Il profitera finalement bien de sa nouvelle maison. Jean-Pierre Renou, retraité, est hospitalisé en novembre dernier au CHU d’Angers (Maine-et-Loire), après avoir contracté la Covid-19. Le septuagénaire, atteint d’une gêne respiratoire, se voit confirmer le diagnostic du SARS-CoV-2, qui réduit son activité pulmonaire depuis trois semaines. Il est alors plongé dans le coma.
Un projet de déménagement mis de côté
Comble de l’ironie, Jean-Pierre et son épouse, Mauricette, viennent tout juste de vendre leur maison à Jarzé, à l’est d’Anger, et doivent alors emménager dans leur nouveau domicile. Le retraité ne peut finalement profiter que d’une nuit en son sein avant d’être transporté au CHU.
« Il s’est levé à une heure du matin. Ça n'allait pas. Il n’avait plus d’oxygène » se rappelle la compagne de Jean-Pierre Renou, auprès de nos confrères de Ouest-France. Quelques heures plus tard, l’homme est hospitalisé, puis reçoit la confirmation de diagnostic de Covid-19.
Dès lors, une attente interminable commence pour les proches du retraité, plongé dans un sommeil artificiel : « Avec mes enfants, nous étions convoqués tous les lundis, avec les docteurs et les infirmières. Ils nous disaient qu’il n’y avait pas d’espoir. Ils nous préparaient au pire » raconte Mauricette, encore marquée par les cinq mois de coma de son mari. Celle qui est la femme de Jean-Pierre Renou depuis 50 ans se refuse à le laisser partir. « Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir » clame-t-elle, soutenue par sa famille.
Onze infections pulmonaires et un réveil difficile
C’est le 21 avril 2021 que le septuagénaire ouvre les yeux, le jour même de son anniversaire (73 ans). Un véritable soulagement pour le retraité, mais surtout pour sa famille : « il a quand même fait 11 infections pulmonaires ! », souligne Mauricette, après avoir veillé sur son mari, dont l’état de santé a fait des hauts et des bas durant son coma.
« Dans mon corps, plus rien ne marchait », se souvient Jean-Pierre.« Je me suis dit que j’allais rester handicapé le restant de mes jours. Je n’avais plus de muscles ». « C’était une poupée de chiffon » ajoute son épouse.
Arrive alors une longue étape de rétablissement, pour le “miraculé”, surnom donné par le professeur Sigismond Lasocki, chef de service de réanimation du CHU d’Angers. Un kinésithérapeute l’aide à réapprendre les gestes du quotidien : « J’ai dû tout réapprendre, manger, marcher… Tout. Je ne pouvais plus tenir une fourchette. »
Une longue convalescence d’un mois et demi, mais l’homme tient bon et finit par rentrer chez lui, après plus de 200 jours à l’hôpital. Le septuagénaire reste sous assistance respiratoire, « peut être pour toujours » indique sa femme, qui est restée tout du long à ses côtés.
Ouest-France : https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2021-07-05/frappe-par-le-covid-19-a-73-ans-il-a-passe-200-jours-en-reanimation-et-temoigne-ec417bff-2ee6-4bd1-85ff-0f3dda79bc23
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