woman applying patch on her arm at homeIllustrationIstock

L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) vient d’interdire l’exploitation et la publicité d’un produit vanté par sa société Sodeval comme présentant des vertus "préventives et curatives révolutionnaires pour la santé", notamment contre le cancer, le sida, les maladies d'Alzheimer et de Parkinson, ou encore la sclérose en plaques. Or, selon le bulletin publié le 16 mai dernier par l’ANSM, les patchs transdermiques ImuPatch n’ont fait l’objet d’aucune validation par les autorités de santé, ni pour une mise sur le marché, ni pour une diffusion publicitaire.

Les patients visés doivent être pris en charge avec des traitements validés

Cette décision fait suite à la promotion de ce patch sur le site internet de la société, ses réseaux sociaux et à l’envoi de mailings massifs, où il est présenté comme une "solution thérapeutique avancée et une alternative pratique aux traitements traditionnels" des maladies citées précédemment. Selon le Code de la santé publique, l’annonce de ce produit de cette manière revient à la qualifier de médicament, ce qui représente un grave danger pour les personnes concernées par ces maladies.

"L’absence de garantie quant à la provenance, la qualité, l’efficacité et la sécurité de ce patch en dehors du circuit pharmaceutique représente des risques pour la santé. Les patients visés, atteints de pathologies graves, dont l’état de santé peut par ailleurs représenter une vulnérabilité accrue, doivent être pris en charge avec des traitements éprouvés, dont les bénéfices et les risques ont été évalués par les autorités sanitaires", alerte l’agence nationale de sécurité.

Une société déjà mise en examen

Les patchs contiennent deux molécules (valentonine et 6-méthoxy-harmalan) censées agir sur plusieurs maladies neurologiques, entre autres. En 2019, l'ANSM avait découvert des essais cliniques frauduleux dans le Poitou sur plus de 350 personnes atteintes par les maladies d’Alzheimer et de Parkinson auxquelles on avait administré ces molécules par le biais d’un patch. Cette même société était impliquée dans l’affaire, mais le jugement interdisant ces essais cliniques illégaux avait été annulé.

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