95 % des Français déclarent avoir au moins une grande source de stress ou d’anxiété selon un sondage IFOP/Mes bienfaits qui date de 2022. Et cela touche tout le monde, sans distinction d’âge, de sexe ou d’origine. L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) estime même que “970 millions de personnes dans le monde” sont concernées par des problématiques autour de la santé mentale. Il est donc urgent d’agir, et d’agir vite.
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Eloigner les sources d’angoisse
Pourquoi ça fonctionne ?
Ça parait un peu simpliste, n’est-ce pas ? Ce n’est pourtant pas aussi évident qu’il y paraît et beaucoup de personnes alimentent leurs angoisses sans en avoir forcément conscience. Quand on est de nature anxieuse, on a aussi tendance à beaucoup anticiper… sur tout ce qui ne va pas fonctionner !
Comment faire ?
Commencez par identifier les sources de vos angoisses, elles peuvent être très différentes d’une personne à l’autre. Puis verbalisez-les (au moins mentalement). Cela vous permettra de prendre de la distance et de ne plus vous laisser envahir.
Si votre source d’anxiété est liée à votre environnement, la stratégie d’évitement est souvent gagnante. Vous êtes très inquiet par rapport au climat ou à la violence de la société ? Arrêtez de ne lire ou de ne regarder que des programmes sur ces thématiques.
Lâchez prise
Pourquoi ça fonctionne ?
“Le lâcher prise va nous libérer de la peur de l’imprévu et de l’inconnu, explique Boris Charpentier, psychologue à Paris, spécialisé en thérapies brèves. C’est un moyen de diminuer nos exigences trop élevées, elles-même génératrices de stress”. Le lâcher-prise est aussi une excellente idée si votre source d’anxiété se situe plutôt au niveau de votre vie sociale. “Lâcher prise peut favoriser des relations plus saines et aide à se libérer de la colère, de la frustration et de la déception vis-à-vis d’autrui.”
Comment faire ?
L’acceptation est la clef pour lâcher prise. “C’est ce que nous enseigne avec philosophie le manuel d'Epictète (philosophe grec qui a introduit le Stoïcisme, NDLR), poursuit notre psychologue. Avec d’un côté ce qui dépend de nous et de l’autre ce qui ne dépend pas de nous et ce sur quoi il nous faut apprendre à lâcher prise.”
En apprenant à lâcher prise on réduit considérablement notre niveau de stress et d’anxiété, on se sent alors plus libre, on peut se focaliser sur ce qui fait sens, ce sur quoi on peut agir, au lieu d’être parasité par des éléments extérieurs, sur lesquels on n’a pas la main.
Trouvez un espace dédié à vos inquiétudes
Pourquoi ça fonctionne ?
Quand le stress grimpe en flèche, on a tendance à se sentir envahi ! “Cela peut être très déstabilisant et vous donner le sentiment d'être coincé dans une boucle”, explique le Dr Christian Jarrett, neuroscientifique cognitif américain, dans un article de la BBC Science Focus.
Comment faire ?
Le neuroscientifique conseille de planifier dans sa journée un moment spécifique (éloigné de l’heure du coucher) d’un quart d'heure ou d’une demi-heure consacré “aux sources d’angoisse et de stress”, cet espace temps est appelé la fenêtre des inquiétudes. “Le reste du temps, chaque fois que vos pensées inquiétantes font surface, vous pouvez vous rappeler que vous y prêterez attention plus tard.”
Affrontez vos peurs
Pourquoi ça fonctionne ?
Plus vous laissez vos peurs vous dominer, plus le stress et l’anxiété gagnent du terrain. Jusqu’à devenir handicapants. Affronter ses peurs est souvent difficile (surtout au début), mais cela permet bien souvent d’éloigner ces mêmes peurs, progressivement et sans risque.
Comment faire ?
