Les mythes qu’il faut cesser de croire sur le don d’organesIstock
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Le don d’organes permet de sauver des vies. En France, en 2022, 5 494 greffes ont été réalisées (dont 533 à partir de donneurs vivants) contre 5 276 en 2021, soit une hausse de 4 %. Toutefois, cela n’est malheureusement pas suffisant puisqu’en 2022, près de 1000 patients sont décédés dans l’Hexagone faute d’organe disponible. Il y a donc plus de patients en attente de transplantation que de greffons disponibles.

Pourquoi faisons-nous face à une pénurie d’organes ?

Plusieurs facteurs peuvent expliquer la pénurie d’organes à laquelle l’ensemble des pays du monde font face. C’est ce qu’explique le docteur Thomas Kerforne, responsable de l’unité de réanimation cardio-thoracique et vasculaire et coordonnateur de l’unité de prélèvements d’organes du CHU de Poitiers. « Il y a tout d’abord le fait que le nombre de demandes augmente plus vite que le nombre d’organes que nous pouvons prélever. De plus, nous avons des patients de plus en plus âgés atteints de pathologies cardio-vasculaires qui présentent des défaillances d’organes terminales, notamment rénales. Pour terminer, le taux de refus au prélèvement d’organe au niveau national est de 30 % de refus rapporté par les proches ou exprimé par le donneur. » Un taux de refus qui pourrait être expliqué en raison de différentes idées reçues circulant sur le don d’organes.

Don d’organes : ce n’est pas parce que vous êtes donneur que les équipes médicales ne feront pas tout pour vous sauver la vie

Le Jason Beckermann, chirurgien, a déconstruit sur le site de la Mayo Clinic quelques mythes circulant au sujet du don d’organes. Dans son article, il explique que ce n’est parce que vous êtes donneur que les professionnels de santé vont vous laisser tomber : « Lorsque vous allez à l'hôpital pour un traitement, les professionnels de la santé se concentrent sur le sauvetage de votre vie - pas celle de quelqu'un d'autre. Vous recevrez des soins de la part de professionnels de la santé dont l'expertise correspond le mieux à votre état et qui peuvent vous donner les meilleurs soins possibles. »

Le don d’organes est-il contraire à la religion ?

Le chirurgien l’affirme, le don d’organes est conforme aux croyances de la plupart des grandes religions. « Ces religions comprennent le catholicisme romain, l'islam, la plupart des branches du judaïsme et la plupart des religions protestantes. Si vous n'êtes pas sûr ou mal à l'aise avec votre position de foi sur le don d'organes, demandez à votre membre du clergé », a-t-il précisé.

Non, il n’y a pas de limite d’âge maximale pour le don d’organes

Vous ne serez jamais trop âgé pour donner vos organes. « La décision d'utiliser vos organes est basée sur des critères médicaux stricts, et non sur l'âge. Ne vous disqualifiez pas prématurément. Laissez les médecins décider au moment de votre décès si vos organes et tissus sont adaptés à la transplantation », a expliqué le docteur Jason Beckermann.

Don d’organes : faut-il être en bonne santé pour être donneur ?

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, peu de conditions médicales vous disqualifient automatiquement du don d'organes comme l’a expliqué le chirurgien : « Encore une fois, la décision d'utiliser un organe est basée sur des critères médicaux stricts. Il peut s'avoir que certains organes ne peuvent pas être transplantés, mais d'autres organes et tissus peuvent être bien. Ne vous disqualifiez pas prématurément. Seuls les professionnels de la santé au moment de votre décès peuvent déterminer si vos organes peuvent être transplantés. »

Le don d’organes peut-il avoir un coût pour la famille ?

La famille d’une personne décédée ayant fait don de ses organes ne sera jamais facturée.

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