"La fièvre West Nile [ou virus du Nil occidental, ndlr] est une maladie virale transmise par les moustiques du genre Culex", explique l’Agence régional de Santé de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (ARS). Hélas, ces moustiques sont les plus souvent observés en France et notamment dans les villes. L’un d’entre eux vient de contaminer un habitant à Fréjus (Var) au virus du Nil occidental.
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La liste des meilleurs répulsifs anti-moustiques"Ces insectes se reproduisent dans des eaux riches en matières organiques et sont donc liés aux eaux usées", partagent Vigilance Moustiques, premier site d’informations sur les moustiques. Pour reconnaître les moustiques du genre Culex, il faut se pencher sur leur couleur : leur corps est jaune et/ou marron, décrit l’ARS.
Ces derniers sont susceptibles d’être porteurs du virus du Nil occidental après s’être fait contaminer par des oiseaux infectés. Puis, ils transmettent le virus à l’Homme par la piqûre. Si le patient domicilié à Fréjus est actuellement en voie de guérison, le virus du Nil occidental n’est pas toujours inoffensif pour autant. Il peut entraîner des complications neurologiques, voire la mort.
"Depuis sa première identification en Afrique de l’Est, le virus a été identifié sur l’ensemble des continents, décrit l’Institut Pasteur. Aujourd’hui, il est endémique dans le pourtour méditerranéen, en Europe Centrale et en Amérique du Nord, où il est responsable de cas humains mortels, comme il a été observé en Grèce, en Italie et aux USA".
Le virus du Nil occidental, souvent asymptomatique
"Dans la plupart des cas, l’infection humaine au virus West Nile est dite asymptomatique, alerte l’ARS. C’est-à-dire que le patient ne présente aucun symptôme". En effet, selon les chiffres relayés par l’Institut Pasteur, ce virus est asymptomatique dans 80 % des cas.
En revanche, dans certains cas, la maladie peut se manifester via un syndrome grippal après 3 à 6 jours d’incubation : fièvre, douleurs musculaires, maux de tête, mais aussi toux, mal de dos, gonflement des ganglions du cou et éruption cutanée. En outre, l’Institut Pasteur évoque aussi les nausées, douleurs abdominales, diarrhées et symptômes respiratoires.
Une issue parfois mortelle chez les adultes seniors
Vous n’êtes pas à l’abri de complications neurologiques, semblent expliquer l’ARS ainsi que l’Institut Pasteur. Des méningites et encéphalites surviennent dans près d’1% des cas.
Plus rarement, d’autres complications peuvent se présenter. On note l’hépatite, pancréatite ou myocardite. "Généralement, le malade récupère spontanément, parfois avec des séquelles. Mais l’infection virale peut s’avérer mortelle, principalement chez les adultes seniors", met en garde l’Institut Pasteur.
Comment se prémunir du virus ?
Pour prévenir le virus du West Nile, il n’y a pas d’autres solutions que d’éviter les piqûres de moustiques. "Il est donc conseillé de porter des vêtements couvrants et amples, voire de les imprégner d’insecticides pour tissus et utiliser un répulsif cutané en soirée, conseillé par votre pharmacien", préconise l’ARS.
En outre, il est recommandé de dormir sous des moustiquaires ou d’utiliser la climatisation et les ventilateurs qui gênent les moustiques.
Pour limiter la prolifération de ces parasites à son domicile, il convient de couvrir les réserves d’eau afin de les rendre hermétiques, de vider tout récipient pouvant contenir de l’eau et de nettoyer les gouttières et caniveaux.
West Nile : un premier cas dans le Var, ARS Paca, 6 août 2019
AEDES ALBOPICTUS, MOUSTIQUE TIGRE, CULEX, ANOPHÉLES – QUI SONT-ILS ?, Vigilance Moustiques,
Le virus West Nile, Institut Pasteur