Les adolescentes de 15 à 18 ans pouvaient déjà se procurer gratuitement la pilule en pharmacie depuis 2013, sous conditions d’avoir une ordonnance. Un dispositif généralisé aux moins de 15 ans en 2020, et donc à toutes les mineures. Ce matin, le ministre de la Santé a déclaré sur France 2 que cette gratuité s’étendra à toutes les jeunes femmes jusqu’à 25 ans à compter du 1er janvier 2022.
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A quelles générations appartient votre pilule ?Une contraception qui “coûte trop cher”
Olivier Véran a justifié cette mesure par “le recul de l’usage de la contraception” chez les jeunes femmes, notamment, car cette dépense ne rentrerait pas dans leur budget mensuel. "C’est insupportable que des femmes ne puissent pas se protéger, ne puissent avoir une contraception, si elles en font le choix, évidemment, parce que ça leur coûte trop cher dans leur budget", a déclaré le ministre.
Si le gouvernement a décidé de fixer la barre à 25 ans, c’est parce que c’est “c’est un âge qui correspond, en termes de vie économique, sociale et de revenu” à “davantage d’autonomie”.
Contraception : une prise en charge complète
Plus que la pilule contraceptive, c’est la prise en charge de tous les soins qui entourent cette contraception qui sera assurée par la Sécurité sociale. “Il y aura une prise en charge de la contraception hormonale, du bilan biologique qui peut aller avec, de la consultation de prescription, et de tous les soins qui sont liés à cette contraception jusqu’à 25 ans”, a détaillé le ministre de la Santé. Cette mesure est chiffrée à “un effort de 21 millions d’euros” par an dans le budget national.
Quelles sont les autres types de contraception possibles ?
Si la pilule contraceptive est souvent mise en avant, il existe d’autres alternatives efficaces à connaître, hormonales ou “mécaniques” :
- le préservatif masculin ou féminin : une protection “barrière” qui protège aussi des infections sexuellement transmissibles ;
- le patch contraceptif : c’est un patch hormonal à coller sur la peau et à changer chaque semaine qui libère des œstrogènes et des progestatifs synthétiques (entre 91 et 99 % d’efficacité) ;
- l’anneau vaginal : un anneau en plastique flexible est introduit dans le vagin à la manière d’un tampon, afin de diffuser des hormones (oestrogènes et progestatifs) pendant 21 jours (entre 91 et 99 % d’efficacité) ;
- l’implant contraceptif : un petit bâtonnet en plastique est placé sous la peau au niveau du bras et libère une petite quantité de progestatifs pendant 3 ans (99 % d’efficacité) ;
- les stérilets ou dispositifs intra-utérins (DIU) en cuivre ou hormonal : c’est un petit dispositif en forme de T qui mesure 3,5 cm de long et qui est inséré dans l'utérus par un professionnel de santé (99 % d’efficacité) ;
- le diaphragme : en latex ou en silicone, il se glisse dans le vagin avant un rapport sexuel et empêche le passage des spermatozoïdes vers l’intérieur de l’utérus (jusqu’à 94% d’efficacité).