Covid-19 : les malades en obésité sévère ont 61% plus de risques d'en mourir

Diabète, maladies cardiovasculaires, cancer... Les facteurs de risque de développer une forme grave du coronavirus sont nombreux. Une nouvelle étude publiée le 8 mars sur le site des Centers for Disease Control and Prevention vient démontrer combien l'obésité augmente le risque de développer une forme du coronavirus ou d'en mourir.

Effectuée à la demande des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies, principale agence fédérale des États-Unis en matière de protection de la santé publique, l'étude a été réalisée sur 148 494 adultes américains testés positifs au coronavirus et admis dans 238 hôpitaux aux États-Unis.

Il s'agit d'un enjeu majeur dans le pays puisque l'obésité touche 42,4% des adultes américains. 28,3% des personnes de la cohorte étudiée étaient en surpoids et 50,8% étaient obèses. Comme le rapporte Deavita, qui a relayé l'étude, elle révèle qu e les malades ayant un IMC de 45 ou plus, c'est-à-dire en obésité sévère, avaient un risque d'hospitalisation de 33% supérieur et un risque de décès accru de 61%. L'étude révèle aussi que les malades dont l’IMC était compris entre 30 à 34,9, c'est-à-dire en obésité modérée, n’étaient que 7% plus susceptibles d'être hospitalisés et 8% plus susceptibles de mourir du coronavirus.

Une altération de la fonction pulmonaire due à un excès de poids

Les chercheurs ont évalué l'indice de masse corporelle des 148 494 malades en prenant aussi en compte d’autres facteurs comme l'hospitalisation, le séjour dans les soins intensifs, la nécessité de ventilation mécanique et le décès à la suite d'une infection au coronavirus. L'obésité est un facteur de risque reconnu de développer une forme sévère de la Covid-19. Un facteur aggravant possiblement lié à une inflammation chronique qui perturbe les réponses immunitaires et thrombogènes aux agents pathogènes ainsi qu'à une altération de la fonction pulmonaire due à un excès de poids.

Les résultats de cette étude soulignent la relation de cause à effet entre un IMC plus élevé et un risque de décès et de forme sévère du coronavirus accrus. Cela rappelle la nécessité d'une prise en charge progressivement intensive à mesure que la gravité de l'obésité augmente. La prévention du coronavirus chez les adultes ayant un IMC plus élevé et comprend des mesures de protection multiformes telles que le port du masque, ainsi que la priorisation continue des vaccins et la sensibilisation de cette population.