Les thérapies comportementales et cognitives (TCC) sont souvent très utiles pour se libérer des angoisses et affronter ses peurs. La réalité virtuelle fait aussi partie des outils qui peuvent aider à se libérer, elle est souvent utilisée pour se débarrasser de phobie. En fonction de votre histoire, un suivi psychologique plus global peut aussi être intéressant. Faites confiance aux professionnels de la santé mentale, ils disposent de nombreux outils pour vous aider.
Apprenez à respirer
Pourquoi ça fonctionne ?
La respiration joue un rôle crucial dans la régulation du nerf vague (le nerf le plus long de notre corps, qui court de notre cerveau à notre pubis), lequel est directement impliqué dans tous les symptômes du stress et de l’anxiété : palpitations, bouffées de chaleur, etc. De plus, le nerf vague joue également un rôle essentiel dans les relations entre notre cerveau et notre microbiote intestinal, alors même qu’un déséquilibre du microbiote peut être responsable d’anxiété et/ou de dépression.
“Il relie le cerveau à différents organes dont le système digestif et constitue ainsi un lien anatomique direct entre les deux, explique ainsi Eleni Siopi, chercheuse à l’Inserm qui a mené des travaux avec le CNRS et l’Institut Pasteur sur les liens entre le nerf vague et le cerveau. En outre, des bactéries intestinales sont retrouvées en proximité de ce nerf et impactent son activité. Et ce nerf est relié à des régions cérébrales impliquées dans la gestion des émotions.”
Comment faire ?
Les exercices de respiration simples sont très faciles à réaliser, même si vous n’avez jamais fait de yoga ou de Pilates (activités pour lesquelles la respiration est centrale). Apprenez simplement à inspirer lentement par le nez en gonflant le ventre et à expirer par la bouche, en maintenant votre expiration le plus longtemps possible.
Pratiquez une activité physique
Pourquoi ça fonctionne ?
“L'activité physique et la pratique sportive diminuent le niveau de stress, améliorent l'estime de soi, ont un effet régulateur sur l'humeur et diminuent l'anxiété”, explique l’Assurance maladie.
De très nombreuses études scientifiques ont d’ailleurs montré l’impact positif du sport sur la santé mentale. Ce qui est logique dans la mesure où le corps sécrète alors des hormones (endorphine, dopamine, adrénaline) qui permettent de réduire le stress. Ca fonctionne aussi très bien quand on besoin de retrouver son calme, que l'on est énervé ou avant un événement chargé en stress.
Comment faire ?
Rien de plus simple : bougez ! Faites ce que vous appréciez (marche, vélo, course, gym…) plusieurs fois par semaine. Si vous pratiquez en extérieur, c'est double bénéfice, car de nombreuses études* (notamment en forêt) ont montré que la nature avait un effet apaisant sur le mental extrêmement intéressant.
Donnez de la temporalité à votre stress
Pourquoi ça fonctionne ?
Si vous vous définissez de facto comme une personne anxieuse et stressée… vous alimentez stress et inconfort face aux situations inquiétantes.
Au contraire, explique encore le Dr Christian Jarrett, “si vous pouvez essayer de considérer l’anxiété comme un état temporaire et fugace – un état qui fait partie de la condition humaine et qui peut affecter n’importe qui à tout moment – alors vous aurez plus de chances de trouver la motivation nécessaire pour surmonter l’inconfort et de chercher des moyens plus constructifs pour y faire face".
Comment faire ?
L'astuce ? Relativiser. Vous êtes face à quelque chose qui vous paraît insurmontable et particulièrement angoissant : imaginez l’après, quand le stress et l’inquiétude auront disparu. L'inconfort provoqué par nos émotions est toujours temporaire.
https://www.sciencefocus.com/the-human-body/anxiety-treatments
https://www.inserm.fr/actualite/sante-mentale-le-nerf-vague-lie-microbiote-et-depression/
https://www.paris-coaching-emotionnel.fr/
*https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S001438552300083X
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