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Faites durer les préliminaires…

Lors des préliminaires, le cerveau envoie un signal à l’organisme qui sécrète, au niveau des parois vaginales, une substance lubrifiante. Le hic, c’est que l’intervalle entre ce signal et la lubrification augmente avec les années. La durée des préliminaires doit donc être plus longue dès la trentaine, et qui plus est à partir de la cinquantaine (le taux d’oestrogènes, hormones activant l’hydratation vaginale, chutant à cette période). D’où l’intérêt d’une communication verbale accrue au sein du couple concernant ce sujet ! A noter : certaines pratiques sexuelles comme la masturbation et/ou le cunnilingus augmentent l’excitation sexuelle et améliorent la lubrification par exemple...

Rapports sexuels : de la régularité !

Faire l’amour régulièrement augmente l’efficacité de la lubrification. Pourquoi ? Parce qu’à chaque relation sexuelle, les tissus vulvaires et vaginaux sont un peu plus stimulés. Mais ce n’est pas tout. L’exposition de ces tissus au sperme prévient également la sécheresse vaginale. Le liquide séminal masculin est riche en prostaglandines (des substances grasses), protéines et vitamines. Résultat : il nourrit et apaise les muqueuses féminines. A noter : Les femmes qui font l’amour 2 fois par semaine ou plus sont celles qui conservent la meilleure hydratation sexuelle.

Evitez le stress !

Selon une enquête réalisée par l’institut Louis Harris en 2003, 39 % des femmes ménopausées souffrant de sécheresse vaginale sont stressées avant un rapport sexuel ! Un sondage plus récent, mené par OpinionWay en 2016, montre l’impact de la sécheresse vaginale sur la qualité de la vie des femmes. Ainsi, 17% des sondées déclarent que cet inconfort altère leur estime de soi et 32 % disent se sentir plus vieilles à cause de cette pathologie… Or, la peur d’avoir mal et le stress bloquent le processus d’excitation sexuelle. Conséquence, les parois vaginales se lubrifient mal et la pénétration devient douloureuse. Conseil : mieux vaut prendre son temps et, surtout, ne pas culpabiliser !

Quid des traitements hormonaux ?

Les traitements hormonaux substitutifs de la ménopause (THS/THM) par voie orale (sous forme de pilule) et, surtout, transcutanée (sous forme de gel) sont riches en oestrogènes (hormones sexuelles). Selon l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament), ils "restent les plus efficaces contre (…) la sécheresse vaginale". Cependant, ils sont aussi vivement remis en cause depuis 2002 par cette même agence. Des études montrent qu’ils sont à l’origine d’une augmentation du risque de cancer du sein et d’accidents vasculaires. A noter : les traitements par voie transcutanée seraient plus rapides même si leur application est moins aisée. Le traitement doit être évalué tous les ans. Il est déconseillé chez les femmes ayant eu un cancer du sein ou de l'utérus, des maladies artérielles ou veineuses (phlébite, embolie pulmonaire, infarctus...).

Hygiène intime : en douceur !

Mieux vaut ne pas dépasser plus de deux toilettes intimes par jour ! Cela risque de perturber l’équilibre de la flore vaginale (dite "flore de Döderlein"). Autre conseil : utilisez un produit spécifique qui respecte l’acidité de cette zone et bannissez la douche vaginale ! Selon une étude publiée en 2018 dans la revue Journal of Obstetrics and Gynaecology, cette pratique entraînerait la disparition des bactéries (lactobacilles) protégeant la flore vaginale des agressions microbiennes, et perturbait également le fonctionnement des cellules épithéliales. Dernier conseil : n’appliquez jamais de parfums ni de déodorants sur vos parties génitales (évitez les lingettes intimes parfumées).

Quels sont les lubrifiants efficaces ?

Les gels lubrifiants sont surtout indiqués lors du rapport sexuel. S’ils sont disponibles en pharmacie et en grande surface, certains sont cependant à proscrire… Ceux à base de vaseline et d’huile, notamment (ils rendent poreux les préservatifs) ! Il faut leur préférer les produits à base d’eau ou de silicone. Il en existe aussi qui, grâce à l’acide hyaluronique, au glycérol et à la vitamine PP qu’ils contiennent, lubrifient et réhydratent le vagin pendant plusieurs heures ou même plusieurs jours. "Chez la femme ménopausée, on peut utiliser ces gels au quotidien", précise la gynécologue Bérengère Arnal-Schnébélen, co-auteur de Comment enrayer l’épidémie des cancers du sein.

Attention aux médicaments !

Certains médicaments favorisent la sécheresse vaginale ! Par exemple, certains antihypertenseurs, antidépresseurs et antihistaminiques peuvent tarir les sécrétions. Le plus simple reste de lire attentivement les notices... Si cette dernière stipule que le médicament peut entraîner une sécheresse buccale, il assèchera également les autres muqueuses - dont celles du vagin. Par ailleurs s’il peut entraîner une impuissance, il est aussi susceptible d’agir sur l’excitation féminine, donc de bloquer la lubrification sexuelle. En clair : au moindre doute, demandez conseil à votre médecin.

Les solutions phyto

Soja, sauge, houblon, lin, kudzu ou cimicifuga, toutes ces plantes peuvent être prescrites en cas de sécheresse vaginale. Elles sont riches en phyto-oestrogènes, substances hormonales qui activent l’hydratation vaginale. Selon une étude réalisée en 2003 par des chercheurs britanniques, le trèfle rouge soulagerait, lui aussi, la sécheresse vaginale. D’autres travaux menés sur des rongeurs ont mis en évidence l’efficacité du maca rouge pour réduire les symptômes de la ménopause, dont la sécheresse vaginale. Mais attention : les phyto-oestrogènes sont contre-indiqués dans certains cas ! Jamais d’automédication : consultez un médecin phytothérapeute avant toute prise.

Les remèdes homéopathiques

"L’homéopathie est une alternative thérapeutique en cas de sécheresse vaginale et vulvaire", explique Albert Claude Quemoun, docteur en pharmacie et président de l’Institut homéopathique scientifique. Les médicaments les plus souvent prescrits sont Folliculinum (5 CH) et Muqueuse vaginale (4 ou 5 CH). Le Bryonia (5 CH) et l’Aluminia (5 CH) sont indiqués quand la sécheresse vaginale est vraiment gênante. Quant au Natrum muriaticum (5 CH), il est utile en cas de fissurations vaginales. L’homéopathie peut se prendre jusqu’à ce que les symptômes s’améliorent.

Vidéo : Mode d'emploi : les trucs anti-sécheresse vaginale

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