Istock
Savez-vous vraiment ce qu’est un malaise vagal ? Derrière ce nom un peu flou se cache en réalité la cause la plus fréquente de perte de connaissance brève. Le phénomène est impressionnant, souvent soudain, mais dans la majorité des cas, sans gravité. Il correspond à une chute rapide de la tension artérielle, entraînant un malaise, voire un évanouissement de quelques secondes. Selon la définition d’Ameli, une perte de connaissance, c’est tout simplement une rupture des relations conscientes d'une personne avec son entourage. La Sécurité sociale précise également qu’on parle de syncope lorsque cette perte de connaissance est complète, brève et brutale.
Pourquoi le malaise vagal survient-il ?
Le responsable, c’est le nerf vague. Son rôle est d’orchestrer en sourdine tout un tas de fonctions vitales : rythme cardiaque, pression artérielle, digestion… Mais lorsqu’il s’emballe, à cause d’un stress, d’une douleur ou d’un coup de chaud, il dérègle la machine. Le cœur ralentit brutalement, les vaisseaux se relâchent, la pression artérielle chute, et le cerveau est momentanément privé d’oxygène. Résultat : vertiges, sueurs, nausées, et sensation de flou.
Certaines situations sont de vrais déclencheurs : rester debout sans bouger pendant un long moment, surtout dans une atmosphère chaude ou confinée, vivre une émotion intense ou un choc psychologique, recevoir une douleur soudaine (même une simple piqûre peut suffire chez les plus sensibles), ou encore, être à jeun, déshydraté, ou en carence de sels minéraux. Le corps proteste, et le nerf vague agit comme un coupe-circuit.
Que faire quand le malaise frappe ?
Si vous sentez le malaise pointer : jambes en coton, sueurs froides, voile noir devant les yeux, n’attendez pas de tomber. Allongez-vous au sol (ou asseyez-vous tête entre les genoux si vous ne pouvez pas), surélevez les jambes, respirez lentement, et buvez de l’eau si vous en avez à portée. Le calme et l’air frais sont vos meilleurs alliés.
Si quelqu’un d’autre est victime d’un malaise vagal, réagissez vite mais sans panique : allongez la personne, jambes surélevées, desserrez ses vêtements, et parlez-lui doucement. La conscience revient généralement en moins d’une minute. En revanche, si elle tarde à se réveiller, ou si les malaises se répètent sans raison claire, il est essentiel de consulter un médecin.
Tous les malaises ne se ressemblent pas
Le malaise vagal appartient à une grande famille : celle des syncopes dites “réflexes”. Mais il existe plusieurs formes de malaises, qu’il est utile de distinguer :
Le malaise sans perte de connaissance : vous restez conscient mais vous ressentez des symptômes déstabilisants comme des vertiges, des palpitations, une respiration difficile ou une angoisse soudaine.
Le malaise lipothymique : cette sensation de “je vais tomber dans les pommes” s’accompagne de sueurs, de pâleur, de flou visuel et de jambes qui fléchissent. On n’y perd pas toujours connaissance, mais on n’en est pas loin.
La syncope : ici, c’est la coupure nette. La personne perd connaissance brièvement, sans prévenir, à cause d’une chute du flux sanguin vers le cerveau. C’est là qu’il y a un vrai risque de chute et donc de blessure.
Ne minimisez jamais vos symptômes : même bénin, un malaise mérite attention, car il en dit long sur ce que votre corps essaie de vous signaler. Pour vous aider davantage, voici les erreurs à éviter lorsqu’on est sujet aux malaises vagaux.
Ignorer les signes d’alerte
1/7
Istock
Des symptômes comme des vertiges, une pâleur soudaine ou des nausées doivent vous alerter. Une tension artérielle basse (10 ou moins), des règles abondantes, une fatigue intense sont autant de signaux à ne pas négliger. Si vous ressentez ces symptômes, asseyez-vous ou allongez-vous rapidement et surélevez vos jambes pour favoriser le retour veineux.
Ne pas dormir suffisamment
2/7
Istock
Le manque de sommeil entraîne une surstimulation du nerf vagal, ce qui augmente le risque de malaise. La fatigue, combinée à une douleur aiguë ou à un effort physique intense, peut déclencher une syncope. Assurez-vous d’avoir un sommeil de qualité et d’adopter un rythme de vie régulier.
Rester trop longtemps sans manger
3/7
Istock
L’hypoglycémie peut accentuer les symptômes du malaise vagal. Sauter un repas ou rester longtemps sans s’alimenter peut aggraver les étourdissements et la sensation de faiblesse. Privilégiez une alimentation équilibrée avec des apports réguliers en glucides lents pour éviter les chutes de tension.
Boire insuffisamment
4/7
Istock
La déshydratation favorise la baisse de tension et augmente le risque de malaise. Buvez suffisamment d’eau tout au long de la journée, surtout par temps chaud ou après un effort physique. L’alcool et les boissons caféinées doivent être consommés avec modération, car ils peuvent perturber la régulation de la tension.
Rester confiné dans un espace clos et mal aéré
5/7
Istock
Le manque d’oxygène dans une pièce confinée peut accentuer la sensation d’étourdissement et le risque de malaise vagal. Aérez régulièrement votre environnement et évitez de rester trop longtemps dans des lieux surchauffés ou bondés.
S’exposer à des environnements trop chauds
6/7
Istock
La chaleur excessive entraîne une perte importante de sels minéraux et d’eau, provoquant une sensation de faiblesse, des vertiges et une chute de la tension. En période de canicule, hydratez-vous régulièrement, portez des vêtements légers et évitez les expositions prolongées au soleil.
Se lever trop brusquement
7/7
Istock
Le passage rapide de la position assise ou allongée à la position debout peut provoquer une hypotension orthostatique, une chute brutale de la pression artérielle qui peut entraîner un malaise. Pour éviter cela, prenez le temps de vous asseoir quelques secondes avant de vous lever.
