Homéopathie, huiles essentielles… Ces solutions sont-elles efficaces pour traiter les bouffées de chaleur à la ménopause ?

Ménopause : que penser de l’homéopathie pour traiter les bouffées de chaleur ?

L’homéopathie peut également être proposée aux femmes souffrant de bouffées de chaleur. « De manière générale, et cela a été démontré dans plusieurs études dont celle du docteur Mathie, l’homéopathie a une efficacité supérieure au placebo (médicament sans principe actif) si elle est prescrite de manière individualisée. Il est important de consulter en ce sens un médecin homéopathe », explique la gynécologue. Trois laboratoires pharmaceutiques ont développé des complexes homéopathiques comme Actéane (Boiron), Complexe 78 (Lehning) ou encore Climaxol (Lehning). « Certains ont été testés contre placebo et sont légèrement plus efficaces. Il faut savoir que n’importe quel traitement contre les bouffées de chaleur en médecine complémentaire va avoir un effet placebo d’environ 40 %, ce qui est très bien », juge Odile Bagot. Lachesis mutus peut également être conseillé pour traiter les bouffées de chaleur d’après la gynécologue. « Tout le monde peut y avoir recours, sans contre-indications ni effets secondaires », précise la spécialiste.

Bouffées de chaleur à la ménopause : vous pouvez essayer l’acupuncture

L’acupuncture est une pratique issue de la médecine chinoise qui est employée pour traiter : certaines douleurs chroniques, l’anxiété, l’addiction ou encore l’insomnie. « On perce la peau à l’aide de petites aiguilles. La patiente ressent une légère douleur, douleur qui indique que le cerveau a compris qu’il y a un message qui se situe à un endroit particulier du corps. Chaque point a une fonction particulière et chacun va agir par voie neurologique, va remonter les nerfs le long de la moelle épinière, et va donner une information au niveau du thalamus (zone du cerveau) », explique Florence Paturel. « Il existe également des points au niveau des oreilles, on appelle cela l’auriculothérapie. On agit directement au niveau du cerveau », ajoute-elle. L’acupuncture entraîne une décharge hormonale et de neuromédiateurs qui permet d’entraîner une action sur les bouffées de chaleur.

Selon Florence Paturel, l’acupuncture est efficace pour traiter différents symptômes de la ménopause dont les bouffées de chaleur. « Chez certaines patientes, la réalisation d’une ou deux séances d’acupuncture peut résoudre le problème. Mais généralement, cela fonctionne sur du long terme. Cela varie d’une femme à une autre puisque chaque organisme fonctionne différemment. Chez certaines, cela peut ne pas fonctionner mais cela est plutôt rare », explique la médecin.

Que penser de l’aromathérapie pour traiter les bouffées de chaleur à la ménopause ?

Les bienfaits des huiles essentielles pour traiter divers maux sont régulièrement vantés par certains adeptes et spécialistes. En ce qui concerne les bouffées de chaleur, les plus connues pour les apaiser sont ce sont les huiles de sauge sclarée, de cyprès, d’anis vert ou encore de menthe explique Odile Bagot : « Ces huiles ont des vertus oestrogéniques et vont donc par principe être contre-indiquées chez les femmes atteintes d’un cancer du sein. » En dehors de cette contre-indication, la gynécologue déclare que ces huiles peuvent avoir une efficacité pour traiter les bouffées de chaleur.

La phytothérapie pour traiter les bouffées de chaleur peut être efficace mais est contre-indiquée en cas d’antécédents de cancer du sein

Comme l’explique Odile Bagot, la phytothérapie peut être conseillée aux femmes atteintes de bouffées de chaleur à la ménopause. Il s’agit de phytoœstrogènes comme le soja. « Comme c’est le cas pour l’aromathérapie, ces phytoœstrogènes sont contre-indiqués chez les femmes atteintes d’un cancer du sein », explique la gynécologue Odile Bagot. En outre, l’actée à grappes noires est une plante amérindienne qui a montré de bons résultats sur les bouffées de chaleur. « Attention toutefois car cette plante comporte une toxicité hépatique et est aussi contre-indiquée en cas d’antécédant de cancer du sein », prévient la spécialiste.

Il convient d’échanger avec un médecin avant d’avoir recours à ces différemment traitements des bouffées de chaleur à la ménopause. L’automédication peut en effet être dangereuse. En outre, certains symptômes peuvent cacher une pathologie grave qu’il est nécessaire de prendre en charge.