L’hiver revient, avec le froid, les rhumes, les soirées sous le plaid et… les raclettes ! Ce plat traditionnel de l’hiver prend ses racines en Suisse, il y a plusieurs siècles. L’histoire raconte que les bergers aimaient à se retrouver, par temps froids, autour d’un bon feu avec, pour déjeuner, du pain, du fromage et du vin.
Un jour, l’un d’entre eux, en aurait eu assez de manger froid. Il voulait un plat chaud et réconfortant. Sans ustensile de cuisine, il eut l’idée de faire cuire son fromage directement sur le feu, "créant" ainsi le fromage rôti. Du fromage rôti à la raclette, il y a quelques siècles. Aux alentours du XIXe siècle, le fromage portait un autre nom, mais, dans les chalets, on le coupait en deux. Une moitié était posée sur une pierre plate devant la cheminée, devant le feu. Lorsqu’il commençait à fondre, on le raclait avec une spatule pour le faire couler sur des pommes de terre chaudes.
Plat convivial par excellence, la raclette fait pourtant frémir ceux qui souhaitent conserver leur ligne d’été, si difficilement acquise. Il existe heureusement des recettes alternatives, plus légères et saines, qui pourront tout de même vous faire passer de joyeux moments, tous ensemble, au creux de l’hiver. Medisite fait le point avec Françoise Grammont, diététicienne.
Raclette : misez sur les charcuteries les moins caloriques
Il est tout à fait possible de garder les ingrédients de base d’une raclette traditionnelle à savoir : fromage, pomme de terre et charcuterie.
Cependant, il existe quelques astuces à connaître. On choisit par exemple un fromage à pâte pressée non cuite. Il a pour grand avantage d’être plus riche en calcium, mais reste relativement gras. Si vous prévoyez une raclette pour un soir de la semaine, on "compte" la totalité du fromage recommandée par semaine pour la raclette. De même, les recommandations du PNS sont de 150 g par semaine. Donc, on réservera cette part de 150 g pour le repas raclette, et on oublie le saucisson, les saucisses pendant le reste de la semaine.
Il faut savoir que toutes les charcuteries ne se valent pas et certaines sont moins riches en matière grasse. C’est le cas du jambon blanc, la viande de grison, du bacon et du pastrami. Enfin, on limite la quantité de pomme de terre à deux de taille moyenne par personne. À cela, on évite de rajouter d’autre source de féculents comme du pain.
Remplacez les pommes de terre par des patates douces
La première option pour une raclette plus saine : les légumes. Pourquoi ne pas accompagner votre plat de bons légumes. Le choix le plus classique serait d’opter pour une salade de mâche ou de roquette pour alléger la raclette. Mais vous pouvez également ajouter des légumes directement dans le poêlon avec votre fromage comme des tomates cerise, des cornichons, des oignons etc.
Il est également possible d’utiliser la partie grill de votre machine et d’y mettre des légumes plutôt que des pommes de terre. Version encore plus légère : on accompagne le fromage de légumes cuits à la vapeur. "Il peut s’agir d’une brochette de légumes : brocoli, champignon, pomme de terre, patate douce, réchauffés directement sur l’appareil à raclette", conseille Françoise Grammont, nutritionniste.
Oust la pomme de terre, on fait le choix de changer l’accompagnement ! Ainsi, à la place, pourquoi ne pas opter pour d’autres aliments, plus originaux. On prend alors des patates douces, plus légères et moins caloriques. Il est également possible de la remplacer par du butternut. La texture est proche de la pomme de terre. Et c’est de saison.
Raclette : ne pas oublier l’option végétarienne !
Si vous souhaitez proposer une alternative veggie de votre raclette, pensez au tofu ou aux autres substituts à la viande. Ces derniers vous donnent les valeurs nutritives de la viande et ont toute leur place dans une raclette. Le tofu comme le seitan sont des produits à base végétale qui peuvent être assaisonnés de manière à imiter le goût de la charcuterie. Pour cela, optez de préférence pour du tofu fumé ou un steak végétal à réchauffer sur le grill.
Enfin, n’oubliez pas qu’une raclette est un moment convivial : inutile de se culpabiliser. Une alimentation équilibrée, c’est aussi se permettre quelques instants de plaisir. Mieux vaut pour cela gérer les quantités, en faisant les bons choix.
Merci à Françoise Grammont, diététicienne
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