Le sel est au coeur de nombreux débats. En effet, si certaines études ont fixé à près de 12 grammes la dose de sel journalière à ne pas dépasser, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande de ne pas consommer plus de 5 grammes de sel chaque jour. Passé une certaine quantité, ces fameux petits grains blancs pourraient se changer en véritable danger.
Le sel : un élément indispensable à la vie
Mais quoi que les nouvelles études et découvertes révèlent sur les méfaits qui lui sont prêtés, il est important de faire la part des choses et de rappeler que le sel, lorsqu’il est consommé en quantités raisonnables, s’avère nécessaire pour la santé. « Les carences peuvent être à l’origine de pertes de connaissance, de fatigue musculaire, de crampes, d’insomnies, de déshydratation et d’hypotension », explique Véronique Chaouat, auteure du livre C’est décidé, je réduis ma consommation de sel, publié aux éditions Alpen.
Exhausteur de goût présent sur une grande majorité des tables, le sel est également utilisé en agent de conservation. Composé essentiellement de chlorure de sodium, le sel peut être marin lorsqu’il est obtenu par évaporation de l’eau de mer, mais il est également récupéré dans les sols, il s’agit alors de « sel gemme ». Et ce sodium dont le sel se compose, fait justement partie des minéraux dont l’organisme à besoin.
Le sel et le sodium : une différence à connaître
Dans son ouvrage spécialisé, Véronique Chaouat évoque justement cette différence existant entre le sel et le sodium. Comme elle l’indique, une étude menée en 2012 sur un panel de participants français, avait révélé que 67% des personnes interrogées pensaient que le sel et le sodium ne constituaient… qu’un seul et même élément. « Et on pense souvent à tort que pour connaître la quantité de sel d’un produit, on doit regarder la quantité de sodium. Erreur. Cette teneur n’indique pas la quantité de sel car ce dernier n’est pas du sodium pur. Il se compose aussi de chlore. C’est pourquoi l’appellation exacte du sel serait ‘chlorure de sodium’ », indique l’auteure du livre.
Toutefois, si le sel est essentiel dans l’alimentation, il est nécessaire d’en maîtriser les quantités. En effet, du sel consommé à l’excès constitue un véritable problème pouvant entraîner des méfaits assez conséquents pour la santé. Découvrez les 13 bonnes raisons de ne pas abuser du sel !
Pour la tension artérielle
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L’excès de sel pourrait entraîner une augmentation de la tension artérielle. Maladie chronique la plus fréquemment retrouvée à travers le monde, l’hypertension artérielle se définit par une augmentation tout à fait anormale de la pression sanguine au niveau des parois des artères. Selon des chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), près d’un adulte sur 3 souffrirait d’hypertension artérielle. Pour comprendre son lien avec la consommation de sel, il faut savoir que « si on absorbe du sodium, on retient de l’eau. Si on élimine du sodium, on perd de l’eau. Ainsi, une augmentation de la consommation de sel provoque un accroissement du volume sanguin circulant dans les artères », selon Véronique Chaouat.
Pour l’ostéoporose
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L’ostéoporose est une pathologie qui fragilise les os, et donc augmente considérablement le risque de fracture. « Or, en consommant régulièrement des aliments transformés bourrés de sel, de sucres et de graisses, on ne consomme pas suffisamment de nutriments présents dans une alimentation ‘naturelle’ », explique Véronique Chaouat. L’organisme perd donc une certaine quantité de potassium, de calcium et de magnésium, pourtant utiles au bon fonctionnement de la machine.
Pour l’insuffisance rénale
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La fonction principale des reins réside dans l’élimination des déchets toxiques que l’organisme produit et qui se transportent à travers le sang. S'ils ne sont pas rejetés, ces substances deviennent alors véritablement dangereux. « Chaque jour, nos deux reins purifient en moyenne 180 litres de sang. Toutefois, lorsque nous consommons beaucoup de sel, ce travail de purification devient beaucoup plus compliqué. Plus il y a de sel, plus il retient l’eau, et plus il devient difficile pour ces derniers de retirer les liquides de votre sang », déclare l’auteure du livre « C'est décidé, je réduis ma consommation de sel ».
Pour la flore intestinale
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Qui dit intestins en bonne santé, dit forcément flore intestinale en bonne santé également. Aussi reconnue sous les noms de microbiote ou microflore intestinal(e), la flore se doit d’être équilibrée pour assurer le bon fonctionnement du reste. Localisée dans l’intestin grêle et le côlon, principalement, la flore se compose de diverses « bonnes » bactéries, qui permettent alors une bonne digestion des aliments, font en sorte que l'on en tire tous les bénéfices, et nous protègent contre les infections. Toutefois, un excès de sel peut « modifier la composition de cette flore, car il est de plus en plus probable qu’un excès ‘tuerait’ en quelque sorte les bactéries indispensables à notre santé ».
