- 1 - Syndrome de fatigue chronique : une pathologie complexe
- 2 - EM/SFC : 17 000 personnes ont été interrogées pour la plus grande étude jamais réalisée sur le sujet
- 3 - Syndrome de fatigue chronique : les femmes sont davantage impactées
- 4 - Syndrome de fatigue chronique : les femmes ont plus de symptômes que les hommes
La fatigue sévère, invalidante et de longue durée est le symptôme du syndrome de fatigue chronique également appelée encéphalomyélite myalgique/syndrome de fatigue chronique (EM/SFC).
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Autisme : les femmes continuent de passer sous le radarOn sait que cette pathologie touche en majorité les femmes. 130 000 à 270 000 personnes seraient concernées par ce syndrome d’après l’Inserm.
Syndrome de fatigue chronique : une pathologie complexe
Ce qui rend cette pathologie complexe, c’est la non-connaissance de ses causes. « Malgré des recherches considérables, la cause du syndrome de fatigue chronique demeure inconnue. Il existe une controverse quant à savoir s’il existe une seule ou plusieurs causes et si elles sont physiques ou mentales, mais d’une manière ou d’une autre, les symptômes sont très réels chez les personnes atteintes » précise le Manuel MSD.
De plus, une fois le diagnostic établit, aucun traitement curatif n’existe pour traiter la maladie. Les personnes touchées doivent apprendre à vivre avec leur maladie, à gérer leur énergie pour éviter les malaises post-effort. Toutefois, la compréhension des mécanismes à l’origine de l’état chronique d’épuisement évolue comme le détaille l’Inserm : « Il pourrait s’agir d’une maladie du système immunitaire, du système nerveux autonome et des mitochondries, les « centrales énergétiques » de nos cellules. Autant de pistes qu’il faut continuer à explorer, avec en ligne de mire, l’espoir de découvrir comment améliorer la prise en charge des patients. »
EM/SFC : 17 000 personnes ont été interrogées pour la plus grande étude jamais réalisée sur le sujet
Dans l’optique de continuer d’étudier la maladie, une équipe de chercheurs de l’université d’Edimbourg s’est penchée sur les impacts touchant spécifiquement les femmes. L’étude révèle que les femmes atteintes par la pathologie depuis plus de 10 ans sont plus susceptibles de présenter des symptômes de plus en plus graves à mesure qu’elles vieillissent.
Des questionnaires ont été administrés auprès de plus de 17 000 personnes atteintes d'EM/SFC. Ces questionnaires comprenaient des informations sur la durée pendant laquelle le répondant présentait des symptômes d'EM/SFC, la date à laquelle ils avaient été diagnostiqués et s'ils souffraient d'affections concomitantes.
Syndrome de fatigue chronique : les femmes sont davantage impactées
83,5 % des répondants étaient des femmes, ce qui confirme qu’elles sont les principales victimes de la maladie.
Les femmes ont également été les plus touchées par une affection concomitante, c’est-à-dire liée à la maladie, à hauteur de 66,7 % contre 52,7 % des hommes. « L'affection concomitante active la plus courante était le syndrome du côlon irritable (41,3 %), avec la dépression clinique (32,4 %), la fibromyalgie (29,5 %), l'anémie (14,1 %) et l'hypothyroïdie (12,8 %) » précise le rapport d’étude publié.
Syndrome de fatigue chronique : les femmes ont plus de symptômes que les hommes
L’étude rapporte que les femmes ont signalé plus de symptômes liés au EM/SFC, 42 contre 26.
« Les symptômes les plus courants étaient le brouillard cérébral – un terme couramment utilisé pour décrire les troubles cognitifs ressentis par les participants – un sommeil non réparateur et des douleurs musculaires » ont indiqué les chercheurs.
Afin d’approfondir leurs résultats, les chercheurs étudieront au moins 20 000 échantillons d’ADN individuels pour déterminer si la maladie est en partie génétique et, le cas échéant, en rechercheront la cause.
« Ces résultats mettent en évidence l’impact très grave de l’EM/SFC sur les femmes qui sont touchées de manière disproportionnée. Il est important de reconnaître également l'impact que cela a sur les hommes atteints d'EM/SFC, et nous remercions les 20 000 hommes et femmes qui se sont déjà inscrits pour participer à cette étude très importante » a déclaré Sonya Chowdhury Directrice générale d'Action for ME et présidente du groupe de gestion de l'étude.
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