dans le cas où ils sont insuffisants, l'administration de doses de rappel supplémentaires est nécessaire", indique l'infirmière.

Concernant les vaccins dit vivant comme la fièvre jaune ou le ROR : rougeole, oreillons, rubéoles, le taux de lymphocytes T4 conditionné par le médecin est alors requis. Celui-ci doit être supérieur à un certain seuil pour que le vaccin puisse être administré", explique Nadine Etienne. 

Peut-on se faire vacciner si l'on suit une chimiothérapie pour un cancer ?

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"La chiomiothérapie entraine une baisse de l'immunité. Des vaccins non vivants, y compris les vaccins inactivés et recombinants, peuvent être administrés à des sujets immunodéprimés s'il y a lieu, car les antigènes contenus dans le vaccin ne peuvent pas se répliquer et le risque d'événements indésirables liés au vaccin n'augmente pas. Cependant, la portée et la durée de l'immunité acquise par une telle vaccination sont souvent réduites. Pour les cas complexes, il est recommandé de consulter un médecin spécialisé dans les domaines de l'immunisation et de l'immunodéficience", indique Nadine Etienne. 

"En général, les personnes gravement immunodéprimées ou dont l'état immunitaire est incertain ne devraient pas recevoir de vaccins vivants en raison du risque de maladie causée par les souches vaccinales. Chez des sujets qui sont moins gravement immunodéprimés, les avantages de la vaccination avec des vaccins vivants couramment recommandés peuvent l'emporter sur les risques. Avant d'administrer un vaccin vivant à une personne immunodéprimée, il faut consulter un médecin spécialisé en immunodéficience".

Le vaccin est-il efficace aussi longtemps chez les personnes immunodéprimées ?

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"La portée et la durée de l'immunité acquise par une telle vaccination sont souvent réduites. Il est nécessaire le plus souvent de devoir faire des rappels de vaccination. Pour les cas complexes, il est recommandé de consulter un médecin spécialisé dans les domaines de l'immunisation et de l'immunodéficience"

Doit-on se refaire vacciner après une greffe de moelle osseuse ?

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"Une nouvelle primo vaccination contre la diphetérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche, les infections à Hib, les infections à méningocoque, les infections à pneumocoque et l'hépatite B sont recommandés après une greffe médullaire. C'est le médecin qui décide du moment où les réaliser", indique Nadine Etienne. 

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Peut-on se faire vacciner après une greffe ?

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"Après une transplantation d’organe, il existe un risque de rejet, c’est-à-dire que le système immunitaire rejette l’organe greffé. Pour éviter cela, les personnes transplantées reçoivent un traitement anti-rejet. Ces traitements sont appelés « immunosuppresseurs », parce qu’ils limitent l’action du système immunitaire. Ces traitements permettent donc de ne pas rejeter la greffe, mais d’un autre côté, ils diminuent les défenses de la personne contre les microbes. Avant la transplantation, il faut que le futur transplanté soit à jour de ses vaccinations. Il faut donc vérifier avant la mise en place du traitement que le calendrier vaccinal est à jour doivent également être faits et à jour".

"Les vaccins vivants comme la rougeole ou la fièvre jaune doivent être fait avant la greffe. Ils seront contre-indiqués après pour cause des traitements immunosuppresseurs".

Existe-t-il des vaccins contre-indiqués ?

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Les vaccins vivants tels que la fièvre jaune et la rougeole sont contre-indiquées en cas d'immunosuppression. Si la personne est fortement immunodéprimée, il peut y avoir un risque de transmission de la maladie infectieuse vaccinale. Pour faire simple, il est possible de contracter la maladie pour laquelle on vaccine", explique le Dr Adrien Dereix, médecin généraliste, responsable du centre de vaccination international à Paris République. 

Faut-il plus de rappel que les autres ?

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" En cas d'immunosuppression, la portée et la durée de l'immunité acquise par une telle vaccination sont souvent réduites. Il est nécessaire le plus souvent de devoir faire des rappels de vaccination "

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