Pour la cellulite
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Comme évoqué précédemment, le sel retient l’eau présente dans les cellules. Aussi, « il entraîne une mauvaise circulation sanguine, qui elle-même donne lieu à ces amas graisseux inesthétiques » que l'on appelle cellulite, selon Véronique Chaouat, avant d’ajouter que les solutions pour éliminer la cellulite, se trouvent parfois dans l’assiette. Il est donc nécessaire de bien vérifier les apports en sel dans les aliments que vous choisissez de consommer.
Pour l’estomac
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L’excès de sel peut grandement user les muqueuses de l’estomac, qui peuvent risquer l’invasion de bactéries et, de fait, des ulcères. « Cette irritation de la muqueuse par excès de sel peut aussi à la longue provoquer une gastrite, c’est-à-dire une inflammation », selon Véronique Chaouat.
Pour les risques d'obésité
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Alors que le sel est réputé pour sa capacité à donner soif, cette dernière peut vite se retourner contre soi. En effet, si l’on apaise sa soif avec de l’eau, le problème ne se pose pas, mais « une alimentation salée favorise la consommation de boissons sucrées pour apaiser la soif généralement constatée après un repas riche en sel », explique alors la spécialiste.
Pour le sommeil
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Il vous arrive très souvent de vous lever en pleine nuit pour aller uriner ? Le sel peut tout à fait être le coupable ! « Une étude européenne de 2017, menée par des chercheurs de l’Université de Nagasaki au Japon, a révélé que des hommes, de plus de 60 ans qui avaient abaissé de 25 % leur consommation quotidienne de sel, sont allés en moyenne 1,4 fois aux toilettes la nuit, contre 2,3 fois en moyenne auparavant », argumente la spécialiste.
Les risques de mort prématurée
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Selon une étude, publiée le 10 juillet 2022 dans l’European Heart Journal, la consommation excessive de sel pourrait réduire l’espérance de vie. Les comportements de plus de 501 300 participants ont été analysés durant près de 9 ans. Il en a résulté que l’ajout en quantité de sel dans l’assiette pouvait augmenter de 28% leur risque de mourir prématurément.
Pour le système immunitaire
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Le sel en excès jouerait également un rôle nocif sur le système immunitaire. Selon une étude menée par des chercheurs allemands, et publiée le 25 mars 2020, une des branches les plus importantes du système immunitaire serait directement affectée par une consommation de sel excessive.
Pour le diabète type 2
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Il a également été prouvé, au travers de différentes études, que la consommation excessive de sel pouvait avoir un impact considérable sur les risques de diabète type 2. « Selon une étude menée par des chercheurs de l’inserm en 2016, le sel fait grimper en flèche le taux d’absorption de sucre dans le sang ».
Pour l’asthme
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« Consommer du jambon, de la saucisse ou du saucisson au moins quatre fois par semaine pourrait augmenter les symptômes de l’asthme », selon une étude de l’Inserm conduite auprès de 1000 participants et relatée par l’auteure du livre « C'est décidé, je réduis ma consommation de sel ». Le sel pourrait donc entraîner une vive dégradation de l’appareil respiratoire.
Pour les œdèmes
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L’eau retenue par le sel entraînerait plus facilement l’apparition des œdèmes. En effet, une cellule de l’organisme gorgée de trop d’eau peut former des poches sous les yeux, notamment. « Observez votre visage le lendemain d’un diner très salé, et vous le constaterez à l’oeil nu », précise la spécialiste.
Pour le stress
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Une alimentation riche en sel peut contribuer à augmenter les niveaux de stress, selon une étude menée sur des souris et publiée dans Cardiovascular Research. Le sel pourrait augmenter les niveaux d'hormone du stress de 75 %.
La consommation de sel augmenterait l'activité des gènes à l'origine des protéines dans le cerveau qui contrôlent la façon dont le corps réagit au stress.
Les chercheurs ont découvert que non seulement les niveaux d'hormones de stress au repos augmentaient, mais que la réponse hormonale était le double chez les souris qui ont consommé des aliments riches en sel.
Sources
C’est décidé, je réduis ma consommation de sel, éditions Alpen
https://academic.oup.com/cardiovascres/advance-article/doi/10.1093/cvr/cvac160/6806206?login=false
https://www.alpen.mc/nouveautes/517-cest-decide-je-reduis-ma-consommation-de-sel-9782359348743.html
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