La prévention d’abord
Cinq cent mille cataractes opérées par an en France. Une opération devenue presque "banale" chez les plus de soixante-cinq ans qui n’hésitent plus à confier leurs yeux à un ophtalmologiste, si nécessaire. Mais la prévention de la cataracte garde toute sa place car "cette intervention reste un geste chirurgical", prévient le Pr Jean-Paul Renard, secrétaire général de la Société française d’ophtalmologie (SFO).
Alors que peut-on faire pour retarder l’échéance de l’opération ? "Porter un chapeau et des lunettes noires si l’exposition aux rayons du soleil est répétée et prolongée, réduire aussi des facteurs de risque comme le tabagisme, l’alcoolisme et le diabète quand il est mal équilibré. Et aussi éviter certains médicaments qui favorisent la survenue d’une cataracte comme les corticoïdes", précise le Pr Renard.
Et quid des collyres "anti-cataracte" sensés retarder l’opacification du cristallin ? Sur cette question, les avis sont partagés. Pour le Pr Renard : "Ces gouttes préventives n’ont pas démontré leur efficacité". En revanche, pour le Dr Xavier Dezard : "Il est sage de ne pas les dédaigner, même si leur efficacité ne répond pas toujours aux espoirs que l’on met en eux". Bref, c’est à chacun de se déterminer.
Quand opérer ?
Sur cette question de l’indication opératoire, les experts français ont en revanche trouvé un consensus (Anaes février 2000). Pour une acuité visuelle égale ou inférieure à 5/10, une intervention de la cataracte est justifiée si cette baisse de l’acuité visuelle constitue une gêne dans des activités quotidiennes comme la conduite automobile, la lecture ou lors d’activités professionnelles.
En revanche pour une acuité visuelle supérieure à 5/10, il faut essayer de comprendre pourquoi une opération de la cataracte est demandée. La personne souffre-t-elle d’éblouissements ? La gêne concerne-t-elle un seul œil ou les deux ? Ou ressent-elle un réel handicap dans sa vie quotidienne du fait de sa cataracte et de sa baisse d’acuité visuelle ?
Une fois l’indication opératoire définitivement posée, un bilan préopératoire doit être réalisé. Il consiste en une vérification de la tension oculaire (dépistage d’un glaucome), de la rétine (dépistage d’une dégénérescence maculaire liée à l’âge ou DMLA), échographie oculaire pour calculer la puissance du cristallin artificiel, etc.
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