“J’ai travaillé dans le bâtiment pendant plus de 30 ans. Avec les années, j’ai commencé à avoir quelques problèmes de santé : tendinite au coude, douleur à l’épaule, hernie discale et arthrose du genou. En tout, quatre maladies liées à ma profession. Mon médecin généraliste m’a prescrit du tramadol pour soulager les douleurs et moi qui n’avait aucun problème de transit, je me suis retrouvé très constipé et j’ai commencé à avoir de vives douleurs abdominales. C’est ma femme qui a insisté pour que je consulte un médecin de garde car je n’allais pas mieux, je n’en dormais plus la nuit ! Elle a dû faire pression auprès du médecin pour qu’il rédige un papier pour les urgences.”
Occlusion intestinale : “Une journée de plus et je serai mort”
“Lors de mon arrivée aux urgences, mes urines étaient devenues marron. Après un scanner, un chirurgien est venu me voir pour m’informer que j’allais être opéré le lendemain en urgences car je faisais une occlusion intestinale. Au réveil, après l’intervention chirurgicale j’avais un pansement sur tout le ventre. Le chirurgien est venu me voir et m’a annoncé que j’étais sauvé grâce à l’obstination de ma femme. Il m’a même dit que si j’avais attendu une journée de plus je ne serai plus de ce monde. Lors de la chirurgie, il y a eu des complications. J’ai subi une colectomie totale, c’est-à-dire qu’on m’a enlevé tout le côlon. Ce dernier a littéralement explosé une fois sorti de mon ventre. D'ailleurs, il avait commencé à couler ce qui expliquait la couleur de mon urine. Par chance, le chirurgien a pu raccorder mon intestin grêle au rectum et je n’ai pas eu de poche fécale. Il a également fait analyser une masse présente dans mon côlon. Après 14 jours de soins intensifs, j’ai pu sortir avec une excellente nouvelle, je n’avais pas de cancer.”
Colectomie totale : “Je vais aux toilettes jusqu'à 10 fois par jour”
“J’ai su après mon opération que j’avais des diverticules au côlon et qu’ils étaient responsables de mon occlusion intestinale. Je ne vais pas m’en cacher, c’est aussi un peu de ma faute car j’ai toujours repoussé le moment pour faire mes coloscopies. Aujourd’hui, les effets secondaires sont assez importants. Je vais jusqu'à 10 fois par jour aux toilettes et ce n’est pas évident de prévoir des sorties dans ces conditions. La colectomie c’est un calvaire, on a toujours l’impression d’avoir une gastro-entérite. J’ai également des saignements au niveau du rectum et des hémorroïdes… Malheureusement, le médecin m’a dit qu’on ne pouvait rien faire et que cela faisait partie des effets indésirables de cette intervention chirurgicale.”
Colectomie : “Je pense tous les jours à l’équipe médicale”
“Depuis ma sortie, tous les matins je pense à ce chirurgien extraordinaire, il m’a sauvé. Tous les 21 du mois, je passe dans le service et j’apporte des croissants aux infirmières et aux aides soignantes qui ont été absolument adorables avec moi. Honnêtement, il en faut du courage pour travailler dans ce type de service car changer les “couches” des patients ce n’est pas évident, ni pour eux, ni pour nous… J’ai pris conscience que nous sommes peu de choses face aux aléas de la vie et je suis reconnaissant d’être en vie.”
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