Sécheresse vaginale : les 9 causes auxquelles on ne pense pas©FotoliaFotolia
Sommaire

Un signe de pré-ménopause

La sécheresse vaginale survient classiquement à la ménopause, mais peu de femmes savent qu’elle peut arriver avant. "Les symptômes de type irritations ou démangeaisons peuvent apparaître en période de pré-ménopause, 2 à 5 ans avant celle-ci" souligne le Dr Sylvain Mimoun, gynécologue.

Pourquoi ? "La baisse hormonale liée à la ménopause commence souvent en période de pré-ménopause. Elle implique l’acidification du pH dans notre corps, ce qui fragilise les cellules, entraîne le craquèlement de la peau et la sécheresse vaginale" explique le spécialiste

Un pantalon trop serré entraîne des irritations

Des vêtements trop serrés : un pantalon moulant, une culotte qui étouffe trop les parties intimes et empêche la peau de respirer, peuvent être la cause d’une sécheresse vaginale.

Pourquoi ? Cette mauvaise habitude fait souffrir les cellules locales et vaginales, modifient le pH du corps et entraîne des irritations. Une réaction en chaîne vers la sécheresse vaginale", alerte le gynécologue.

L’effet secondaire de certains médicaments

La sécheresse vaginale peut également être le résultat de traitements médicamenteux.

Lesquels ? Le traitement du cancer du sein entraîne une baisse d’hormones. Or ce sont les oestrogènes qui activent l'hydratation vaginale. Cette conséquence peut alors déclencher une sécheresse intime.
"Le phénomène intervient également souvent après la prise de médicaments contre des maladies chroniques de type polyarthrite rhumatoïde qui impliquent aussi une baisse hormonale", précise le spécialiste.

En cas de gène il est important de consulter un médecin qui pourra éventuellement modifier ou compenser le traitement par une "béquille". "Je conseille pour ma part le gel vaginal Palmocare pour hydrater et réparer la muqueuse cervico-vaginale", propose le Dr Mimoun.
"Ce type de compensation soulage la patiente à court terme, mais a également la capacité supplémentaire de modifier la mémoire du corps à moyen terme : celui-ci se souvient de la manière dont il fonctionnait et recommence à s’hydrater de lui-même."

Épilation intime trop sévère

Aujourd’hui, l'épilation brésilienne (pas de poils) est de plus en plus à la mode, et pourtant "les poils nous protègent contre les infections et assurent le bon équilibre de la zone vulvaire" rappelle le gynécologue.

Pourquoi la sécheresse ? "Lorsqu’on s’épile trop et trop souvent les parties intimes, une irritation peut survenir et à force entraîner une sécheresse vaginale", soutient le spécialiste. "Attention notamment aux natures de peaux plus facilement irritées ou fragiles : mieux vaut limiter l’épilation pour éviter la sécheresse."

Épilation intime trop sévère© Istock

Hygiène vaginale qui décape

On aurait tort de croire que l’eau issue des lavages intimes hydrate la flore vaginale. En réalité, "l’hydratation doit venir de l’intérieur" soutient le Dr Mimoun, et trop de lavage peut même être la cause de sécheresse intime.

Pourquoi ? Les lavages trop agressifs (douche vaginale, savons décapants) enlèvent tout ce qui peut soutenir la peau : le sébum, la protection cellulaire vaginale... "Cela fragilise l’équilibre local et provoque des irritations. En réponse, la femme aura tendance à se laver encore plus, ce qui aggravera le problème et enclenchera le processus vers la sécheresse", explique le gynécologue.

Des tampons hygiéniques hors règles

Certaines femmes ne supportent pas d’avoir des pertes vaginales en dehors des règles et préfèrent mettre des tampons par mesure d’hygiène et de confort.

Pourquoi la sécheresse ? "Cette mauvaise habitude irrite et assèche le vagin, ce qui aura d’ailleurs pour effet d’augmenter les pertes vaginales", assure le Dr Mimoun. En fin de période de règles, certaines femmes ont également le réflexe de changer autant leurs tampons qu’au début, alors que la quantité de sang perdu est inférieure : "Cela peut entraîner une sécheresse. Il faut savoir jongler entre besoins et nécessités", soutient le gynécologue.

Des tampons hygiéniques hors règles© Istock

Manque de lubrification avant les rapports sexuels

Un manque de lubrification avant la pénétration sexuelle peut donner une impression de sécheresse mais il ne s’agit pas de sécheresse vaginale à proprement parler. "Une femme peut avoir un vagin sec et lubrifié" explique le Dr Mimoun. "Le vagin sec correspond à la sécheresse des tissus vaginaux, tandis qu’un manque de lubrification correspond à un manque du liquide qui transpire par la paroi vaginale lorsqu’une femme ressent une excitation sexuelle."

Mais alors qu’est ce qui provoque la sécheresse vaginale ? Le manque de lubrification peut devenir un cercle vicieux à cause du stress qu’il engrange. A force, cet état peut entrainer une irritation qui, auto-entretenue par les même causes, aboutira à une sécheresse vaginale.

Le tabac peut modifier l’acidité du corps

On ne le répétera jamais assez : une bonne hygiène de vie est la clé du bon fonctionnement de notre corps. Pour le bien-être du vagin comme du reste du corps, mieux vaut donc ne pas fumer. "On remarque tout de suite que les patientes qui fument beaucoup ont un problème de vascularisation au niveau des lèvres du visage. Au niveau du vagin, l’effet peut être le même" soutient le spécialiste.

Pourquoi ? Un problème de vascularisation peut entraîner la modification du pH du corps, l’irritation puis la sécheresse vaginale.

Le tabac peut modifier l’acidité du corps© Istock

Le stress, une véritable agression

Le stress chronique est une véritable agression pour le corps. Il peut affecter la flore vaginale de la même manière qu’un équilibre psychique retrouvé pourra l’améliorer.

"Je travaille beaucoup via l'hypnose avec mes patientes", confie le gynécologue. Le principe de cette technique est la modification de la perception émotionnelle : agir soi-même sur son esprit.
"En cas de sécheresse, on peut demander à la patiente de travailler sur l’image d’un fruit mûr à souhait, hydraté et succulent pour entraîner une réhydratation vaginale (dans le cas où la sécheresse serait la résultante du stress et non d’un traitement hormonal, bien-sûr)", soutient le Dr Mimoun.

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