Qu’est-ce que le diabète de type 3 ?Istock
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Diabète de type 1, diabète de type 2, diabète de type 3… Difficile de s’y retrouver entre tous ces types de diabètes pourtant bien distincts. Tous sont néanmoins le résultat d’une quantité excessive de sucre dans le sang. Le diabète de type 1 est dû à une absence de sécrétion d’insuline, dont le rôle est de réguler la glycémie, par le pancréas. Il survient le plus souvent chez l’enfant et l’adolescent et est beaucoup moins fréquent que le diabète de type 2. Ce dernier est caractérisé par le développement, au sein de l’organisme, d’une résistance à l’insuline. Une hyperglycémie s’installe donc. Le pancréas produit davantage d’insuline au fil des années mais finit par s’épuiser et n’en produit donc plus assez. Contrairement au diabète de type 1, le diabète de type 2 est largement le fait d’un mode de vie peu sain (alimentation grasse et sucrée, pas d’activité physique…).

Et le diabète de type 3 alors ? Tel est le surnom attribué par certains scientifiques à la maladie d’Alzheimer. Mais quel rapport avec le diabète ?

Diabète de type 3 : une maladie dont le terme sème la discorde chez les patients et les scientifiques

Selon plusieurs études, il existerait un lien entre diabète et maladie d’Alzheimer. Cette maladie neurodégénérative est due l’accumulation de protéines dans le cerveau, l’amyloïde et la protéine tau, qui forment des plaques et des enchevêtrements, ce qui provoque des dysfonctionnements au niveau cérébral. A long terme, ces modifications entraînent une perte de mémoire et entravent fortement l’autonomie de la personne malade.

Certains experts ont qualifié la maladie d’Alzheimer de diabète de type 3 en raison de ses implications liées à la diminution notable des niveaux de glucose et à la façon de cela affecte le cerveau et notamment la mémoire. La résistance à l’insuline affecte le cerveau et peut conduire à la démence, d’après plusieurs travaux scientifiques publiés ces dernières années. « Chez les patients diabétiques âgés, l’association spécifique diabète et démence est fréquente et augmente avec l’âge : elle touche 8 % des patients entre 65 et 74 ans et 18,3 % des plus de 75 ans », précise l’une d’entre elles.

Un terme qui ne fait pas l’unanimité et qui prête à confusion

Dans les colonnes de la revue féminine Femme Actuelle, le Dr Marion Lévy, responsable Études et Recherche de la Fondation Vaincre Alzheimer a expliqué que le fait de définir la maladie d’Alzheimer comme le diabète de type 3 « est quand même très réducteur car la maladie d’Alzheimer reste une maladie multifactorielle impliquant la dérégulation de nombreuses voies. »

La revue scientifique The Conversation a souligné les conséquences différentes de la maladie d’Alzheimer et du diabète sur le cerveau. « Le diabète peut affecter n’importe quelles fonctions cognitives, allant de l’attention au langage. Alors que l’Alzheimer affecte surtout la mémoire. Le diabète et l’Alzheimer semblent donc affecter le cerveau différemment », écrivaient deux doctorants en psychologie et biologie moléculaire. Ces derniers ont ajouté « qu’en utilisant l’appellation « diabète de type 3 », on renforce donc l’idée non prouvée que l’alimentation déterminerait la vitesse de progression de l’Alzheimer. »

L’article de Pyshcology Today souligne l’importance de continuer d’effectuer des recherches sur les implication neuropsychiatriques et médicales du diabète et de la maladie d’Alzheimer.

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