Fibrome AVCIstock

C'est en 2018 que Claire, 50 ans, cadre comptable dans une caisse de retraite à Paris voit son état de santé se détériorer : "J'avais beaucoup d'hémorragies, des saignements, pendant et en dehors des périodes de règles, j'ai décidé d'en parler à ma gynécologue" se remémore-t-elle. C'est ainsi qu'après un contrôle, “ils ont découvert que j'avais pas mal de fibromes dans l'utérus.”

Une hystérectomie avec de graves complications

Après des examens plus approfondis, le résultat tombe, il est sans appel. "J'ai été hospitalisée en urgence, car les médecins ont vu qu'il y avait une veine qui était bouchée, sans savoir réellement où ça se trouvait ni ce que c'était".

Claire est immédiatement placée sous anticoagulant pour éviter l'apparition de caillots, passe à nouveau scanner et IRM et se voit proposer une opération qu’elle refuse, car dit-elle "il y avait un fort risque d'y passer". Elle décide alors de demander un second avis dans une clinique privée conseillée par sa gynécologue.

"En mars 2024, cette seconde équipe m'a de nouveau conseillé l'opération, à faire au plus vite, sous deux mois". Les risques étaient toujours très élevés, mais on m'a répété "qu'il ne fallait pas rester avec une veine bouchée". A tout moment en effet un caillot pouvait provoquer un AVC.

Claire décide finalement de franchir le pas de l'opération, après une période de réflexion et des séances de sophrologie.

"J'ai vécu avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête"

Pendant plusieurs années, "j'ai vécu avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête, à tout moment, il pouvait m'arriver n'importe quoi. Il suffisait qu'un caillot se forme et atteigne le cœur ou le cerveau et c'était fini. Au départ pourtant, je n'étais pas prête pour cette opération délicate. C'était éprouvant psychologiquement, même quand je partais en vacances, j'emmenais mon dossier médical avec moi, je n'étais jamais vraiment tranquille" nous confie-t-elle.

Son opération est finalement programmée pour septembre 2024. L'entièreté de son utérus, de ses trompes et de ses ovaires lui sont retirés. Une étape difficile : "En tant que femme, cela m'a vraiment fait quelque chose. J'avais l'impression que l'on me retirait un sein, même si là ça n'était pas visible".

5 semaines d'arrêt et un message pour les femmes à faire passer

Aujourd’hui Claire va mieux, mais sa cicatrice, du nombril au pubis lui rappelera toute sa vie qu’elle est passée très près de la catastrophe. "Je n'ai quasiment aucune douleur, mes points de suture se retirent lentement, il ne m'en reste plus que cinq sur les neuf. J'ai une infirmière à domicile qui vient tous les jours et je suis soulagée, le plus dur est passé et je continue à reprendre des forces de jour en jour".

Claire appelle désormais toutes les femmes, peu importe leur âge, à consulter un professionnel de santé au moindre symptôme anormal : "Ça peut sauver des vies. Plus on intervient tôt, mieux c'est! “

Sources

Recueil de témoignage

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