Qu’est-ce que la double pneumonie dont souffre le pape François ?abacapress
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Des nouvelles du Vatican : cela fait maintenant six jours que le pape François est admis à l’hôpital Gemelli de Rome. Le souverain pontife, âgé de 88 ans, est arrivé vendredi 14 février pour une bronchite asthmatique. Après une grosse frayeur dans les premiers jours, son état semble stable, mais il n’est pas encore tiré d'affaire.

De la bronchite à la double pneumonie

En effet, Vatican News faisait état ce mardi 18 février 2025 d’un “tableau clinique complexe”. Il apparaissait alors que le Pape souffrait d’une infection polymicrobienne des voies respiratoires, sans que l’on sache exactement quels étaient les différents germes impliqués. Son état restait délicat, mais pas critique : le Saint-Père n’avait pas de fièvre et se reposait.

Le soir même, les résultats d’un scanner thoracique ont montré "l'apparition d'une pneumonie bilatérale”, ou double pneumonie. Le chef de l’Église est donc atteint d’une infection aiguë des deux poumons, due à un microbe. Cette infection peut être d’origine virale ou microbienne, l’une pouvant entraîner l’autre. Dans le cas du pape François, il s’agit très probablement d’une complication de sa bronchite. En effet, ce cas ne fait pas exception chez les personnes âgées ou au système immunitaire affaibli.

La vie du pape est-elle menacée ?

Mais alors, que risque le Saint-Père ? La pneumonie se traduit par la présence d’un liquide dans le poumon (ici, les deux), en réaction à l’attaque microbienne. Cela entraîne une toux avec la présence de mucus, afin d'expulser ces substances étrangères. Les autres symptômes incluent des douleurs thoracique ou encore de la fièvre.

La pneumonie peut toutefois être dangereuse chez les personnes âgées ou souffrant de maladies particulières. Bien que le pape François n’est pas touché par une de ces pathologies, son âge élevé rend tout de même son cas complexe. Dans les cas les plus graves, la pneumonie peut provoquer un abcès pulmonaire, une septicémie ou encore en syndrome de détresse respiratoire aiguë, qui s’avèrent mortels.

Une journée calme hier

Heureusement, le pape est suivi de près par les médecins, qui ont dû ajuster ses médicaments pour lui administrer “un traitement pharmacologique supplémentaire”, selon le Vatican. Cette dernière indiquait mercredi qu’il avait “passé une nuit paisible, s'est réveillé et a pris son petit-déjeuner”. Le Saint-père “reste de bonne humeur”, s'est assis dans un fauteuil et se repose, selon les recommandations. Son cœur était en bonne santé ce mercredi matin.

Bien qu’il ait dû dégager complètement son emploi du temps de la semaine et du week-end, le chef de l’Église catholique s’occupe en alternant lectures et prières. Il a reçu beaucoup de messages d’affection de la part de la communauté catholique. À ce sujet, le Vatican rapporte qu’il a exprimé ses remerciements “pour la proximité qu'il ressent en ce moment et demande, avec un cœur reconnaissant, que l'on continue à prier pour lui”.

Une santé pulmonaire fragile depuis longtemps

Ce n’est pas la première fois que Jorge Mario Bergoglio, de son vrai nom, souffre de fragilité respiratoire. Alors qu’il avait 21 ans, l’Argentin a souffert d’une pleurésie, une inflammation de la membrane autour des poumons. Cette inflammation, très grave, lui avait alors valu l’ablation du lobe supérieur de son poumon droit.

Depuis son élection en 2013, ce n’est pas la première fois que le pape François est hospitalisé. Il avait été opéré pour la cataracte en 2018, et avait subi une ablation d’une partie du côlon en 2021. Une première bronchite s’était déclarée en 2023, et lui avait déjà valu une hospitalisation. La même année, il avait été opéré pour une hernie abdominale. En 2024, c’était la grippe qui avait poussé le souverain pontife à faire des examens à l’hôpital. Connu pour sa force de caractère, il reste très actif malgré des déplacements dorénavant effectués en fauteuil roulant.