Les bienfaits du curcuma sont connus : par exemple, il peut soigner la dyspepsie (maux d’estomac, nausées…). Cependant, cette épice serait aussi protectrice contre le cancer, notamment contre la chimiorésistance, grâce à son pigment.
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La curcumine, le pigment phénolique principal du curcuma, pourrait avoir des effets bénéfiques sur la chimiorésistance. En effet, l’efficacité de la chimiothérapie peut être limitée par les phénomènes de résistance, souvent des "cellules souches cancéreuses", comme nous l'explique le site d’information Egora. Les scientifiques américains se sont intéressés aux protéines du groupe Polycomb, qui permettent de "maintenir les profils d’expression des gènes établis durant le développement".
Les recherches ont principalement porté sur la sous-unité EZH2 du complexe PRC2 (Polycomb Repressive Complex 2, un des deux complexes de la famille des polycomb-group proteins). Celui-ci serait un élément clé de la résistance aux chimiothérapies, principalement dans l’adénocarcinome pancréatique (cancer du pancréas). Les chercheurs ont exposé in vitro des cellules pancréatiques à de la curcumine, et ont ainsi pu obtenir une inhibition de EZH2, le processus qui conduit à l’apparition d’une chimiorésistance.
Ainsi, ce procédé permet de mieux comprendre les effets de la résistance aux chimiothérapies. Il pourrait permettre de ralentir le processus de chimiorésistance des cellules cancéreuses. Cependant, des études antérieures ont précisé que ces analyses sont faites in vitro, et qu’il faudrait les développer vers des analyses in vivo.
Le curcuma : des propriétés anti-cancer
Selon la Fondation contre le Cancer, le curcuma pourrait ralentir le développement de plusieurs types de cancers. En étant combiné à la radiothérapie et à la chimiothérapie, il "favoriserait une mort cellulaire plus importante, et réduirait la formation de métastases ainsi que la toxicité des traitements".
Cependant, la fondation conseille de ne pas en consommer le jour même du traitement, et de l’éviter dans certains cas : avec certaines chimiothérapies, certains traitements contre le cancer (notamment basé sur un effet oxydant comme la radiothérapie, par exemple), si la personne a des problèmes de vésicule biliaire et de brûlures d’estomac. De plus, le curcuma a un effet anticoagulant, il est donc conseillé de stopper toute consommation "2 semaines avant une intervention chirurgicale".
La fondation donne également certaines indications dans le cas où il interagirait avec d’autres médicaments et compléments alimentaires, ainsi que les bons dosages à prendre chez les adultes. Vous pouvez retrouver tous ces conseils sur leur site.
Le curcuma est également contre-indiqué en cas d’obstruction des voies biliaires et d’allergie à la plante. Même chose pour les femmes enceintes, allaitantes et chez les personnes de moins de 18 ans (hors usage alimentaire). Il est déconseillé à doses élevées en cas d’ulcère de l’estomac ou du duodénum car il peut augmenter l’irritation. Demandez l’avis d’un médecin ou d’un pharmacien avant toute prise.
Un aliment anti-inflammatoire
Les épices comme le curcuma sont incontournables dans l’alimentation anti-inflammatoire.
"Elles contiennent des molécules anti-inflammatoires comme la curcumine pour le curcuma, la capsaicine du piment de Cayenne, le gingérol du gingembre ou encore l’eugénol du clou du girofle" explique le Dr Catherine Serfaty-Lacrosnière. En plus, les épices peuvent remplacer l’usage du sel ou d’une matière grasse en cuisine, ce qui ne peut être que bon pour la santé !
Vidéo : L'astuce anti inflammation
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