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Et si vous pouviez manipuler votre mémoire pour ne garder que le positif ? Une récente étude, publiée dans les Actes de l'Académie nationale des sciences, révèle une méthode novatrice pour atténuer l'impact des souvenirs négatifs en réactivant des souvenirs positifs pendant le sommeil. Cette technique, appelée réactivation ciblée de la mémoire, permet de diminuer l'intensité des souvenirs désagréables, tout en renforçant le rappel involontaire des bons souvenirs.

Une approche alternative aux traitements classiques

Les mauvais souvenirs, surtout lorsqu'ils surgissent involontairement, peuvent perturber la vie quotidienne et nuire à la santé mentale, en favorisant des troubles comme la dépression. Les traitements traditionnels, comme la thérapie ou les médicaments, n'offrent pas toujours une solution efficace. Or, le sommeil joue un rôle clé dans la consolidation des souvenirs : il pourrait représenter une opportunité unique pour intervenir sur la mémoire à un niveau subconscient.

L'expérience, menée par des chercheurs de l’Université de Los Angeles (Etats-Unis), impliquait 37 adultes. Ces derniers ont d'abord associé des mots spécifiques à des images négatives. Le lendemain, ils ont appris de nouvelles associations entre certains de ces mots et des images positives. Pendant leur sommeil, les chercheurs ont ensuite diffusé ces mots sous forme d'indices sonores pour activer ces souvenirs modifiés. L'électroencéphalographie a permis de s'assurer que ces indices étaient diffusés au bon moment, sans réveiller les participants.

Des résultats prometteurs à poursuivre

Le résultat ? Au réveil, les tests ont montré :

Par ailleurs, l'analyse des activités cérébrales a révélé une augmentation d’ondes cérébrales nommées thêta. Ces dernières sont notamment liées au traitement de la mémoire émotionnelle.

Pas encore applicable individuellement, cette astuce ouvre néanmoins la voie à de nouvelles stratégies de traitement des traumatismes et de la détresse émotionnelle. Des études supplémentaires sont tout de même nécessaires pour comprendre la durée des effets et explorer leur application dans un contexte clinique. Enfin, la possibilité de manipuler la mémoire soulève également des questions éthiques qui devront être examinées avec attention.