Cathy, 57 ans: “J’ai testé Botox® contre les fuites urinaires ”Istock
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“J’ai eu trois enfants, à trois ans d’intervalle chacun. Des grossesses sans complications majeures et des accouchements sans difficulté. J’ai commencé à avoir des problèmes de fuites urinaires assez rapidement après la naissance de ma dernière fille, et pourtant j’ai fait toutes les séances de rééducation périnéale préconisées.

Au départ, c’était vraiment très occasionnel, quand je faisais du sport ou que je toussais (on parle alors d’incontinence d’effort, NDLR) puis au fil des années, les fuites ont été plus régulières, et surtout de plus en plus imprévisibles, jusqu’à ce que souffre d’incontinence sévère: de plusieurs fois par semaine, j’en suis arrivée à un point où j’avais des fuites plusieurs fois par jour. C’est devenu vraiment gênant et handicapant.

J’ai fini par en parler à mon médecin traitant qui m’a orientée vers un urologue. Le médecin urologue m’a prescrit un traitement, c’était des médicaments -dont j’ai oublié le nom- à prendre tous les jours… Ça n'a eu strictement aucun effet et je n’ai vu aucune amélioration. J’ai quand même continué le traitement pendant plusieurs mois pour être sûre et ne pas avoir de regret, mais j’ai fini par abandonner. Je suis retournée voir mon urologue qui m’a alors proposé un examen clinique complet, il a appelé cela “bilan urodynamique”, pour contrôler ma vessie. Il s’agit d’injecter de l’eau dans la vessie et il en est ressorti que j’avais une vessie de taille normale mais trop active, c'est-à-dire qu’elle fonctionne tout le temps, et que j’ai donc envie d’uriner tout le temps.

Quand j’ai fait cet examen, j’en étais à un point où il m’arrivait même d’avoir des fuites sans m’en rendre compte, je pouvais être mouillée sans aucun signe d’alerte. Puisque le traitement médicamenteux n’avait pas fonctionné et maintenant que l’on avait ce diagnostic de vessie trop active, mon médecin m’a proposé l’injection de Botox®, avec plus de chances de réussite. Il m’a d’emblée prévenue qu’il faudrait peut être plus d’une injection car les effets peuvent varier d’une femme à l’autre.

Une injection sous anesthésie locale

J’ai fait l’injection à l’hôpital, en ambulatoire sous anesthésie locale. Je suis rentrée le matin et ressortie juste après l’injection qui a duré, tout compris, une heure trente environ. Je n’ai pas ressenti de gêne particulière ni de douleur, et j’ai pu marcher normalement dès la fin de l’opération. En revanche, j’ai trouvé l’injection en elle-même assez douloureuse. Le médecin m’avait anesthésié localement directement dans la vessie mais quand il a injecté le Botox® j’ai ressenti une brûlure assez forte et des picotements. On va dire que ça n’a pas été une partie de plaisir pour moi! Le médecin m’a conseillé d’attendre 2 à 3 jours avant de constater les effets et m’a donné rendez-vous pour une visite de contrôle le mois d’après. Je n’ai pas eu d’avance de frais, car l’injection est remboursée par la sécurité sociale.

Des effets bluffants?

En réalité, je n’ai pas eu besoin d’attendre deux ou trois jours, j’ai immédiatement constaté les bénéfices. J’étais bluffé car alors que j’étais vraiment très handicapée par ce problème avant l’injection, avec des fuites importantes plusieurs fois par jour, je n’en ai plus eu du tout après l’injection! Etonnant. Ces effets ont duré avec cette efficacité maximale pendant 5 mois et depuis peu je recommence à avoir des petites fuites. J ’ai donc immédiatement rappelé mon médecin et reprogrammé une injection pour cet été. Je me doutais de toute façon qu’il me faudrait sans doute deux injections minimum car en plus de mon problème de vessie dynamique (dès que je bois, je dois aller aux toilettes) mon périnée est atteint ce qui explique que je ne peux pas me retenir. Mon urologue m’a d’ailleurs déjà parlé d’une opération chirurgicale pour ce deuxième problème. Pour en revenir au Botox®, je suis enchantée car ça a vraiment changé ma vie. Et s’il faut faire des injections tous les six mois, je le ferai!

Sources

Interview

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