DMLA : un médicament remboursé, un écarté et un en développementIstock
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Bientôt de nouveaux traitements pour la baisse de la vue ? La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est une maladie chronique irréversible d’un œil ou des deux yeux, très invalidante. Première cause de handicap visuel chez les plus de 50 ans, elle touche jusqu’à une personne sur trois chez les plus de 75 ans. Cette maladie est vouée à croître avec l’allongement de l’espérance de vie, c’est pourquoi les recherches à son sujet se multiplient.

Mais qu’est-ce que la DMLA ? Elle touche directement la zone centrale de la rétine, appelée macula. Avec le vieillissement, des dépôts se forment sur cette zone, menant à des troubles de la vision plus ou moins graves. Ces derniers vont de taches floutées ou lignes déformées, jusqu’à une vision centrale réellement endommagée, en passant par une difficulté à voir en cas de basse luminosité.

Le DMLA est facilement détectable lors d’un examen du fond de l'œil. Si le vieillissement est la cause principale de la maladie, d’autres facteurs de risque existent. Le tabac, l’obésité, le cholestérol ou le manque d’anti-oxydants jouent un rôle, ainsi que la génétique.

Il existe deux formes de DMLA :

  • La forme néovasculaireou DMLA humide : liée à un développement anormal de vaisseaux sanguins dans le macula, elle peut évoluer en quelques semaines, voire quelques jours.
  • La forme atrophique ou DMLA sèche : liée à l’amincissement de la macula, son évolution est plus progressive, entre cinq et dix ans.

A ce jour, seule la DMLA humide peut être traitée, afin de freiner son évolution. Le traitement consiste en des injections fréquentes, directement dans l'œil. Celles-ci doivent être administrées tous les mois pour les six premiers mois, puis tous les deux mois à vie. Ce traitement est remboursé par l’assurance maladi e en France. S’il a permis de réduire de moitié les causes de cécité dans les pays qui l’utilisent, il reste très lourd pour le patient et cher pour la CNAM.

Un médicament pour parkinson traiterait la DMLA humide ?

Heureusement pour les patients, un nouveau traitement moins invasif pourrait voir le jour prochainement. Une étude, parue dans le Journal of Clinical Investigation en juillet 2024, se révèle concluante. Après s’être rendus compte que les personnes atteintes de la maladie de Parkinson développaient la DMLA en moyenne quatre ans après les autres, ils se sont interrogés.

Il s’avère qu’un médicament utilisé pour traiter Parkinson, le L-dopa, permet de bloquer la formation de nouveaux vaisseaux sanguins dans l'œil, cause du DMLA humide. Ce résultat suggère que les médicaments dopaminergiques seraient bénéfiques pour traiter la maladie.

Bien que d’autres recherches soient nécessaires pour comprendre le mécanisme, cette étude pourrait mener soit à un nouveau traitement moins lourd, soit à une réduction de la fréquence des injections.

Des essais peu concluants pour la DMLA sèche

Quant à la forme atrophique, il n’existe pour le moment aucun traitement validé par les autorités sanitaires. Malgré tout, les recherches continuent à ce sujet. Dernièrement, des essais cliniques avaient mis en avant un possible médicament, le Syfovre. Il s'appuyait sur une molécule active appelée pégcecatoplan, également sous forme d’injections directement dans l'œil.

Malheureusement, le Comité des médicaments à usage humain (Committee for Medicinal Products for Human Use, CHMP) de l’Agence européenne des médicaments (European Medicines Agency, EMA) a émis un avis négatif sur ce dernier. En effet, bien qu’il ait été prouvé qu’il ralentissait la maladie, ses effets se sont avérés trop peu efficaces pour un traitement aussi lourd.

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