Dans un communiqué, la ville du Taillan-Médoc parle d’un problème technique pour expliquer l’accident. Hier soir, le feu d’artifice est retombé sur la foule dans cette ville de Gironde. Neuf personnes sont blessées. Ces derniers ont été pris en charge rapidement par les pompiers et la sécurité. Un 14 juillet, qu’ils ne sont pas près d’oublier.
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Qu’est-ce qu’une brûlure grave ?La société chargée du spectacle prend l’entière responsabilité de l’accident. "La Mairie accompagne les personnes concernées et peut être contactée aujourd’hui pour toute information par téléphone au 0556355060", indique le communiqué.
Les habitants dénoncent le manque de sécurité
Si la ville du Taillan-Médoc parle de "blessures légères", ce n’est pas l’avis des citoyens. Dans les commentaires, ils sont nombreux à dénoncer le manque de sécurité de l’évènement, organisé en plein centre-ville. "J’ai dû me retirer car je recevais des projections et je sentais le cramé, partage une résidente présente au spectacle. Le centre-ville était une bonne idée, mais le feu aurait dû être tiré plus en retrait". Une jeune maman confirme également avoir reçu de la poudre du feu d’artifice. "Il était trop prêt du public. Nous avons reçu poudre, éclair de lumière et odeur de cramé. C’était le premier feu d’artifice de notre fils de 3 ans".
"J’étais avec mes enfants et ma femme dès le début du feu d’artifice, renchérit un père de famille. Nous recevions des particules et de la fumée. Nous ne nous sommes pas sentis en sécurité. Pas de périmètre de sécurité, pas de poste de secours, pas de pompier… Bref manquement de la mairie sur la sécurité !".
"Mon fils est pompier… Il s’était rendu compte d’un manque de sécurité, même avant l’incident", témoigne une habitante.
Une victime explique avoir les pieds brûlés
Certaines personnes n’ont pas été épargnées. Si la plupart ne regagnent leur domicile qu’avec des mauvais souvenirs, d’autres ont dû passer leur nuit à l’hôpital. "Je suis une des personnes reparties avec les pompiers. J’ai les pieds brûlés. Je n’ai pas vu la fête, car j’ai passé ma nuit aux urgences", partage-t-elle.
Une autre personne a été atteinte au niveau du bras gauche. "Je me situais à 2 mètres derrière la barrière de sécurité et j’ai reçu un projectile sur l’avant-bras gauche. Pas de brûlure par chance, mais j’étais présente lorsque j’ai aperçu une dame avec le pied blessé. Le service de sécurité a été long à venir car il n’y avait aucune présence de protection de sécurité civile ou toute autre personne habilité à agir en cas d’urgence", clame-t-elle.
Brûlure : quels sont les bons gestes ?
"Quel que soit le type de brûlure (thermique, chimique, électrique…), la conduite à tenir est identique : arroser le plus vite possible, explique le Dr Pascal Cassan, médecin urgentiste. L’eau refroidit la zone brûlée et stoppe les effets de la chaleur et la douleur dus à la brûlure".
Si la brûlure devient chaude, rouge ou douloureuse dans les heures ou jours qui suivent, consultez un médecin. Cela peut être un signe d’infection. En revanche, ne misez surtout pas sur le beurre ou l’huile, comme on peut parfois l’entendre. "Le corps gras ne diminue pas la chaleur locale. Au contraire, il va l’entretenir et tenir au chaud la brûlure", explique le Dr Cassan.
En outre, il est recommandé de ne pas mettre de glace sur la brûlure. "L’eau glacée ou la glace va faire subir un choc thermique à la peau brûlée ce qui n’est pas bon pour la cicatrisation. Il y a aussi un risque d’hypothermie de la victime (refroidissement brutal dangereux), surtout quand la brûlure est grave ou que la victime est un enfant", explique encore l’urgentiste.
En cas de brûlure grave, il préconise d’arroser la plaie à l ’eau froide (15 à 20/25°c) et de se rendre à l’hôpital.
[Incident spectacle pyrotechnique], Ville du Taillan-Médoc, 14 juillet 2019