Disponible sans ordonnance avec un prix abordable, le paracétamol est l'antalgique le plus vendu en France. Malgré tout ce n'est pas parce qu'il est en vente libre qu'il ne représente aucun danger. Une mise en garde souvent repétée, que l'ANSM souhaite de nouveau souligner pour cette rentrée. Dans un communiqué du 20 août 2018, elle explique vouloir renforcer les informations "sur les boîtes de médicaments afin de sensibiliser les patients et les professionnels de santé sur les risques hépatiques liés au mésusage du paracétamol".
A lire aussi :
Paracétamol : la constipation comme effet secondaireParacétamol : la surdosage première cause de greffe du foie en France
Afin d'alerter la population sur les risques encourus liés au mésusage du paracétamol, l'ANSM annonce dans un communiqué le lancement d'une consulation publique le 30 septembre 2018 prochain.
En 10 ans la consommation du paracétamol aurait augmenté de 53% selon l'institution. "Le paracétamol est une molécule qui après son ingestion est transformée par le foie en un métabolite toxique (N-acétyl p-benzoquinone imine) capable en cas de surdosage de détruire les cellules du foie", nous avait expliqué le Pr Giroud. Ce médicament est utilisé avec ou sans prescription contre : la douleur, la fièvre et les symptômes du rhume. Problème : la population à tendance à oublier ou ignorer que plusieurs médicaments (200 en tout) contiennent du paracatémol, seul ou parfois combinés à d'autres substances actives qui n'est pas forcément indiqué sur la boîte.
Résultat, il arrive que certaines personnes prennent un médicament avec du paracétamol associé à un autre sans savoir que ce dernier en contient et dépasse ainsi la dose recommandée qui est de 4 grammes par jour pour les adultes.
En cas de surdose, le paracétamol, "peut entraîner des lésions graves du foie dans cas irréversibles", rappel l'ANSM ajoutant que son mésusage est d'ailleurs la première cause de greffe hépatique d'origine médicamenteuse en France".
Paracétamol les règles pour éviter les complications hépatiques :
- Ne jamais dépasser la dose et la durée recommandée sur la notice
- Toujours vérifier si le médicament contient du paracétmaol ou non sur la boîte ou la notice.
- Déclarer le moindre effet indésirable sur signalement-sante-gouv.fr
Les premiers signes d'une attaque hépatique médicamenteuse :
Les premiers symptômes arrivent tardivement (après 24h) et restent assez banals, soit des nausées, des vomissements, un manque d'appétit, des douleurs abdominales. Au bout de 3 jours, on constate de la fatigue, un teint jaune, des migraines, une digestion difficile, des éruptions cutanées.
Paracétamol : l’ANSM lance une consultation publique pour sensibiliser les patients et les professionnels de santé au risque de toxicité pour le foie en cas de mésusage - Point d'Information, ANSM , 20 août 2018