La cinétose, plus communément appelée le “mal des transports”, se caractérise par une série de troubles physiques qui apparaissent lors d’un voyage en voiture, en train, en bateau, ou en avion. Cette affection est due au contraste entre le mouvement enregistré par les yeux et l ’immobilité du corps perçue par l’oreille interne. Elle toucherait plus de trois millions de personnes en France et une personne sur trois développerait au moins une fois dans sa vie ce type de trouble.
Des informations contradictoires envoyées au cerveau
Le mal des transports se développe lorsque les parties de l’oreille interne qui aident à conserver l’équilibre sont trop stimulées, notamment en cas de mouvement excessif.
“Il peut également se manifester lorsque le cerveau reçoit des informations contradictoires de ses capteurs de mouvement, à savoir les yeux, les canaux semi-circulaires (situés dans l’oreille interne) et les muscles capteurs”, détaille le Manuel MSD. Les muscles capteurs sont les terminaisons nerveuses dans les muscles et les articulations qui fournissent des renseignements sur la position du corps.
Des personnes plus prédisposée que d’autres
Certaines personnes ont plus de risques de développer des troubles liés au mal des transports. En effet, cette affection est plus fréquente chez les femmes et les enfants de 2 à 12 ans. C’est également le cas des personnes migraineuses ou qui sont affectées de troubles de l’oreille interne. Enfin, les scientifiques notent que les femmes enceintes ou celles utilisant des contraceptifs hormonaux sont aussi plus touchées que les autres.
“La peur, l’anxiété ou une mauvaise aération augmentent la probabilité de survenue du mal des transports”, ajoute le Manuel MSD qui mentionne aussi de possibles facteurs génétiques.
Mal des transports : quels sont les symptômes ?
Le mal des transports peut se manifester sous différentes formes selon les individus. Dans un premier temps, les troubles peuvent se caractériser par une sensation d’inconfort dans la partie haute du ventre et des nausées. Chez les jeunes enfants, les signes sont le dégoût des aliments, les pleurs, une agitation soudaine et/ou des bâillements.
D’autres symptômes peuvent survenir et se développer pendant le trajet : une pâleur, des sueurs froides, une hypersalivation, des vomissements, des vertiges, une accélération de la respiration, des maux de tête et une fatigue.
En général, ces inconforts disparaissent à l’arrêt, quelques minutes après la sortie du véhicule. Mais il n’est pas toujours possible de s’arrêter et cela peut très vite devenir contraignant. Alors pour passer un voyage dans les meilleures conditions possibles, voici une liste de solutions et techniques naturelles.
Garder les yeux fixés sur un objet situé au loin
Pour un trajet en bateau par exemple, il est conseillé de fixer l’horizon.
Bien choisir son siège
Il vaut mieux s'asseoir où le mouvement est le moins ressenti : le siège avant d’une voiture, un siège au niveau de l’aile d’un avion, ou sur le pont supérieur d’un navire. En train, il vaut mieux s’asseoir dans le sens de la marche et en position inclinée.
Eviter les mouvements
Il est conseillé de maintenir la tête et le corps aussi immobiles que possible. En avion, en train ou en bateau, il est déconseillé de trop se déplacer.
Ne pas lire
Lorsqu’on se concentre sur une page ou un écran, la confusion des sens est encore plus importante pour le cerveau qui croit ne pas être en mouvement.
Dormir
Le fait de dormir ou de simplement fermer les yeux atténue le mal des transports car ces derniers ne communiquent plus d’informations au cerveau.
Respirer l'air frais
Faire circuler l’air frais dans l'habitacle de la voiture peut apaiser les troubles. L’utilisation de la climatisation est également efficace.
Eviter l'alcool
La consommation de boissons alcoolisées peut amplifier les troubles et notamment les nausées.
Manger un repas léger
Il ne faut pas voyager l’estomac vide, mais il ne faut pas non plus prendre un repas trop copieux car il augmenterait les nausées et les risques de vomissements. Avant et pendant le trajet, il est donc conseillé de consommer de petites quantités de nourriture, avec des aliments pauvres en matières grasses, non épicés et pas trop forts en goût.
Ne pas fumer
Les odeurs de tabac peuvent amplifier le mal des transports. Evitez donc de fumer et demandez aux autres passagers de suivre votre exemple.
Consommez du gingembre
La racine est réputée pour ses vertus anti-nauséeuses. Vous pouvez donc préparer à l’avance une boisson avec du gingembre et du citron infusés. Si vous ressentez le besoin de la sucrer légèrement, vous pouvez y ajouter du miel.
L'huile essentielle de menthe poivrée
A raison d’une goutte sous la langue ou sur une pastille neutre, cette huile permet de réduire les envies de vomir. Néanmoins, les femmes enceintes et les enfants de moins de six ne peuvent pas en consommer. Avant son utilisation, comme pour toute huile essentielle, il est préférable de demander l’avis à un professionnel de santé.
Huile essentielle de basilic exotique
Cette huile essentielle est à utiliser en inhalation, en déposant une goutte sur un mouchoir que vous pouvez respirer à chaque fois que vous en ressentez le besoin. Une fois de plus, attention à bien respecter la posologie et à demander l’avis à un professionnel de santé.
Apprendre les techniques de biofeedback
C'est une technique de relaxation utilisée par les astronautes pour contrôler les processus physiologiques involontaires induits par le mal des transports.
Utiliser un bracelet d'acupression
Inspiré de la médecine traditionnelle chinoise, ce bracelet possède une masse en forme de boule qui appuie sur un point d'acupression. Il aiderait à faire disparaître les nausées cinq minutes après l’avoir enfilé.
Les lunettes anti-mal des transports
D’après le célèbre constructeur automobile français qui les a mises au point, ces lunettes permettraient de “resynchroniser la vue et l'oreille interne en moins de 10 minutes et dans 95% des cas".
https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/mal-transports/symptomes-causes
https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/l%C3%A9sions-et-intoxications/mal-des-transports/mal-des-transports
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