Le Ginkgo biloba est une plante commercialisée pour le traitement de certains troubles cognitifs des patients âgés. Cependant, la revue Prescrire a voulu mettre en garde les consommateurs dans son édition de mars 2019. Selon elle, "le Ginkgo biloba n'a pas d'efficacité démontrée, mais il est connu pour exposer les patients à des hémorragies, des troubles digestifs ou cutanés, et à des réactions d'hypersensibilité".
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D’après des affirmations officielles concernant les médicaments à base de Ginkgo biloba, les patients souffrant de crises d’épilepsies subiraient des attaques supplémentaires lorsque ces derniers consomment cette plante.
De plus, des convulsions ont été déclarées comme effets secondaires des spécialités à base de Ginkgo biloba ou après l’ingestion du fruit lui-même chez les personnes épileptiques ou chez des adultes et des enfants sans antécédent épileptique.
Pour les auteurs de l’alerte, "les conséquences cliniques sont parfois graves, avec perte d'efficacité ou augmentation des effets indésirables. L'ensemble de ces données confirme qu'il vaut mieux écarter des soins cette plante sans efficacité démontrée au-delà d'un effet placebo".
Un danger pour les personnes atteintes d’un cancer
Outre les diverses études qui ont conclu à l’inefficacité du Gingko biloba, d’autres vont plus loin en estimant qu’il présente des risques d'hypersensibilité et d'hémorragies (y compris cérébrales). Cela serait dû à son effet anticoagulant. Ainsi, il est déconseillé de prendre des compléments alimentaires contenant du Ginkgo biloba dans les 36 heures précédant une intervention chirurgicale. Plus communément, le Gingko peut entraîner d’autres effets indésirables mineurs tels que des troubles gastro-intestinaux, des maux de tête, des vertiges ou provoquer des réactions allergiques au niveau de la peau.
Par ailleurs, le gingko biloba entraîne une diminution du taux de sucre dans le sang, de sorte qu’il ne doit pas être employé chez les personnes qui prennent déjà un traitement hypoglycémiant ou qui utilisent des compléments alimentaires destinés à faire baisser la glycémie (ce qui comprend entre autres la coenzyme Q10, le curcuma ou encore le ginseng). Enfin, par mesure de précaution, on déconseille l’usage du ginkgo chez les femmes enceintes et allaitantes.
Le gingko biloba possède également des propriétés antioxydantes. Habituellement plébiscitées, ces vertus pourraient toutefois réduire l’action de certains traitements anticancéreux qui ont pour principe d’oxyder les cellules tumorales. C’est notamment le cas de la radiothérapie, de certains antibiotiques utilisés pour combattre le cancer et des chimiothérapies à base d’anthracyclines, de cyclophosphamides ou de dacarbazine. De plus, le gingko biloba augmenterait la dangerosité de plusieurs de ces traitements déjà connus pour leur toxicité.
Ginkgo biloba (Tanakan° ou autre) : à écarter en raison d'effets indésirables graves, Prescrire, mars 2019